Le tout dernier afflux de réfugiés en Irak dépasse le cap des 10 000 personnes ; les besoins humanitaires augmentent en Syrie
Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 25 octobre 2019 au Palais des Nations à Genève.
Au nord de l’Irak, des équipes du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, rapportent qu'hier soir, plus de 900 réfugiés syriens sont arrivés au camp de Bardarash dans le cadre d’un convoi de 45 autocars, ce qui porte la population du camp à près de 9700 personnes.
Plus de 10 100 réfugiés syriens ont déjà rejoint l’Irak en quête de sécurité. Près de 75% de tous les réfugiés enregistrés sont des femmes et des enfants. Plus d'un quart des familles de réfugiés sont dirigées par des femmes. Des enfants non accompagnés sont également arrivés.
Le HCR et ses partenaires continuent de leur apporter une aide vitale. Nos équipes techniques, notre personnel de protection et d'enregistrement ainsi que nos partenaires sont sur place tous les jours pour évaluer les besoins et y répondre le plus rapidement possible. Ils s'assurent également que tous les services du camp fonctionnent et que les nouveaux arrivants sont immédiatement pris en charge et qu’ils reçoivent l'aide et les services nécessaires.
Le HCR souligne l'importance de la liberté de circulation pour les civils qui fuient en exil et que les frontières restent ouvertes afin que les réfugiés puissent rechercher la sécurité et bénéficier de la protection internationale. Le HCR et d'autres partenaires humanitaires travaillent avec les autorités de la région du Kurdistan irakien (KRI) et sont engagés à appuyer leur réponse face aux tout derniers afflux de réfugiés.
Le camp de Bardarash, dans le gouvernorat de Dohouk, a une capacité d’accueil allant jusqu'à 11 000 personnes. D'autres sites localisés non loin ont été identifiés pour abriter davantage de réfugiés. Nous sommes reconnaissants envers les autorités locales, en particulier celles du gouvernorat de Dohouk, d'avoir accueilli et aidé les réfugiés syriens nouvellement arrivés, alors que plus de 230 000 personnes déracinées sont déjà présentes.
Parmi les nouveaux arrivants, enfants ou adultes, beaucoup ont besoin d'un soutien psychosocial. La semaine dernière, au camp de Bardarash, notre équipe de soutien psychosocial a rencontré Dilwar, un garçonnet de trois ans. Il était en larmes car il avait été séparé de sa mère avant son arrivée au camp. Même après avoir retrouvé sa mère, Dilwar a continué à pleurer. Elle a expliqué que Dilwar a été témoin de fortes explosions alors qu'ils fuyaient leur maison, ce qui l’a rendu agité et triste sans pouvoir arrêter de pleurer. Nos équipes l’ont pris en charge et leurs efforts ont finalement été récompensés par un sourire. Le HCR coordonne ses activités avec ses partenaires et d'autres organisations humanitaires pour assurer les premiers secours psychosociaux à tous les nouveaux arrivants.
Parallèlement, en Syrie, quelque 180 000 personnes ont été déplacées dans le nord-est du pays, selon les dernières estimations de l'ONU. La majorité des personnes déplacées internes sont des femmes et des enfants.
Dans le cadre de la réponse inter-agences à l'intérieur de la Syrie, le HCR fournit une aide d'urgence et des services en matière de protection à des milliers de personnes et fait son possible pour assurer la sécurité et la dignité aux familles déplacées.
Les personnes qui ont fui leur foyer recherchent la sécurité dans les refuges collectifs, chez des proches ou des amis. A ce jour, plus de 75 000 personnes nouvellement déplacées dans les communautés d'accueil, les abris collectifs et les camps ont reçu des articles de secours grâce au réseau de partenaires du HCR sur le terrain. Le matériel de secours comprend des vestes pour l’hiver, des couvertures et des sacs de couchage thermiques pour s'assurer que les familles sont protégées du froid.
Les équipes du HCR évaluent et réparent actuellement des abris collectifs dans la ville de Hassakeh. Dans la mesure du possible, ils raccordent ces abris au réseau électrique pour améliorer les conditions de vie et atténuer le risque de violence sexuelle et sexiste. Des équipes installent également des réservoirs d'eau et effectuent des réparations pour s'assurer l’accès à l'eau potable.
Nos équipes de protection rencontrent également les familles déplacées internes qui ont trouvé refuge dans des écoles surpeuplées utilisées comme abris collectifs et répondent à leurs besoins. Nous augmentons le nombre de nos équipes mobiles de protection pour venir en aide à la fois aux personnes hébergées dans des centres collectifs et à celles qui résident chez des proches ou des amis. Ils ont quitté leurs maisons avec presque rien. La plupart des écoles de la ville de Hassakeh sont actuellement utilisées pour abriter des milliers de déplacés internes. Cela signifie que ni les enfants déplacés ni les enfants locaux ne sont scolarisés et que les chances de poursuivre rapidement leur éducation sont minces.
Le HCR, avec son partenaire juridique national, le Croissant-Rouge arabe syrien, est sur le terrain pour fournir une aide juridique immédiate aux familles déplacées. Des centaines de personnes ont déjà bénéficié d’une aide juridique dans des abris collectifs. Cela comprend l'enregistrement des nouveau-nés qui ont également reçu leur certificat de naissance.
Le HCR estime ses besoins initiaux de financement supplémentaire en Syrie à 31,5 millions de dollars dans le cadre de l'appel en faveur de la Syrie (HRP).
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- En Irak, Firas Al-Khateeb, [email protected], +964 780 918 9700
- En Syrie, Mysa Khalaf, [email protected], +963 9933 57 860
- A Amman, Rula Amin, [email protected], +962 790 04 58 49
- A Genève, Andrej Mahecic, [email protected], +41 79 642 97 09