Le retour de réfugiés au Burundi doit être librement consenti et exempt de toute pression

Des réfugiés burundais devant des abris d'urgence au camp de Nduta dans l'ouest de la Tanzanie. Photo d'archives, novembre 2017.

Des réfugiés burundais devant des abris d'urgence au camp de Nduta dans l'ouest de la Tanzanie. Photo d'archives, novembre 2017.   © HCR / Georgina Goodwin

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, réitère son appel pour que les retours de réfugiés depuis la Tanzanie vers le Burundi demeurent librement consentis et en l’absence de pressions, suite à un accord bilatéral entre les deux gouvernements en août 2019 pour augmenter le nombre des retours.

Récemment, nous avons constaté une pression croissante sur les réfugiés et les demandeurs d'asile burundais pour qu'ils rentrent chez eux - en dépit des assurances données par les autorités que tous les retours s’effectuent de façon volontaire, qu’ils soient libres de toute intimidation et qu'aucun réfugié ne soit renvoyé de force.

Nous appelons de nouveau les deux gouvernements à respecter la liberté de choix des réfugiés en matière de retour et à veiller à ce que les retours s’effectuent dans la sécurité et la dignité, le HCR ayant accès aux réfugiés et aux rapatriés des deux côtés de la frontière pour mener des activités de protection selon son mandat, notamment pour mener un suivi de la situation des rapatriés au Burundi.

Le HCR réaffirme le principe du retour librement consenti selon lequel le rapatriement soit fondé sur un choix librement exercé, sans contrainte ni pression, et que le HCR ait pleinement accès aux réfugiés afin d'établir le caractère volontaire de chaque retour.

Le HCR demeure fermement engagé à apporter son appui concernant des solutions durables pour les réfugiés en Tanzanie, y compris le retour librement consenti au Burundi pour les personnes qui veulent rentrer chez elles. D'autres devront continuer de bénéficier de prestations continues en termes de protection et de soutien en Tanzanie.

Le HCR travaille avec les autorités locales pour que le retour des réfugiés se déroule de façon volontaire et n'ait lieu que dans le cadre de l'accord tripartite existant entre les gouvernements tanzanien et burundais ainsi que l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Depuis 2017, quelque 79 000 réfugiés ont fait le choix de retourner au Burundi dans le cadre de ce dispositif.

Le HCR attend avec intérêt la prochaine réunion de la Commission tripartite, prévue pour fin novembre – une excellente occasion de débattre des préoccupations et rechercher des solutions, afin que les réfugiés qui ont pris la décision éclairée, libre et volontaire de rentrer puissent le faire en toute sécurité et dignité.

La Tanzanie accueille actuellement 206 000 réfugiés burundais, dont la majorité vit dans trois camps de réfugiés à l'ouest du pays.

 

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