La nageuse syrienne Yusra Mardini nommée Ambassadrice de bonne volonté du HCR
L’adolescente qui a concouru aux Jeux olympiques de Rio rejoint le HCR à une époque où le nombre de déplacés dans le monde atteint un niveau sans précédent de 65 millions de personnes.
GENÈVE – La nageuse olympique Yusra Mardini, une Syrienne qui a traversé la Méditerranée pour fuir son pays, a été nommée ce jour Ambassadrice de bonne volonté du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et s’est engagée à redoubler d’efforts pour inspirer les réfugiés dans le monde entier.
À 19 ans, Yusra Mardini, qui a participé l’été dernier aux Jeux de Rio de Janeiro comme membre de la toute première équipe olympique d’athlètes réfugiés, s’est déclarée honorée de travailler avec le HCR, s’engageant à prêter sa voix à tous ceux qui ont été contraints de fuir leurs foyers.
« Je ne pourrais pas être plus fière que ce que je le suis d’appartenir à la famille du HCR et de la campagne #Aveclesréfugiés, a déclaré Mlle Mardini face aux journalistes réunis au Palais des Nations, siège des Nations Unies à Genève. « Je veux encourager tous les réfugiés à poursuivre leurs études et à ne pas mettre leur existence à l’arrêt. »
Yusra Mardini, qui a obtenu l’asile en Allemagne, est la plus jeune des ambassadeurs et ambassadrices de bonne volonté travaillant aux côtés du HCR. Elle rejoint ainsi des célébrités telles que l’actrice Cate Blanchett, Khaled Hosseini, auteur de renom, et Kristin Davis, star de la télévision.
Elle assume cette mission à une époque où plus de 65 millions de gens dans le monde ont été chassés de chez eux par la guerre et les persécutions.
« Yusra est une véritable source d’inspiration. »
Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, qui a rencontré la jeune athlète pour la première fois au Brésil pendant les Jeux olympiques de 2016, ne tarit pas d’éloges pour son engagement à plaider la cause des déplacés dans le monde.
« Yusra est une véritable source d’inspiration, » a-t-il déclaré. « Du fait de son impressionnante histoire personnelle, elle incarne les espoirs, les craintes et l’incroyable potentiel de plus de 10 millions de jeunes réfugiés dans le monde. »
Au cours de son périlleux voyage vers l’Europe, Yusra a risqué sa vie en se jetant en pleine mer Égée avec sa sœur Sarah, 21 ans, pour tirer leur bateau qui prenait l’eau en sécurité et sauver la vie à une vingtaine de passagers désespérés.
Sa passion pour le sport et son action auprès des réfugiés ont également été applaudies par le Comité international olympique (CIO) qui a travaillé en partenariat avec le HCR pour constituer l’équipe olympique d’athlètes réfugiés.
« Les Jeux olympiques rassemblent les peuples. »
« J’espère que l’action menée par Yusra en qualité d’Ambassadrice de bonne volonté du HCR continuera d’inspirer les réfugiés en leur rappelant que tout individu peut contribuer à la société par son talent, ses compétences et la force de l’esprit humain, » a déclaré Thomas Bach, le Président du CIO.
Yusra Mardini continuera de travailler avec les jeunes réfugiés et de prêter sa voix forte aux personnes déplacées de force dans le monde, mais n’en restera pas moins une passionnée de natation dont le but est de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
« Nous ne pouvons pas oublier que les Jeux olympiques rassemblent les peuples, » dit-elle. « J’espère vraiment qu’il y aura une équipe d’athlètes réfugiés aux prochains Jeux. »
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