Le HCR prie la Hongrie de garantir l’accès au territoire et à l’asile aux requérants d’asile

Selon un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, le placement des demandeurs d’asile dans des zones de transit est une détention illégale. Les demandeurs d’asile doivent désormais être hébergés dans des structures d’accueil régulières.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a appelé à la fermeture des zones de transit en Hongrie en 2017. © UNHCR/Kitty McKinsey

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de la décision de la Hongrie de libérer les demandeurs d’asile détenus dans les zones de transit et de les transférer dans des centres d’accueil réguliers. Cette décision fait suite à un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Dans le même temps, le HCR appelle le gouvernement hongrois à veiller à ce que les personnes demandant une protection internationale se voient accorder l’accès au territoire et à l’asile hongrois conformément aux obligations internationales du pays.

“C’est l’occasion pour la Hongrie de mettre sa politique et ses pratiques en matière d’asile en conformité avec le droit international et le droit communautaire”, a déclaré Montserrat Feixas Vihé, ontserrat Feixas Vihe, Représentante régionale du HCR pour l’Europe centrale..

La demande d’asile est un droit humain fondamental garanti par le droit international, y compris la Convention de 1951 sur les réfugiés, et personne ne devrait être détenu ou puni d’une autre manière pour avoir exercé ce droit, même s’il est entré dans le pays de manière irrégulière.

Le HCR a toujours affirmé le droit légitime de tous les États à protéger leurs frontières. Toutefois, les États ont également l’obligation, en vertu du droit international, de protéger les demandeurs d’asile en leur donnant accès à leur territoire et en leur permettant d’y être accueillis en toute sécurité.

Avant leur libération, près de 300 demandeurs d’asile, dont des enfants, ont été détenus dans les zones de transit hongroises. Beaucoup d’entre eux y ont été détenus pendant plus d’un an, certains pendant presque deux ans. Un grand nombre d’entre eux ont fui la guerre, la violence et les persécutions dans des pays tels que la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak et ont besoin d’une protection internationale.

De l’avis du HCR, la détention des demandeurs d’asile ne devrait être qu’un dernier recours dans des cas particuliers et devrait être limitée dans le temps. Les enfants ne devraient jamais être détenus. Le HCR reste prêt à aider la Hongrie à assurer l’accès au territoire et aux procédures d’asile de manière responsable, efficace et néanmoins équitable.