Le HCR augmente massivement ses activités dans les domaines de la santé et de l’hygiène, de l’eau et de l’assainissement dans le monde entier. Nous travaillons avec les gouvernements pour garantir que les réfugiés fassent partie des plans nationaux de santé et de contrôle des infections. Car ce n’est que lorsque les plus vulnérables sont en sécurité que nous le sommes tous.
„Garantir la santé publique et protéger les réfugiés ne s’excluent pas mutuellement. Ce n’est pas un dilemme. Nous devons faire les deux.“ – Filippo Grandi
Le coronavirus, connu sous le nom de COVID-19, ne connaît ni frontières, ni langues, ni couleurs de peau, ni origine. Chacun est menacé sur cette planète.
Dans la lutte contre ce virus, la stigmatisation et l’exclusion ne sont d’aucune utilité. Nous sommes tous dans le même bateau. La pandémie ne peut être vaincue que si la communauté mondiale travaille ensemble et fait preuve de solidarité avec ceux qui ont moins de ressources et sont donc plus vulnérables.
Pourquoi les réfugiés sont-ils particulièrement vulnérables face au COVID-19 ?
Les personnes en fuite, c’est-à-dire les réfugiés, les personnes déplacées et les demandeurs d’asile sont des groupes marginalisés dans de nombreuses sociétés. Ils n’ont souvent pas accès à l’eau potable, aux soins de santé et à des mesures d’hygiène adéquates. En outre, plus de 80 % des réfugiés et presque toutes les personnes déplacées vivent dans des pays pauvres. Les systèmes de santé y sont souvent faibles. Le HCR travaille donc avec ces gouvernements et les soutient pour s’assurer que les réfugiés sont également inclus dans les mesures contre COVID-19.
Alors que les pays cherchent à protéger leur populations et leur économie, les normes fondamentales des droits des réfugiés et des droits de l’homme sont menacées. Le HCR estime que 167 pays ont jusqu’à présent fermé tout ou partie de leurs frontières pour contenir la propagation du virus. Au moins 57 pays ne font pas d’exception pour les demandeurs d’asile.
Compte tenu des guerres et des violences qui se poursuivent dans de nombreuses régions du monde, ces mesures privent de fait les individus concernées du droit d’asile. Les personnes en quête de sécurité et de protection sont refoulées aux frontières terrestres ou maritimes et renvoyées dans d’autres pays où leur vie ou leur liberté pourrait être sérieusement menacée. Le HCR s’engage à veiller à ce que la possibilité de demander l’asile soit respectée et que les principes de base de la protection des réfugiés, tels que le non-refoulement, soient respectés. La santé publique et la protection des réfugiés sont compatibles.
Que fait le HCR dans la lutte contre le virus corona ?
Nous avons étendu nos mesures de sauvetage pour protéger les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Cela s’applique à tous les domaines qui sont particulièrement importants en raison de la pandémie, tels que l’approvisionnement en eau, l’aide médicale et la fourniture de matériel d’hygiène. Nous avons mis en place des systèmes pour surveiller les éventuelles épidémies et pris des mesures pour contenir les infections. Dans la mesure du possible, nous encourageons la santé publique et l’hygiène dans les lieux qui ont accueilli des réfugiés, afin que la population locale en bénéficie également. Dans le domaine de la logistique humanitaire, le HCR assure le transport aérien et met en place des unités d’isolement, par exemple.
Le HCR soutient des campagnes d’information par le biais de réseaux existants et nouvellement établis et fournit des conseils et des informations sur les mesures de prévention, telles que le lavage des mains, la distanciation sociale, l’isolement des personnes infectées et l’accès aux services de santé. Nous distribuons également des abris et des fournitures de base et étendons l’aide en espèces pour atténuer l’impact socio-économique négatif de la pandémie COVID-19. Nous cherchons à garantir le respect des droits et la protection des personnes qui ont fui la guerre et les persécutions. Cela s’applique, par exemple, au droit de demander l’asile malgré la fermeture des frontières. Le HCR estime que la santé publique et la protection des réfugiés sont compatibles.
Les besoins augmentent et le HCR a besoin de plus de soutien
Afin de financer les mesures supplémentaires dues à COVID-19 et de protéger efficacement les réfugiés, le HCR a besoin d’un total de 255 millions de dollars pour aider les pays qui ont accueilli de nombreux réfugiés à prévenir et à combattre le virus. “La pire des crises requiert le meilleur de l’humanité”, a déclaré Filippo Grandi. “Il est temps d’agir. Nous pouvons empêcher la propagation de la maladie. Avec votre soutien, nous pouvons sauver des vies humaines”.