Selon Cate Blanchett, une «course contre la montre» est engagée au Bangladesh

Cate Blanchett, Ambassadrice de bonne volonté du HCR, a déclaré ce jour que protéger les réfugiés rohingyas des pires impacts de la mousson prochaine au Bangladesh devient une «course contre la montre». Les pluies diluviennes, la possibilité de cyclones et les conditions météorologiques défavorables vont poser de sérieux risques durant les mois à venir à plus de 100 000 réfugiés rohingyas vivant dans les campements bondés du district de Cox’s Bazar. Au retour de sa visite au Bangladesh cette semaine, Cate Blanchett a appelé à une action urgente pour aider le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires qui travaillent en collaboration avec le Gouvernement bangladais, à éviter «une situation d’urgence au cœur d’une autre urgence».

Depuis août 2007, plus de 671 000 réfugiés rohingyas originaires du Myanmar sont venus chercher la sécurité au Bangladesh: «Les réfugiés rohingyas ont déjà été victimes de violences, de violations des droits de l’homme et d’épouvantables périples. Ils ont fait preuve d’une résilience et d’un courage inimaginables,  a déclaré Cate Blanchett à l’issue de sa visite dans les installations de Kutupalong, Nyapara et Chakmarkul à proximité de Cox’s Bazar cette semaine. «Avec l’approche de la mousson, le Gouvernement bangladais, aidé par le HCR et ses partenaires, est maintenant engagé dans une course contre la montre pour faire en sorte que les réfugiés soient aussi bien protégés que possible afin de faire face aux inondations et aux glissements de terrain potentiels.»

«J’ai pu constater par moi-même que le HCR, comme ses partenaires et les réfugiés eux-mêmes, travaille sans relâche pour éviter une situation d’urgence au cœur d’une autre urgence dans le district de Cox’s Bazar. Les équipes sont sur le terrain à distribuer aux familles vulnérables des kits d’abris et de préparation à la mousson, à consolider les routes, les ponts, les escaliers et d’autres ouvrages qui risquent d’être emportés, et à transférer les familles vers des lieux plus sûrs quand il y a des terrains disponibles. Malgré tout, il faut d’urgence en faire plus pour assurer la sécurité des réfugiés», a rajouté Mme Blanchett.

Appelant la communauté internationale à faire preuve de solidarité et à partager la responsabilité face à cette crise avec le Gouvernement et le peuple bangladais, Cate Blanchett a ajouté: «La population et les communautés hôtes du Bangladesh ont été les premières à répondre à cette crise, avec le soutien d’agences telles que le HCR et ses partenaires. Cependant, je ne saurais dire assez qu’il faut bien plus d’aide pour soutenir ces réfugiés et apatrides vulnérables, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Cette crise de réfugiés s’intensifie plus vite que tout autre dans le monde, la mousson arrive et il est crucial que la communauté internationale, le monde des affaires et les personnes privées fassent tous ce qu’ils peuvent pour soutenir les réfugiés apatrides et les communautés qui les accueillent.»

Les Rohingyas sont une minorité apatride. Depuis l’explosion des violences le 25 août 2017 dans l’État de Rakhine au Myanmar, plus de 671 000 réfugiés ont fui vers le Bangladesh. Face à cet afflux de réfugiés, le Gouvernement et le peuple bangladais ont fait preuve d’une générosité et d’une hospitalité immenses. Confronté au risque aigu d’une situation d’urgence au cœur d’une autre urgence, le HCR et ses partenaires appuient l’action du Gouvernement bangladais à Cox’s Bazar afin d’aider les réfugiés et les communautés hôtes à se préparer en prévision de la mousson.

Pour Kevin J. Allen, responsable des opérations d’urgence du HCR à Cox’s Bazar, au Bangladesh, «le Bangladesh a sauvé des milliers de vies lorsqu’il a ouvert les bras et ses frontières aux réfugiés rohingyas. Il est maintenant essentiel de consolider notre soutien au Bangladesh et aux réfugiés que nous servons pour les protéger des vents cycloniques et des pluies de mousson.»

Le HCR s’attache à mettre en place des conditions de vie dignes et décentes pour les réfugiés rohingyas apatrides au Bangladesh, notamment en favorisant leur accès aux soins de santé, à l’éducation, aux abris et à l’autonomie. Les solutions à cette crise de réfugiés résident au Myanmar, et le HCR appelle donc le Myanmar à créer dans l’État de Rakhine des conditions propices au rapatriement sûr, durable et dans la dignité des réfugiés qui font volontairement le choix de rentrer chez eux. Le HCR appelle à un accès humanitaire sans entrave à toutes les communautés et à toutes les zones d’origine et de retour potentiel dans l’État de Rakhine et a offert d’aider le Gouvernement du Myanmar à appliquer sans tarder les recommandations de la Commission consultative sur l’État de Rakhine.

La semaine dernière, un nouvel appel interagences pour le Bangladesh a été adressé aux donateurs, annonçant des besoins de financement de 951 millions de dollars jusqu’à décembre 2018 pour aider les réfugiés et les communautés hôtes impactées par l’afflux de réfugiés. Le HCR recherche 196,3 millions de dollars pour poursuivre son action et apporter une assistance et une protection vitales aux réfugiés rohingyas et aux communautés qui les accueillent.

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