Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 06 décembre 2019 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite des efforts déployés par l’Iran pour offrir une éducation à près d’un demi-million d’enfants afghans dans le pays, et reconnaît que le pays a besoin d’un appui humanitaire accru en raison des défis économiques auxquels il est aujourd’hui confronté.
Depuis des décennies, l’Iran est l’un des principaux pays d’accueil des réfugiés dans le monde et compte actuellement environ un million de réfugiés afghans enregistrés sur son territoire. De plus, on estime que plus de deux millions d’Afghans vivent en Iran sans documents d’identité ou avec un passeport national.
L’Iran montre depuis longtemps la voie à suivre en incluant les réfugiés dans les services publics nationaux. Depuis l’adoption d’une loi en 2015, tous les enfants afghans peuvent aller à l’école, qu’ils soient réfugiés, détenteurs d’un passeport national afghan ou sans documents d’identité valables. Les enfants réfugiés étudient côte à côte avec leurs camarades de classe iraniens, et suivent le cursus national.
Selon les chiffres officiels, quelque 480 000 écoliers afghans réfugiés et sans papiers sont actuellement inscrits pour l’année scolaire 2019-2020, un chiffre qui augmente année après année. Durant la seule année 2019, l’Iran a créé des places pour quelque 60 000 nouveaux élèves afghans dans ses écoles.
Compte tenu des difficultés économiques actuelles auxquelles il est confronté, le pays a besoin d’une aide humanitaire supplémentaire pour assurer le maintien des services fournis aux réfugiés, y compris l’éducation.
Au cours de l’année écoulée, le coût de la vie en Iran a grimpé en flèche, ce qui rend plus difficile que jamais pour les familles – iraniennes comme afghanes – de joindre les deux bouts.
Nous sommes préoccupés par le fait que, sans un appui renforcé de la communauté internationale en faveur des réfugiés en Iran, notre capacité à continuer d’aider le gouvernement à fournir une éducation aux enfants afghans sera considérablement diminuée.
En 2019, le HCR a cofinancé avec le Gouvernement la construction d’une douzaine de bâtiments scolaires (de 12 salles de classe chacun) pour les réfugiés et les Iraniens, pour un coût de 650 000 dollars par unité. Avec l’augmentation des coûts de construction et en l’absence d’un financement suffisant, ceci pourrait ne pas être possible en 2020.
En 2016, le Gouvernement iranien a supprimé les frais de scolarité que les familles de réfugiés devaient payer pour obtenir une place à l’école pour leurs enfants, mettant ainsi les familles de réfugiés au même niveau que les Iraniens. Toutefois, l’augmentation du coût des fournitures scolaires et des uniformes exerce une pression nouvelle sur les budgets des familles, et la récente multiplication par trois du prix de l’essence devrait faire grimper le coût du transport scolaire.
Actuellement, certaines écoles ont doublé leurs heures d’ouverture pour donner au plus grand nombre possible d’enfants la possibilité d’aller à l’école. Mais de nombreuses écoles sont encore surpeuplées et les enseignants ont souvent du mal à consacrer suffisamment de temps à chaque élève.
Un nombre inquiétant de familles réfugiées ou dépourvues de documents d’identité valables ont déclaré au HCR qu’en raison de la hausse des coûts, elles pourraient devoir retirer leurs enfants de l’école et les faire travailler afin de pouvoir contribuer au revenu familial.
A ce jour, le HCR n’a reçu que 30% des 98,9 millions de dollars nécessaires pour mettre en œuvre ses opérations en Iran.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Téhéran, Farha Bhoyroo, bhoyroo@unhcr.org, +98 912 132 7183
- A Genève, Babar Baloch, baloch@unhcr.org, +41 79 513 95 49
- A New York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 7646
Publie par le HCR, le 6 décembre 2019