Rwanda : information sur la coutume en ce qui concerne le choix des noms chez les Hutus
Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
Author | Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada |
Publication Date | 1 November 1994 |
Citation / Document Symbol | RWA18873.F |
Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Rwanda : information sur la coutume en ce qui concerne le choix des noms chez les Hutus, 1 November 1994, RWA18873.F, available at: https://www.refworld.org/docid/3ae6abd64.html [accessed 1 June 2023] |
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Les renseignements qui suivent proviennent d'un entretien téléphonique le 4 novembre 1994, avec le président de Rwandese-Canadian Cultural Association of Ontario à Toronto. Le président ne connaît pas très bien les coutumes des Rwandais d'origine musulmane en ce qui concerne le choix des noms des enfants. Les renseignements qui suivent s'appliquent autant aux Tutsis qu'aux Hutus parce que ces derniers observent les mêmes coutumes sur ce point.
Avant l'arrivée des Européens au Rwanda au début du siècle, les Rwandais ne recevaient qu'un seul nom, huit jours après leur naissance. Bien que les enfants reçoivent parfois le nom d'un ancêtre paternel ou maternel, la coutume rwandaise veut que l'enfant se voie accorder un nom bien à lui. Cependant, avec l'avènement du christianisme, cette coutume s'est transformée. Aujourd'hui, environ 60 à 70 pour cent des Rwandais sont catholiques. Le nom de baptême est devenu le prénom, tandis que le nom donné par les parents selon la tradition rwandaise est devenu le patronyme. Le président de l'association mentionne qu'à l'heure actuelle, certains parents rwandais donnent deux noms à leurs enfants. Aucune loi ne stipule qu'un enfant doive porter deux noms, ou qu'un père de famille doive transmettre son patronyme. Il est de coutume que des patronymes différents mais similaires soient donnés à des frères et soeurs d'une même famille. Pour les Rwandais, la similarité entre les patronymes indique le lien de parenté. Par exemple, le président de l'association explique que ses 9 frères et soeurs portent des patronymes différents. Ce genre de situation ne nuit pas à l'obtention d'un passeport puisqu'elle est monnaie courante au Rwanda.
Les Rwandais non catholiques et non baptisés portent habituellement un seul nom, bien qu'un surnom puisse être utilisé de façon non officielle. Le président indique qu'il est difficile d'établir un lien causal entre la tradition rwandaise reliée aux noms et le niveau d'éducation d'une personne. Cependant, puisque l'Eglise catholique dirigeait les écoles à l'époque et que seuls les baptisés pouvaient les fréquenter, il est possible d'affirmer que de manière générale, aujourd'hui, une personne baptisée est souvent éduquée (études post-primaires).
Cette réponse a été préparée par la DGDIR à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la DGDIR a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse ne prétend pas être un traitement exhaustif du pays étudié, ni apporter de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.
Référence
Association Culturel Rwanda-Canada, Toronto. 4 et 14 novembre 1994. Entrevue téléphonique avec le président.