Seule une minorité des réfugiés a la possibilité de s’intégrer dans les pays d’accueil ou de bénéficier d’une réinstallation. De nombreux réfugiés n’ont par ailleurs pas de souhait plus ardent que de rentrer dans leur pays d’origine.
La principale condition pour un retour dans le pays d’origine réside dans le fait que les personnes concernées soient bien informées et prennent volontairement cette importante décision.
Le HCR favorise et soutient le retour volontaire: dans ce cadre, il apporte une attention particulière au fait de fournir des informations actuelles sur la situation ayant cours dans le pays et la région d’origine, ainsi que d’offrir des conseils juridique aux rapatriés. Le HCR organise aussi, avant tout pour les réfugiés ayant fui vers les régions voisines, des visites dites «go-and-see», dans le cadre desquelles les réfugiés ont la possibilité de se faire une idée de la situation sur place.
Entre programmes de grande ampleur et retour individuel
Au fil des années, le HCR a organisé et financé de nombreux projets de rapatriement, à l’aide desquels plusieurs millions de réfugiés ont pu retourner dans leur pays. Depuis 2002, près de 5,5 millions de réfugiés sont ainsi rentrés en Afghanistan avec le soutien du HCR. Les bureaux du HCR dans les différents pays soutiennent toutefois aussi des programmes de rapatriement à petite échelle, ainsi que le retour individuel de réfugiés et de déplacés internes. Dans certains pays, les bureaux du HCR soutiennent et surveillent aussi la réintégration des rapatriés, afin de s’assurer que la vie dans leur ancienne patrie soit viable à long terme.
En 2018, environ 600 000 réfugiés ont pu retourner dans leur pays d’origine. La Syrie, avec 210 900 rapatriés, est le pays qui a connu le plus important nombre de retours en 2018.
Par ailleurs, 2,3 millions de déplacés internes ont pu retourner dans leur région d’origine – même si pour bon nombre d’entre eux, ces retours se sont effectués dans des circonstances précaires et que leur avenir reste incertain.