Au 27 mai, les secousses continuent toujours à Goma. Si elles sont plus espacées, elles sont aussi plus fortes. Le Moniteur sismique du Rwanda a enregistré à 11h33 une secousse d’une magnitude de 4,9. Selon l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), les risques d’une nouvelle éruption sont réels et il a été rapporté que la lave pourrait s’échapper des nombreuses fissures occasionnées par les secousses régulières.
Cinq jours après l’éruption, dans la nuit du 26 au 27 mai, le Gouverneur du Nord-Kivu a donné l’ordre à une partie de la population d’évacuer la ville pour se mettre à l’abri face à une nouvelle éruption du Nyiragongo. Le nombre de personnes ayant évacué la ville n’est pas encore connu. Mais la population des quartiers concernés par les évacuations est estimée à environ 400 000 habitants. D’énormes embouteillages sont observés sur les principales voies de sortie.
Des milliers d’habitants de Goma se déplacent sur l’axe Goma - Sake, tandis que d’autres ont pris l’axe Goma - Rutshuru. Certains habitants se sont déplacés vers Bukavu, d'autres se dirigent Rubavu, au Rwanda. La plupart d’entre eux se déplacent à pied emportant ce qu’ils peuvent avec eux.
Alors que l’attention était jusqu’à présent sur les quartiers sans eau et les personnes sinistrées par l’éruption volcanique du 22 mai, avec ce nouveau développement, la question de l’assistance aux personnes déplacées est désormais une priorité. Ainsi, à partir du 28 mai, de nouvelles évaluations auront lieu à Sake, à Rutshuru et dans les autres zones de relocalisation.
Le Gouverneur du Sud-Kivu a mis sur pied une commission provinciale pour identifier les sites d’accueil et les services sociaux de base que la province peut fournir aux déplacés actuels et à venir.
Le gouvernement demande ainsi l'appui des acteurs humanitaires en abris, vivres, santé et eau-hygiène-assainissement. Les arrivants sont identifiés au port et ceux qui ne trouvent pas de famille d'accueil sont emmenés vers le centre de la ville, où trois sites seraient disponibles.
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