Journée mondiale du réfugié

La Journée mondiale du réfugié 2020 en Belgique

Cette année, le HCR met en évidence le message suivant : « Chacun peut agir. Chaque geste compte. » En raison des circonstances, l’équipe du HCR Belgique n’a pas pu organiser un d’événement physique, et célèbre donc virtuellement la journée avec une vidéo dans laquelle des réfugiés et des demandeurs d’asile qui ont travaillé dans des hôpitaux, derrière leur machine à coudre, depuis leur ordinateur et dans les centres d’accueil pour aider la Belgique à traverser cette période de crise, sont mis à l’honneur. Les personnes que nous avons rencontrées étaient toutes des figures inspirantes et motivées. Ils ont chacun pris le temps de filmer leur message et cela a donné de belles images :

Nos héros

Nous vous présentons brièvement chacun de nos héros

Kaneza est arrivée en Belgique il y a neuf ans de la République démocratique du Congo, et a suivi une formation de sage-femme. Tout juste diplômée, elle a déjà été invitée à faire ses premiers pas sur le terrain au sein de l’unité COVID de l’hôpital UZ Brussel. Ce qu’elle a fait avec succès.

« C’était très difficile et stressant au début. Je suis vraiment contente de ne pas avoir été malade et je pense que c’est formidable de pouvoir reprendre le travail. J’ai également trouvé le confinement difficile. Je suis heureuse que nous soyons maintenant libres d’aller au marché, de rendre visite aux gens, de sortir… »

Ibrahim et Kobra ont leur propre atelier de couture à Hasselt : De Goudendraad  (littéralement, Le fil d’or). Ces derniers mois, les deux entrepreneurs ont concentré leur travail sur la couture de masques.

« On s’est dit qu’on pouvait faire quelque chose et on a mis une affiche à la fenêtre du magasin qui disait : « Amenez-nous vos tissus et on vous fera des masques gratuitement ! »

Pendant des mois, nous avons dû nous concocter nos propres plats chaque soir. Les recettes classiques deviennent vite ennuyeuses. Ali a trouvé quelque chose à y faire : il a donné des ateliers de cuisine en ligne depuis chez lui à Bruxelles. Il a inspiré les gens un peu partout dans le pays avec des recettes de son pays d’origine, l’Irak, mais aussi des recettes syriennes et même indiennes.

« J’ai eu l’idée de partager mon expérience et mes recettes. Bon appétit ! »

Mustafa nous raconte son expérience dans le service de stérilisation de l’hôpital AZ Damiaan à Ostende, comment il a dû être flexible pendant la crise du corona et l’attention particulière qu’il a dû prêter au matériel chirurgical.

« Je travaille dans un hôpital parce que je veux aider les gens. Il est vrai que je ne maîtrise pas encore parfaitement la langue et que le dialecte est un peu difficile mais mes collègues sont super sympathiques. Ils essaient toujours de bien me comprendre. Tout est très positif ici ».

Victor a rapidement remarqué que les canaux de Gand étaeint sales et que personne n’y faisait rien. Il a pris les choses en main et, avec une équipe de demandeurs d’asile, il a retiré les déchets du canal et construit un évier et des filets avec les matériaux récupérés.

 

« Nous sommes une équipe qui a envie d’aider. Nous sommes une communauté, une grande famille. »

L’activité de la famille de Mohammed est à son comble depuis qu’ils ont ouvert un atelier de couture dans leur maison au Luxembourg au début de la crise du corona. Tous les membres de la famille se sont mobilisés et ils ont confectionné jusqu’à 150 masques par jour.

 

« Je suis ingénieur de formation, mais je travaille comme couturier. Nous avons collecté du matériel dans tout le Luxembourg et, à ce jour, nous avons cousu plus de 10.000 masques et les avons distribués gratuitement aux médecins, écoles, pharmaciens, dentistes, entreprises… Je voulais rendre la pareille à mon nouveau pays… »

Beaucoup d’informations circulaient et les consignes en constante évolution n’étaient pas toujours claires pour tout le monde. Thomas a créé un site web depuis le centre d’accueil où il séjourne pour traduire les informations dans sa langue natale, le Tigrinya, … et en anglais.

 

« J’ai développé un site d’information dédié au coronavirus. Ainsi, j’aide ma communauté à rester en bonne santé. »

Tabero Afann, la star de notre vidéo, a écrit une chanson sur le virus depuis le centre d’accueil de la Croix Rouge de Tournai. Chanson dans laquelle il redonne à chacun l’espoir de persévérer.

 

« Cela n’a pas toujours été facile pour les résidents du centre d’accueil. Nous ne pouvions pas sortir, ce qui était normal car nous sommes nombreux et c’était pour notre sécurité. Mais c’était dur. En tant qu’artiste, apporté ma contribution et publier une chanson. Je tiens à remercier le personnel médical, les supermarchés, les agents de nettoyage et tous ceux qui ont toujours été là. Chapeau ! »

Abod occupe une fonction similaire à celle de Mustafa : il stérilise également du matériel médical. En tant que pharmacien syrien, il trouve s’épanouit dans le travail pour un hôpital bruxellois.

 

« J’ai trouvé évident de me rendre utile pendant cette période. J’ai fait preuve de la même motivation et de la même énergie que si j’avais été en Syrie. »

Les vidéos où Winnet, Sanassa et Fuminola, respectivement de Guinée, du Zimbabwe et du Nigeria, présentent leurs activités débordent d’énergie. Depuis leur centre d’accueil, elles fabriquent chaque jour avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme des blouses d’hôpital et des masques pour le personnel médical.

 

« Nous avons décidé d’apporter notre pierre à l’édifice en travaillant ensemble pour combattre le virus. »

La Journée mondiale du réfugié 2019

Vous trouverez ici des images et des explications concernant notre événement de l’année dernière.