Le HCR reste aux côtés des réfugiés et leur apporte une aide durant la crise du COVID-19

Des réfugiés et des migrants vénézuéliens s'entrainent à employer efficacement le gel hydroalcoolique pour le lavage des mains, distribué par le personnel du HCR en charge de la protection, dans un centre d'hébergement à Manaus, au Brésil.

Des réfugiés et des migrants vénézuéliens s'entrainent à employer efficacement le gel hydroalcoolique pour le lavage des mains, distribué par le personnel du HCR en charge de la protection, dans un centre d'hébergement à Manaus, au Brésil.   © HCR/Felipe Imaldo

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a présenté aujourd'hui une série de mesures prises dans le cadre de ses opérations sur le terrain pour aider à répondre à l'urgence de santé publique que représente le COVID-19 et à prévenir toute nouvelle propagation du virus.

« Je suis vivement préoccupé par cette pandémie sans précédent et son impact sur les réfugiés et leurs communautés d'accueil. La crise causée par le COVID-19 a déjà eu des conséquences importantes sur nos opérations, nous obligeant à ajuster rapidement nos méthodes de travail. Nous ne ménageons cependant aucun effort pour aider et protéger les réfugiés du mieux que nous pouvons dans ces circonstances difficiles », a déclaré Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

« Notre priorité absolue dans le cadre de cette crise du Covid-19 est de veiller à ce que les personnes auprès desquelles nous intervenons soient incluses dans les plans de réponse et soient correctement informées, tout en soutenant les efforts de préparation et de réponse des gouvernements partout où cela est nécessaire », a-t-il ajouté.

Le 26 mars, le HCR a lancé un appel de fonds de 255 millions de dollars dans le cadre de l'appel conjoint des Nations Unies, avec pour objectif de se concentrer sur certains pays prioritaires qui nécessiteront une action spécifique.

Bien que le nombre de cas d'infection signalés et confirmés parmi les réfugiés reste faible, plus de 80% de la population mondiale des réfugiés et presque toutes les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays vivent dans des pays à revenu faible ou moyen, dont beaucoup ont des systèmes de santé, d'eau et d'assainissement insuffisants et ont besoin d'un soutien urgent.

De nombreux réfugiés vivent dans des camps densément peuplés ou dans des zones urbaines défavorisées où les infrastructures sanitaires et les installations de traitement de l'eau, d'assainissement et d'hygiène sont insuffisantes. Les mesures de prévention dans ces endroits sont d'une importance capitale, a noté Filippo Grandi.

Parmi les mesures prises par le HCR, on peut citer :

  • Le renforcement des systèmes et services de santé ainsi que des infrastructures liées à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène, notamment par la distribution de savon et l'amélioration de l'accès à l'eau.
  • Le soutien aux gouvernements en matière de prévention des infections et d'intervention sanitaire, notamment par la fourniture de matériel et d’équipements médicaux.
  • La distribution de matériel d’abris, ainsi que des articles de première nécessité.
  • Les prestations de conseils et d'informations pratiques concernant les mesures de prévention.
  • L'augmentation de l'aide en espèces pour aider à atténuer l'impact socio-économique négatif de la pandémie de Covid-19.
  • Le renforcement du suivi et des mesures visant à garantir le respect des droits des personnes déracinées.

Au Bangladesh, la formation a débuté pour le personnel travaillant dans les centres de santé desservant les camps de réfugiés rohingyas, où quelque 850 000 personnes vivent dans des conditions de grande proximité. Plus de 2000 réfugiés bénévoles travaillent avec les chefs communautaires et religieux pour communiquer sur les importantes mesures de prévention. Ces actions sont complétées par des spots radio, des vidéos, des affiches et des brochures en langues rohingya, birmane et bengali. D'autres initiatives sont en cours, notamment pour garantir l'accès de tous à l'eau et au savon et pour augmenter le nombre de lieux destinés au lavage des mains. Un appui à la création de nouvelles structures d'isolement et de traitement pour les réfugiés et la communauté d'accueil est également en cours.

En Grèce, le HCR intensifie son appui auprès des autorités pour renforcer le système d'approvisionnement en eau et les installations d'assainissement, pour fournir des articles d'hygiène, et pour mettre en place et équiper des unités médicales et des lieux de dépistage, d'isolement et de quarantaine. Le HCR organise également l'accès à une information de qualité pour les demandeurs d'asile par le biais de lignes d'assistance et d'interprétation, et en mobilisant des réfugiés bénévoles. Le HCR a exhorté les autorités à intensifier les transferts à partir des centres d'accueil surpeuplés des îles où 35 000 demandeurs d'asile sont hébergés dans des installations prévues initialement pour moins de 6000 personnes.

En Jordanie, un contrôle de la température corporelle est effectué à l'entrée des camps de réfugiés de Zaatri et d'Azraq. Des campagnes de sensibilisation sont en cours. L'approvisionnement en électricité a été amélioré et les supermarchés sont ouverts plus longtemps afin de faciliter la distanciation sociale.

Des dispositifs de lavage des mains et de contrôle de la température corporelle ont également été mis en place aux points d'entrée ainsi que dans les centres de transit, les centres d'accueil et les centres de santé des camps et installations en Éthiopie et en Ouganda.

Au Soudan, le HCR a livré du savon à plus de 260 000 réfugiés, personnes déplacées et membres des communautés d'accueil. Le HCR, d'autres agences des Nations Unies et le ministère de la santé mènent une campagne de sensibilisation massive en plusieurs langues. Quelque 15 000 SMS ont été envoyés aux réfugiés urbains vivant à Khartoum, pour leur dispenser des conseils en termes de prévention et de sensibilisation à la santé.

Des mesures de prévention ont également été mises en place dans les camps de réfugiés et les sites de déplacés internes en RDC et au Burkina Faso. Elles comprennent l'installation de postes de lavage des mains, la distribution de savon et de produits de nettoyage, la sensibilisation du public au moyen d'affiches, de brochures, de spots radio et de réseaux communautaires.

Au Brésil, le HCR et ses partenaires mettent en place une zone d'isolement à Boa Vista pour accueillir d'éventuels cas suspects parmi les réfugiés et les migrants vénézuéliens ainsi que la population locale. Par ailleurs, ils distribuent actuellement 1000 kits d'hygiène aux populations indigènes de Belem et de Santarem.

Le HCR travaille également avec ses partenaires des Nations Unies pour trouver des solutions aux problèmes logistiques résultant de la perturbation des capacités de production et de la fermeture des frontières. Il s'agit notamment d'intensifier les achats locaux et régionaux et d'organiser des ponts aériens. Plus de 100 tonnes d'aide médicale et de secours d'urgence ont récemment été acheminées par avion au Tchad et en Iran.

« Nous continuerons à renforcer nos opérations essentielles sur le terrain. Mais pour ce faire, nous avons besoin aujourd'hui d'un soutien financier rapide et flexible, notamment pour couvrir les opérations humanitaires en cours. Un soutien international concerté est dans notre intérêt à tous et est absolument essentiel », a conclu Filippo Grandi.

 

Lisez notre Blog en direct : Les réfugiés luttent contre la crise de Covid-19

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

faire un don