Le HCR alerte sur la situation des Rohingyas dans le no man's land ; intensifie les préparatifs pour les moussons
Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 20 février 2018 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, suit de près la situation de plusieurs milliers de Rohingyas qui vivent, depuis fin août 2017, dans un « no man's land » près de la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh.
D’après nos estimations, environ 1 300 familles (5 300 hommes, femmes et enfants) vivent non loin du canal de Tombru. Selon plusieurs représentants de ce groupe, ces personnes craignent de rentrer au Myanmar et souhaitent trouver refuge au Bangladesh.
Le HCR réaffirme que toute personne a le droit de déposer une demande d'asile, ainsi que de rentrer chez elle quand elle décide du moment et des circonstances favorables. Les personnes qui ont fui la violence dans leur pays doivent bénéficier de garanties de sécurité et de protection et elles doivent être consultées concernant leur avenir. Toute décision de retour doit être librement consentie et éclairée.
Pendant ce temps, au Bangladesh, en collaboration avec les autorités, le HCR et ses partenaires intensifient les préparatifs pour veiller à ce que les réfugiés soient aussi bien protégés que possible avant la mousson. A ce jour, nous avons déjà distribué plus de 33 000 kits d'abris améliorés pour les familles de réfugiés, y compris des sacs de sable biodégradables pour ancrer les structures.
Des travaux publics se poursuivent dans les localités où le HCR opère pour construire des sentiers et des escaliers renforcés avec du bambou, des ponts surélevés et des murs de soutènement afin de stabiliser les sols et des réseaux de drainage. Nous pré-positionnons également 35 conteneurs d'articles de secours pour des distributions après les tempêtes dans les camps de Kutupalong et de Nayapara.
Les familles les plus exposées aux risques d'inondations et de glissements de terrain seront encouragées à rejoindre d'autres parties plus protégées des sites. Étant donné le peu de terres disponibles dans les installations, il faudra établir des priorités strictes en matière de relocation.
Aujourd'hui, nous avons commencé à relocaliser les 50 premières familles - qui vivaient dans une zone inondable - vers une nouvelle partie plus sûre du site. Elles feront partie des 381 ménages relocalisés la semaine prochaine. D'autres familles seront également relocalisées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Nous poursuivons les consultations avec le gouvernement du Bangladesh au sujet de la relocalisation, afin d'augmenter, dans les prochaines semaines, le nombre de réfugiés que nous pouvons transférer depuis des zones à risque de glissements de terrain ou d'inondations.
Le personnel du HCR facilite l'engagement communautaire dans les efforts de préparation, en particulier pour la communication auprès des communautés susceptibles d'être touchées par des glissements de terrain, des inondations ou des cyclones, et analyse les mécanismes communautaires d'adaptation et les plans de préparation.
Pour de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez svp contacter:
- A Cox’s Bazar, Caroline Gluck, [email protected], +880 187 269 9849
- A Dhaka, Joseph Tripura, [email protected], +88 01 713 090 375
- A Bangkok, Vivian Tan, [email protected], +66 818 270 280
- A Genève, Andrej Mahecic, [email protected], +41 79 642 97 09