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Gambie : information sur le traitement réservé aux membres et aux partisans du Parti démocratique uni (United Democratic Party - UDP) (2006-mars 2010)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 31 March 2010
Citation / Document Symbol GMB103435.EF
Related Document(s) Gambia: Treatment of members and supporters of the United Democratic Party (UDP) (2006 - March 2010)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Gambie : information sur le traitement réservé aux membres et aux partisans du Parti démocratique uni (United Democratic Party - UDP) (2006-mars 2010), 31 March 2010, GMB103435.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/50b7425a2.html [accessed 29 May 2023]
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Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches le 13 mars 2010, un journaliste en chef au Daily News de Serrekunda, en Gambie, a déclaré que les autorités considèrent les membres des partis de l'opposition comme des [traduction] « citoyens antipatriotiques du pays ». Un rapport publié en 2008 par Amnesty International (AI) signale qu'en Gambie, les politiciens et les partisans de l'opposition qui sont considérés comme ayant [traduction] « trop de pouvoir » risquent d'être victimes de [traduction] « disparitions forcées » (11 nov. 2008, 17).

Un article publié en septembre 2009 par Afrik.com signale que le président de la Gambie, Yahya Jammeh, aurait proféré des [traduction] « menaces de mort » contre les dirigeants de l'opposition et les militants des droits de la personne à la télévision publique (25 sept. 2009). Selon certaines sources, le président a déclaré qu'il [traduction] « "tuerait toute personne qui voudrait déstabiliser le pays" » (Afrik.com 25 sept. 2009; AI 25 sept. 2009). D'après un rapport de pays (Country Profile) sur la Gambie publié par la British Broadcasting Corporation (BBC), des opposants politiques ont été détenus sans que des accusations aient été portées contre eux sous le règne [traduction] « impitoyable » du président (3 févr. 2010).

Plusieurs sources ont signalé la disparition de Kanyiba Kanyi, un partisan du Parti démocratique uni (United Democratic Party - UDP) (AI 11 nov. 2008, 18; É.-U. 11 mars 2010, sect. 1.e; Senegambia News 26 nov. 2009); il aurait été arrêté avant les élections de 2006 sans qu'aucune accusation ne soit portée contre lui et il était toujours en détention à la fin de 2009 (É.-U. 11 mars 2010, sect. 1.e). Le 26 novembre 2009, Senegambia News a publié une déclaration d'Ousainou Darboe, secrétaire général et chef de l'UDP, selon laquelle personne n'avait vu Kanyiba Kanyi depuis son arrestation le 18 octobre 2006. Le journaliste en chef au Daily News a également affirmé que personne ne savait où se trouvait M. Kanyi (13 mars 2010). Lors de sa déclaration, M. Darboe a ajouté que M. Kanyi a été [traduction] « enlevé par des agents de sécurité du gouvernement » (Senegambia News 26 nov. 2009). Selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2009, le gouvernement a interdit aux organisations humanitaires internationales et à l'avocat de M. Kanyi d'entrer en contact avec lui (É.-U. 11 mars 2010, sect. 1.e).

Les Country Reports 2006 et AI signalent que Tamba Fofana, partisan de l'UDP, a été emprisonné en septembre 2006 [traduction] « relativement à des accusations de "subversion" » (AI 11 nov. 2008, 17; É.-U. 6 mars 2007, sect. 1.b). Des sources signalent que M. Fofana, directeur d'une école, a été détenu pour avoir organisé un rassemblement de l'UDP dans l'enceinte de l'école (journaliste en chef 13 mars 2010; The Gambia Echo 15 oct. 2007). Il a été remis en liberté en octobre 2007, et il n'a fait l'objet d'aucune accusation (AI 11 nov. 2008, 17; journaliste en chef 13 mars 2010).

Le rapport publié en 2008 par AI signale que Ousman Jatta, partisan de l'UDP également appelé Rambo, a été détenu du 25 septembre 2006 au mois d'octobre 2007 (11 nov. 2008, 17). Selon certaines sources, il a été arrêté après avoir signalé la présence [traduction] « [d']irrégularités » dans les élections présidentielles de 2006 (AI 11 nov. 2008, 17; The Gambia Echo 27 sept. 2007). M. Jatta aurait affirmé, selon AI, qu'on aurait refusé de lui donner de la nourriture, de l'eau et des soins alors qu'il était en détention (11 nov. 2008, 17).

Le journaliste en chef a signalé qu'en 2007, les autorités avaient attaqué un partisan de l'UDP et mis le feu à ses vêtements; il a dû être hospitalisé pendant trois mois au Royal Victoria Teaching Hospital (13 mars 2010). Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches n'a trouvé aucune autre information allant dans le même sens.

