Kenya : situation des personnes d'origine indienne; information indiquant si les Sikhs sont traités différemment des autres personnes d'origine indienne; protection qui leur est offerte par l'État (sept. 2002-sept. 2005)
| Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
| Author | Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Ottawa |
| Publication Date | 12 September 2005 |
| Citation / Document Symbol | KEN100466.F |
| Reference | 1 |
| Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Kenya : situation des personnes d'origine indienne; information indiquant si les Sikhs sont traités différemment des autres personnes d'origine indienne; protection qui leur est offerte par l'État (sept. 2002-sept. 2005), 12 September 2005, KEN100466.F, available at: https://www.refworld.org/docid/440ed71519.html [accessed 19 October 2022] |
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Aucune information récente sur la situation des Sikhs et des autres personnes d'origine indienne, y compris leur traitement par les autorités gouvernementales et par les autres citoyens kényans, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, dans une communication écrite du 8 septembre 2005 envoyée à la Direction des recherches, un professeur adjoint de science politique à l'Université d'Ottawa, qui a beaucoup publié sur le Kenya, a signalé que, de façon générale, la situation des personnes originaires des pays asiatiques au Kenya n'a pas véritablement changé même après l'instauration du nouveau régime [en décembre 2002]. Il a expliqué qu'ils soulèvent toujours le ressentiment de beaucoup d'autres Kényans et [traduction] « qu'ils restent des cibles faciles pour les petits malfaiteurs ou les réseaux criminels de petite envergure » (professeur de science politique 8 sept. 2005).
Dans une autre communication écrite qu'il avait envoyée à Direction des recherches 16 septembre 2002, le même professeur déclarait que
[traduction]
les Kényans africains éprouvent un ressentiment marqué à l'égard des personnes d'origine indienne, principalement en raison de la richesse de cette communauté. De nombreux Asiatiques participent à des partenariats financiers avec des hauts fonctionnaires de la KANU [Kenya Africa National Union], ce qui alimente également le ressentiment des partisans de l'opposition (bien que certains Asiatiques contribuent à l'opposition afin d'assurer leurs arrières). Les Asiatiques sont une cible évidente pour les petits malfaiteurs et les réseaux criminels de petite envergure. Ceux d'entre eux qui s'opposent au gouvernement risquent sans aucun doute d'être des cibles de violences organisées par le gouvernement (ce qui serait toutefois difficile à prouver, car elles sont probablement déguisées en violences « privées »), mais dans ce cas là, il n'est pas clair que leur origine ethnique en soi en soit la cause ou y joue un rôle (16 sept. 2002).
Selon le professeur, la protection offerte par l'État aux personnes originaires des pays asiatiques est « négligeable » (8 sept. 2005).
L'information fournie par le professeur de l'Université d'Ottawa n'a pu être corroborée par d'autres sources consultées par la Direction des recherches.
Par ailleurs, les renseignements qui suivent sur la situation économique des Indiens du Kenya, pourraient être d'une certaine utilité.
Dans un article publié le 9 avril 2004 par le Yale Center for the Study of Globalization, le Kenya est qualifié de [traduction] « société exceptionnellement tolérante » où la minorité d'origine indienne constitue une [traduction] « communauté économique prospère » qui ne subit pas la [traduction] « violente discrimination » dont les Indiens ont été victimes en Ouganda sous le régime d'Idi Amin. De même, dans un article publié le 6 juin 2005 dans The Monitor, journal ougandais, l'auteur écrit que [traduction] « de Mombasa [ville du Kenya] à Kigali, d'Inganga à Lusaka [en Zambie], de Mbale à Dar es Salaam [Tanzanie], les Indiens forment la communauté locale la plus stable et la plus prospère ».
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
The Monitor [Kampala]. 6 juillet 2005. Timothy Kalyegira. « The Indian Success Story Examined ». (FACTIVA)
Professeur de science politique, Université d'Ottawa. 8 septembre 2005. Communication écrite.
_____. 16 septembre 2002. Communication écrite.
Yale Center for the Study of Globalization. 9 avril 2004. Jean-Pierre Lehman. « Kenya: Globalizing Flowers : The Country Still Has Long Way To Go to Integrate More Profitably with the World ».
Autres sources consultées
Sources orales : le coordinateur de la section kényane du Human Rights House Project et le directeur de publication de The International Indian , n'ont pas répondu à une demande d'information dans les délais prescrits.
Publications : Africa Confidential, Africa Research Bulletin, Dossier de pays du Centre des ressources, Jeune Afrique/L'Intelligent.
Sites Internet, y compris : AllAfrica, Amnesty International, Daily Nation, East Africa, European Country of Origin Information Network (ECOI.net), Freedom House, Human Rights Watch (HRW), International Crisis Group (ICG), Kenya Times, United States Department of State.
