Isam: la résilience faite homme
Après un périple qui fait frémir, Isam est arrivé à trouver un travail avec l’appui d’un mécanisme d’insertion à l’emploi. Et il caresse le rêve d’avoir un vrai « chez lui » au plus vite.
“Je m’appelle Isam. J’ai 25 ans. J’étais ingénieur informatique en Irak, dans ma ville de Diyala. Mon père était sunnite et notre famille était menacée. J’ai fui mon pays et j’ai d’abord trouvé refuge en Turquie. En 2015, j’ai entamé comme un long voyage…en enfer. J’ai d’abord été en Grèce et puis je suis passé par la Macédoine, la Serbie, la Hongrie… Je dormais dans la rue, dans les trains, dans les arbres. Juste avec un peu d’eau, il m’est arrivé de manger de l’herbe certains jours où je n’avais rien.
Je suis finalement arrivé en Belgique, à Mons d’abord et puis à Bruxelles où je suis resté un mois sans domicile avant de m’y installer et de demander l’asile. Le premier obstacle est la langue pour pouvoir communiquer. J’ai appris le français et cela prend du temps pour pouvoir entrer en contact avec les gens et établir une relation de confiance sans pouvoir toujours s’exprimer dans la langue. C’est difficile quand tu ne connais personne. Heureusement, j’ai rencontré quelques personnes avec de grandes qualités humaines qui m’ont beaucoup aidé.
J’ai aussi suivi un parcours d’intégration. Puis, j’ai cherché une formation et du travail. Je travaille actuellement comme aide cuisinier à l’hôpital Erasme. Mais c’est un contrat temporaire qui se termine le 15 octobre prochain. Je me bats pour trouver du travail n’importe où en Belgique. Je ne peux pas rester sans travailler. Je vais essayer de passer mon permis de conduire pour augmenter mes chances de trouver un travail fixe.
Après ce que j’ai vécu, mon rêve est de pouvoir vivre dans un vrai logement où je peux recevoir mes amis après le travail et recréer une vie sociale normale dans mon nouveau pays. »