Selon un article publié le 24 septembre 2009 par la BBC, l'UDP [traduction] « n'a pas le droit d'organiser des rassemblements publics ». D'après les Country Reports 2009, l'UDP a signalé qu'en 2009, la police a refusé à deux reprises de lui accorder un permis pour organiser une réunion (É.-U. 11 mars 2010, sect. 2.b). Femi Peters, le directeur de campagne de l'UDP, a été arrêté le 24 octobre 2009 après que l'UDP ait tenu un rassemblement à Serrekunda sans avoir au préalable obtenu un permis de la police (ibid.). Un article paru le 22 février 2010 sur Foroyaa Online signale que M. Peters subit actuellement un procès relativement à deux chefs d'accusation au criminel en vertu de la loi concernant l'ordre public (Public Order Act), soit [traduction] « "contrôle d'un défilé et contrôle de l'utilisation de haut-parleurs" ». Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches n'a trouvé aucune information sur l'issue du procès.

Le journaliste en chef a souligné que [traduction] « si les autorités souhaitaient mettre un terme aux activités d'un parti politique, elles pouvaient le faire en utilisant les lois en vigueur » (13 mars 2010). Il a ajouté que [traduction] « le fait de critiquer les autorités et le président Yahya Jammeh pouvait être considéré comme un crime aux termes de la loi de 2004/2005 modifiant le code criminel (Criminal Code Amendment Act 2004/2005), qui criminalise, entre autres, la sédition, la diffamation verbale, le libelle diffamatoire et la désinformation » (journaliste en chef 13 mars 2010). D'après les Country Reports 2009, même si [traduction] « la constitution et les lois prévoient la liberté d'expression […], le gouvernement limite ces droits en ayant recours à l'intimidation, la détention et des lois contraignantes » (É.-U. 11 mars 2010, sect. 2.a). Toujours selon les Country Reports 2009, malgré ces restrictions, [traduction] « la presse indépendante a régulièrement publié les points de vue de l'opposition, et le gouvernement a fréquemment été critiqué dans les médias privés » (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Afrik.com. 25 septembre 2009. Konye Obaji Ori. « Gambia: President's Death Threats Spark Protests Around Africa ». [Date de consultation : 24 févr. 2010]

Amnesty International (AI). 25 septembre 2009. « "Deplorable" Death Threats from Gambia's President ». [Date de consultation : 4 mars 2010]

_____. 11 novembre 2008. Gambia: Fear Rules. (AFR/27/003/2008) [Date de consultation : 4 mars 2010]

British Broadcasting Corporation (BBC). 3 février 2010. « Country Profile: The Gambia ». [Date de consultation : 1er mars 2010]

_____. 24 septembre 2009. Umaru Fofana. « Gambia's Pitiful Political Class ». [Date de consultation : 24 févr. 2010]

États-Unis (É.-U.). 11 mars 2010. Department of State. « The Gambia ». Country Reports on Human Rights Practices for 2009. [Date de consultation : 12 mars 2010]

_____. 6 mars 2007. Department of State. « The Gambia ». Country Reports on Human Rights Practices for 2006. [Date de consultation : 25 mars 2010]

Foroyaa Online. 22 février 2010. Fabakary B. Ceesay. « Defence Makes 'No Case' Submission in Femi Peters' Trial ». [Date de consultation : 4 mars 2010]

The Gambia Echo. 15 octobre 2007. « Tamba Fofana Released, Returns to Kudang ». [Date de consultation : 25 mars 2010]

_____. 27 septembre 2007. Pateh Kinteh. « Councilor Ousman Jatta Disappears for 365 Days ». [Date de consultation : 25 mars 2010]

Journaliste en chef au Daily News, Serrekunda, Gambie. 13 mars 2010. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Senegambia News [Minnesota]. 26 novembre 2009. « UDP Leader Remembers Journalist Chief Manneh, Kanyiba Kanyi in His Tobaski Message to Gambians ». [Date de consultation : 4 mars 2010]

Autres sources consultées

Sources orales : La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), l'Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) et l'African Centre for Democracy and Human Rights Studies (ACDHRS) n'ont pas répondu à une demande d'information dans les délais prescrits. L'International Crisis Group ne possédait aucune information sur la Gambie.

Sites Internet, y compris : Africa Confidential [Londres], African Centre for Democracy and Human Rights Studies (ACDHRS), AllAfrica.com, Business Digest [Banjul], Daily News, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Freedom House, Freedom Newspaper [Raleigh, North Carolina], Human Rights Watch, International Crisis Group, Nations Unies - Refworld, Nations Unies - Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN), Nations Unies - United Nations System in The Gambia, Oxfam International, Reporters sans frontières (RSF), Royaume-Uni (R.-U.) - Home Office, University of The Gambia (UTG).

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