La cérémonie
Lors d'un événement prestigieux au Bâtiment des Forces Motrices à Genève, les prestations du chanteur vénézuélien Danny Ocean et de la musicienne suisse Flèche Love ont ouvert la mise à l’honneur du travail exceptionnel d'Azizbek Ashurov.
Azizbek Ashurov a été choisi pour son engagement exceptionnel de 16 ans pour mettre fin à l'apatridie au Kirghizistan, en veillant à ce que ceux qui sont devenus apatrides après l'éclatement de l'ancienne Union soviétique obtiennent enfin la citoyenneté.
Lors de la remise de la distinction, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré que l'histoire d'Azizbek Ashurov était celle « d'une grande détermination et ténacité personnelles ».
« Son engagement en faveur de la cause de l'éradication de l'apatridie au Kirghizistan - un résultat obtenu en partenariat avec le gouvernement kirghize et d'autres acteurs du pays - est un exemple convaincant du pouvoir qu'a un individu d'inspirer et de mobiliser une action collective », a déclaré Filippo Grandi.
Azizbek Ashurov dirige Ferghana Valley Lawyers Without Borders, une organisation créée en 2003 pour offrir des conseils juridiques gratuits. Elle a commencé à s'attaquer à la question de l'apatridie en 2007. En 2014, un financement du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a aidé à mettre en place des cliniques juridiques mobiles et à cartographier le problème.
Une équipe d'avocats a travaillé sans relâche, traitant jusqu'à 10 dossiers par jour. Ensemble, ils ont parcouru le pays d'Asie centrale à la recherche de personnes vivant dans l'ombre, sans papiers. Cette année, en juillet, les dernières personnes apatrides au Kirghizistan ont finalement obtenu la citoyenneté - grâce en grande partie à Azizbek Ashurov et son équipe.
« Il m'est difficile de décrire à quel point je suis fier aujourd'hui - et d’exprimer la grande responsabilité que je ressens », a déclaré à un public ravi le lauréat après avoir reçu cette distinction. « Ma jeune nation indépendante est confrontée à de nombreux défis. Mais elle a quand même trouvé la volonté politique de mettre fin à l'apatridie. »