Alex Song, star camerounaise du football, plaide pour l'éducation des réfugiés centrafricains

Alex Song s'est adressé aux jeunes réfugiés dans les sites où vivent les personnes déracinées par le conflit en République centrafricaine

Alexandre Song en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun.
© HCR/Xavier Bourgois

Il y a quelques mois, Alex Song, star internationale du football, a rendu visite à des réfugiés dans l'est du Cameroun, apportant aux jeunes l'espoir et l'inspiration dont ils ont tant besoin.

Il s'est rendu dans les sites de Gado, Borgop et Lolo à l'occasion d'une visite organisée par le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, où il a pu passer du temps avec certains réfugiés parmi les quelque 270 000 personnes déplacées par le conflit en République centrafricaine, de l'autre côté de la frontière, à seulement quelques kilomètres de là. Plus de la moitié des réfugiés sont des enfants.

« Je n'ai jamais vécu dans un camp de réfugiés, mais j'ai connu la misère. Je sais que, quelle que soit votre origine, quelles que soient les conditions, il y a toujours de l'espoir. »

Le talent de cette vedette du football ne peut être mis en doute : il a joué pour des clubs tels qu’Arsenal et Barcelone et a également représenté le Cameroun à deux Coupes du monde. Il joue actuellement pour le club suisse de Sion.

Ce que l'on connait moins, ce sont les conditions difficiles de ses jeunes années.

Aujourd'hui âgé de 32 ans, Alex a grandi dans la cité portuaire de Douala, mais il a perdu son père très jeune et a dû s'occuper de ses six frères et sœurs pendant que sa mère travaillait pour subvenir aux besoins de la famille. À une époque, il vendait des serviettes en papier dans la rue pour lui venir en aide.

« Je n'ai jamais vécu dans un camp de réfugiés, mais j'ai connu la misère. Je sais que, quelle que soit votre origine, quelles que soient les conditions, il y a toujours de l'espoir », a t-il déclaré. « On peut toujours construire quelque chose. On peut devenir quelqu'un. »

« N'abandonnez pas. Étudiez sérieusement. C'est votre avenir », a-t-il dit aux jeunes réfugiés.

Le HCR travaille avec ses partenaires pour inclure un plus grand nombre d'enfants dans les écoles nationales, mais du fait du sous-financement et de l'insuffisance des ressources, seulement 8% des réfugiés parviennent jusqu'au secondaire. La scolarisation des filles est aussi très inférieure à celle des garçons, en partie à cause des mariages précoces.

Alex avait également un message à transmettre aux parents.

« Je vous en conjure, envoyez vos enfants à l'école. Ne laissez personne leur voler leur enfance », a-t-il ajouté.

  • Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun
    Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun  © HCR/Xavier Bourgois
  • Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun
    Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun  © HCR/Xavier Bourgois
  • Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun
    Alexandre Song, sympathisant du HCR, en visite au site de réfugiés de Gado dans l'est du Cameroun  © HCR/Xavier Bourgois

Lors de sa visite en juillet, Alex Song a également rencontré des réfugiés dans les principales villes du Cameroun, Yaoundé and Douala, où le HCR travaille avec ses partenaires pour promouvoir l'inclusion économique des réfugiés en facilitant leur accès aux prêts.

Cette année, le HCR n'a reçu que 14% des financements nécessaires pour amplifier son action dans des domaines tels que l'éducation, les moyens d'existence et les abris.

Certains réfugiés sont retournés en République centrafricaine suite à l'annonce d'une amélioration de la sécurité et environ 6000 ont demandé une aide au retour, mais pour la majorité des réfugiés, l'assistance humanitaire demeure vitale.