Des milliers de femmes, hommes et enfants ont dû fuir les violences qui sévissent dans la région du Tigré en Éthiopie.

Ils ont désespérément besoin de nourriture, d’eau potable, d’une assistance médicale et d’un abri.

Avec votre soutien, nous pouvons aider ces personnes en fuite.

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58 800

personnes ont fui les violences


200

personnes traversent la frontière chaque jour


Un tiers

de ces réfugiés sont des enfants

Ethiopische vluchtelingen, op de vlucht voor conflict in de Tigrayregio van het land, halen overlevingsmateriaal van een boot op de Tekezerivier nadat ze de grens zijn overgestoken naar Hamdayet, Soedan. © UNHCR/Hazim Elhag

Une crise humanitaire qui s’aggrave

Depuis le début des combats entre les forces gouvernementales éthiopiennes et le gouvernement régional du Tigré en novembre, 58 800 femmes, hommes et enfants ont fui. Epuisés, désespérés et avec le strict minimum sur eux, ils atteignent enfin la frontière avec le Soudan. En moyenne 200 personnes traversent cette frontière chaque jour, mettant la pression sur la capacité d’aide humanitaire et d’accueil sur le terrain.

À cause des violences dans la région du Tigré, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées internes ne cesse d’augmenter.

« Au moment des coups de feu, nous ne comprenions pas ce qui se passait. Beaucoup de gens ont été tués. Nous avons vu dix, peut-être vingt corps, gisant sur le sol. C’est alors que nous avons pris la décision de partir. J’ai marché, jusqu’à ce que mes jambes me fassent mal et saignent. Je remercie Dieu que nous soyons en sécurité ici et que nous ayons quelque chose à manger. »

– Gannite, réfugiée éthiopienne qui a fui au Soudan 

Ethiopische vluchtelingen, op de vlucht voor conflict in de Tigrayregio van het land, halen overlevingsmateriaal van een boot op de Tekezerivier nadat ze de grens zijn overgestoken naar Hamdayet, Soedan. © UNHCR/Hazim Elhag

Que se passe-t-il ?

Le conflit couvait depuis plusieurs années, mais en novembre 2020, il s’est transformé en une véritable opposition. Le président Abiy Ahmed est arrivé au pouvoir il y a deux ans après la démission soudaine de son prédécesseur. Le tout nouveau président a promis d’unifier le pays, ce qu’il a fait en résolvant les tensions régionales et en mettant en œuvre des réformes ambitieuses. Il a également mis fin aux années de guerre avec l’Érythrée pour lesquelles il a reçu le prix Nobel de la paix.

Plus de deux ans après la nomination d’Abiy Ahmed, au cours de laquelle les troubles latents se sont intensifiés, le président a reporté les élections nationales. Cela a provoqué un grand mécontentement au sein du TPLF (Tigrayan People’s Liberation Front), le gouvernement régional du Tigré. Le TPLF a décidé d’organiser les élections au Tigré malgré tout. Les troubles et les différents liés à la tenue de ces élections ont entraîné le déclenchement de combats entre les forces du gouvernement fédéral et les forces régionales au Tigré.

Le HCR s’inquiète pour la population du Tigré

Des milliers de civils risquent d’être victimes des violences au Tigré. Déjà avant le conflit, 850 000 personnes dans la région dépendaient de l’aide humanitaire et plus de 100 000 personnes étaient déplacées de force dans leur propre pays. Nous sommes préoccupés par les 96 000 réfugiés érythréens qui y vivent, répartis dans les quatre camps Adi Harush, Hitsats, Mai-Aini et Shimelba. Nous sommes particulièrement préoccupés par le camp de Shimelba où vivent environ 6 500 réfugiés érythréens.

La communication est presque impossible en raison des coupures de courant, d’Internet et des lignes téléphoniques. En outre, le manque de carburant crée des défis majeurs pour permettre l’acheminent d’une aide régulière en Ethiopie.

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Le HCR est sur place et fournit une assistance

Le Soudan

Depuis le début du conflit, nous sommes sur le terrain à la frontière avec le Soudan et offrons une aide d’urgence aux réfugiés d’Éthiopie. En collaboration avec le gouvernement soudanais et d’autres organisations partenaires, nous travaillons en permanence pour accueillir les réfugiés, les protéger et leur fournir des aliments élémentaires. Nous distribuons de la nourriture, de l’eau potable, des couvertures, des matelas et du carburant et offrons une protection aux personnes vulnérables telles que les enfants, les femmes et les personnes ayant des besoins particuliers. Pour prévenir l’épidémie de Covid-19, nos équipes distribuent des masques buccaux et du savon et soulignent l’importance de la distanciation sociale.

Avec les autorités soudanaises, nous avons mis en place deux camps de réfugiés, à savoir le camp d’Um Raquba et le camp de Tunaydbah. En outre, nous appelons les pays de la région à garder leurs frontières ouvertes afin que les gens puissent se mettre en sécurité.

L’Éthiopie

Dernièrement, nous avons pu accéder aux camps de réfugiés de Adi Harush et de Mai-Aini, dans le sud du Tigré. Néanmoins, nous n’avons toujours pas accès aux camps de Hitsats et de Shimelba. Avec nos partenaires, nous sommes prêts à fournir assistance aux personnes déplacées internes dans le reste du Tigré dès que nous y aurons de nouveau accès et que la situation sécuritaire le permettra. Nous distribuerons des fournitures de secours et veillerons à ce que les réfugiés puissent être déplacés vers des zones sûres.

Une aide supplémentaire est nécessaire de toute urgence

Le nombre de réfugiés dans la région augmente chaque jour. Il n’y a pas assez de place pour toutes les personnes qui recherchent la sécurité. Ils ont également un besoin urgent de nourriture, d’eau potable et d’aide médicale. C’est pourquoi nous devons augmenter notre aide d’urgence le plus rapidement possible. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Votre soutien est nécessaire de toute urgence pour aider toutes les personnes vulnérables forcées de tout fuir.

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