En route vers Tokyo 2020 : deux athlètes réfugiés remportent le 10 km à Genève
Des athlètes réfugiés dominent la course du 10 kilomètres sur route et franchissent un nouveau pas vers les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
GENÈVE - Des athlètes réfugiés sont sortis victorieux d'une course de 10 kilomètres sur route à Genève samedi 11 mai. Ils ont terminé la course à la première, deuxième, quatrième et cinquième place et franchissent un nouveau pas vers les Jeux olympiques de Tokyo prévus l'année prochaine où une équipe d’athlètes réfugiés sera présente.
Domnic Lokinyomo Lobalu a remporté la course devant des milliers de spectateurs en 29’14’’, battant ainsi le record établi par le Suisse Thomas Huwiler en 2018 avec un chrono de 30’52’’. Le chrono de Domnic Lokinyomo Lobalu reste à plus de trois minutes du record mondial du 10 kilomètres sur route, et Domnic cherche à améliorer sa performance.
« Je suis très heureux d'avoir gagné aujourd'hui. Je reprendrai un entraînement encore plus intense à mon retour au Kenya », a déclaré Domnic, qui est originaire du Soudan du Sud.
Domnic avait auparavant déclaré que - si l'occasion lui en est donnée - il ambitionne de devenir le premier réfugié à gagner une médaille olympique.
Paulo Amotun, qui a été membre de l'équipe olympique des athlètes réfugiés aux Jeux olympiques d'été de Rio 2016, occupait la deuxième place sur le podium du Marathon Harmony de Genève en partenariat avec l'UNICEF. Il a couru le 10 km en 30’32’’. L'athlète Morgan Le Guen a terminé troisième, tandis que Simon Ayong et Yiech Pur Biel ont terminé à la quatrième et la cinquième place.
Après la participation d’une toute première équipe d’athlètes réfugiés aux Jeux de Rio 2016, le CIO (Comité international olympique) a annoncé en octobre dernier qu'une équipe olympique des athlètes réfugiés participerait aux Jeux de Tokyo 2020. Cette équipe d’athlètes réfugiés devrait être présentée au grand public début 2020.
Les athlètes olympiques réfugiés se sont fait connaître à Rio, du fait de l’audience planétaire des JO et aussi car beaucoup ont surmonté d’extrêmes difficultés dans leur passé.
L'athlète réfugié Gatkuoth Puok, souffrant d’un point de côté, a terminé 83ème de l'épreuve du semi-marathon de Genève en 1 h 21min 37 sec.