Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 21 août 2020 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à un soutien renouvelé et à des solutions pour les communautés rohingyas déracinées et apatrides à l’intérieur et à l’extérieur du Myanmar aujourd’hui.
Trois ans après le tout dernier exode des réfugiés rohingyas ayant fui le Myanmar et cherché refuge au Bangladesh à partir d’août 2017, les défis persistent et continuent d’évoluer. La pandémie de Covid-19 a ajouté des complexités supplémentaires. La communauté internationale doit non seulement maintenir son soutien aux réfugiés et à leurs communautés d’accueil, mais aussi s’adapter aux besoins critiques et élargir la recherche de solutions.
Selon les communautés rohingyas, jusqu’à trois quarts des Rohingyas vivent aujourd’hui hors du Myanmar. Le HCR et le gouvernement du Bangladesh ont enregistré individuellement plus de 860 000 réfugiés rohingyas dans les installations de réfugiés de Cox Bazar. Le Bangladesh a fait preuve d’un profond engagement humanitaire envers les réfugiés rohingyas. Ce pays a assuré leur protection et étendu l’aide humanitaire vitale, et il accueille aujourd’hui neuf réfugiés rohingyas sur dix qui sont enregistrés dans la région Asie-Pacifique. Cette générosité doit être reconnue par un investissement continu tant au bénéfice des réfugiés rohingyas que celui des communautés d’accueil bangladaises.
En fin de compte, la solution au sort des Rohingyas réside au Myanmar, et dans la mise en œuvre complète des recommandations de la Commission consultative de l’État de Rakhine, à laquelle le gouvernement du Myanmar s’est engagé.
La création de conditions propices au retour durable et en toute sécurité du peuple rohingya nécessitera l’engagement de toute la société, la reprise et le renforcement du dialogue entre les autorités du Myanmar et les réfugiés rohingyas, ainsi que d’autres mesures qui contribueront à inspirer la confiance. Ces mesures comprennent la levée des restrictions à la liberté de mouvement, la confirmation que les Rohingyas déplacés à l’intérieur du Myanmar peuvent retourner dans leurs propres villages et l’ouverture d’une voie d’accès claire vers la citoyenneté.
En dehors du Myanmar, nos efforts collectifs doivent viser non seulement à assurer actuellement la dignité et le bien-être des Rohingyas, mais aussi à préserver leurs espoirs et à améliorer leurs perspectives d’avenir. Cela signifie qu’il faut travailler à la recherche de solutions durables non seulement au Myanmar même, mais aussi par des possibilités de scolarisation et de travail en dehors des pays d’asile, et par des voies d’accès à des pays tiers pour les personnes les plus vulnérables.
Le dynamisme et la résilience du peuple Rohingya en exil au Bangladesh et ailleurs ont constitué l’épine dorsale de la réponse humanitaire au cours des trois dernières années, et ont également soutenu les communautés qui les accueillent. Respecter et reconnaître leur courage et leurs capacités, c’est s’assurer qu’ils ne sont pas oubliés alors que la crise entre dans sa quatrième année.
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