Le HCR est préoccupé par l'impact de nouvelles mesures sur le sauvetage en mer en Méditerranée centrale

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Charlie Yaxley – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 06 août 2019 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la décision prise hier soir par le Parlement italien d’adopter un décret-loi dont le volet sécurité durcit les sanctions envers les bateaux et les personnes menant des opérations de recherche et sauvetage en Méditerranée.

Selon les modifications approuvées par le Parlement, le montant maximal des amendes est porté à un million d’euros pour les navires privés qui procèdent au sauvetage en mer et ne respectent pas l'interdiction d'entrée dans les eaux territoriales. De plus, les navires seront désormais automatiquement saisis.

Le HCR réitère sa préoccupation concernant des sanctions financières ou d’autre nature qui seront infligées aux capitaines, ce qui pourrait dissuader ou entraver les activités des navires privés pour le sauvetage en mer à un moment où les Etats européens se sont largement retirés des efforts de sauvetage en Méditerranée centrale. Les ONG jouent un rôle inestimable pour sauver la vie de réfugiés et de migrants qui tentent la traversée périlleuse vers l'Europe. L'engagement et l'humanité qui motivent leurs activités ne doivent être ni criminalisés ni stigmatisés.

Parallèlement, il ne faut pas demander aux ONG et aux navires de commerce de transférer aux garde-côtes libyens les personnes secourues, ni leur ordonner d’effectuer le débarquement de rescapés en Libye. La situation extrêmement instable sur le plan de la sécurité, le conflit en cours, les nombreuses informations faisant état de violations des droits de l'homme et le recours systématique à la détention arbitraire pour les personnes débarquées en Libye soulignent le fait que ce pays n'est pas un lieu sûr viable.

Le HCR appelle les Etats à s'appuyer sur les récentes discussions qui ont eu lieu à Paris afin de mettre en œuvre un dispositif temporaire et prévisible pour le débarquement des personnes secourues en mer, caractérisé par une responsabilité partagée entre Etats pour accueillir les personnes secourues et répondre à des besoins spécifiques. Ces pourparlers sont encourageants et devraient encore progresser dans l'intérêt de tous.

 

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