Nomzamo Mbatha est nommée Ambassadrice de bonne volonté du HCR
L'actrice sud-africaine rejoint une équipe d'Ambassadeurs de bonne volonté originaires du monde entier dont l'influence, l'engagement et la compassion contribuent à amplifier la voix des réfugiés à travers le monde.
Nomzamo Mbatha s'entretient avec un réfugié soudanais au camp de réfugiés de Doro, au Soudan du Sud en mai 2018.
© HCR/Eujin Byun
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a annoncé aujourd'hui la nomination de l'actrice sud-africaine et militante des droits de l’homme Nomzamo Mbatha en tant que nouvelle Ambassadrice de bonne volonté.
Par cette annonce, les attributions de Nomzamo Mbatha se sont élargies par rapport à son rôle précédent en tant que sympathisante du HCR. En commentant sa nomination, Nomzamo Mbatha a fait part de son enthousiasme à l'idée d'assumer ses nouvelles fonctions.
« C'est un grand honneur que d'être nommée Ambassadrice de bonne volonté », déclare-t-elle. « J’ai hâte de me lancer dans cette aventure pour en apprendre davantage, faire entendre ma voix et devenir un véritable agent du changement. »
Elle ajoute que son travail auprès du HCR, qui a débuté en 2017, s’est plutôt révélé comme un apprentissage.
« Beaucoup de gens pensent que ce rôle consiste à donner, mais il consiste également à recevoir », explique-t-elle. « Il s'agit de recevoir et de comprendre l'esprit humain, d’accueillir l'empathie et de comprendre notre langage commun en tant qu’êtres humains. »
La nomination de Nomzamo Mbatha intervient dans un contexte où les guerres, les conflits et les persécutions ont forcé plus de 68 millions de personnes à fuir leurs foyers, générant des déplacements de populations d’une ampleur jusque-là inconnue. Les réfugiés représentent plus de 25 millions parmi ces personnes déracinées, l’Afrique sub-saharienne accueillant plus de 31 pour cent de la population mondiale réfugiée.
Nomzamo Mbatha fait désormais partie d'un mouvement de premier plan sur le continent africain qui vise à changer les récits sur les réfugiés ainsi qu’à passer du désespoir à l'espoir et à la résilience.
Avant sa nomination, Nomzamo avait travaillé en étroite collaboration avec le HCR pour sensibiliser l'opinion sur la cause des personnes déracinées en Afrique. En tant que sympathisante du HCR et activiste pour la campagne du HCR LuQuLuQu, elle s'est rendue dans plusieurs pays accueillant la majorité des personnes déracinées sur le continent.
« La résilience des réfugiés est une véritable source d’inspiration pour moi, ainsi que le fait que nos similitudes dépassent nos différences », explique-t-elle au sujet de son expérience tirée des rencontres et des récits des personnes déracinées sur leurs parcours.
« J’ai hâte de me lancer dans cette aventure pour en apprendre davantage et faire entendre ma voix pour devenir un véritable agent du changement. »
En 2017, elle s'est rendue à Dzaleka, le plus vaste camp de réfugiés du Malawi. L'année suivante, elle a visité le camp de Kakuma et celui de Kalobeyei au nord du Kenya, où elle a rencontré des groupes de personnes vulnérables - notamment des femmes et des enfants - hébergés dans des zones sûres du camp réservées pour eux.
« Je rends hommage à leur courage, à leur persévérance et à leur ingéniosité à tirer le meilleur parti de leur situation difficile », a-t-elle précisé en évoquant les femmes réfugiées qu'elle a rencontrées à Kakuma.
Le troisième voyage de Nomzamo Mbatha avec le HCR s'est déroulé au Soudan du Sud, où elle s'est rendue dans des camps de réfugiés et des installations pour déplacés à Juba et à Maban. Cette visite lui a laissé un souvenir impérissable car les personnes qu'elle y a rencontrées ont été une véritable source d’inspiration.
« Il y a tellement d'histoires qui m'ont touchée », dit-elle. « Je pense que c'est à travers ce type de récits que vous vous connectez véritablement à l'esprit humain. » Elle ajoute que bon nombre des réfugiés qu'elle a rencontrés sont des exemples d'espoir et de résilience et qu’ils l'ont aidée à comprendre ce qu’est la véritable humanité. Au Soudan du Sud à Maban, elle se rappelle avoir rencontré Adut Idris âgé de 17 ans.
« Adut était le seul élève aveugle dans une école qui n'a pas de machines en braille et qui se trouve dans l'un des camps de réfugiés les plus reculés au monde », raconte-t-elle. « Il m'a dit qu'il voulait être ingénieur quand il serait grand, pour aider les autres enfants réfugiés à savoir que tout est possible. »
Nomzamo a pris la parole lors du tout premier TedX jamais organisé dans un camp de réfugiés, le TEDxKakakumaCamp. Durant son allocution, elle a expliqué que son profond attachement à la cause des réfugiés - et en particulier son intérêt pour les questions touchant les femmes et les enfants - est enraciné dans son histoire personnelle où elle a souvent dû surmonter l’adversité.
Nomzamo Mbatha a également assisté au Sommet annuel de Concordia en 2018, où elle a animé une table ronde sur le rôle du secteur privé pour aider les réfugiés à reconstruire leur vie. Plus tard dans l'année, Nomzamo a été l'hôte de la distinction Nansen pour les réfugiés, qui a honoré un humanitaire sud-soudanais, le Dr Evan Atar.
« C’est un réel plaisir d’accueillir Nomzamo Mbatha au sein de la famille du HCR », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « J’ai pu constater par moi-même son engagement sans faille à faire la lumière sur la situation des réfugiés dans toute l’Afrique et je me réjouis de la voir bientôt inspirer une audience encore plus large dans le cadre de son nouveau rôle. »