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Événements politiques et violence politique

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Research Directorate, Immigration and Refugee Board, Canada
Publication Date 1 December 1995
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Événements politiques et violence politique, 1 December 1995, available at: https://www.refworld.org/docid/3ae6a8174.html [accessed 7 June 2023]
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CARTE

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Source : EIU Country Profile: Bangladesh 1995-96, 23.

GLOSSAIRE

BDR        Bangladesh Rifles (forces paramilitaires)

CCDPB   Conseil de coordination des droits de la personne au Bangladesh (Coordinating Council for Human Rights in Bangladesh — CCHRB)

FDG        Front démocratique de gauche (Left Democratic Front — LDF)

FEMA    Fair Election Monitering Alliance (Alliance du contrôle de la régularité des élections)

ICS          Islami Chhatra Shibir (section étudiante du parti Jamaat-e-Islami)

JCD         Jatiyabadi Chhatra Dal (section étudiante du PNB)

JI             Jamaat-e-Islami

JSD         Jatiya Samajtantrik Dal

LA          Ligue Awami (Awami League — AL)

LCB        Ligue Chhatra du Bangladesh (section étudiante de la Ligue Awami) (Bangladesh Chhatra League — BCL)

PAJAG   Parti Jatiya Ganatantrik (Jatiya Ganatantrik Party — JAGPA)

PJ            Parti Jatiya (Jatiya Party — JP)

PNB        Parti national du Bangladesh (Jatiyabadi Dal) (Bangladesh Nationalist Party — BNP)

SADPB  Société d'application des droits de la personne au Bangladesh (Bangladesh Society for the Enforcement of Human Rights — BSEHR)

thana     poste de police (un thana); circonscription administrative (une thana)

Remarque :            la plupart des termes, expressions et acronymes indiqués ci-dessus ont été traduits pour faciliter la lecture. Toutefois, il ne s'agit pas de traductions officielles, le français n'ayant pas de statut officiel au Bangladesh.

1. INTRODUCTION

                Le présent document traite de la situation politique du Bangladesh entre le milieu de décembre 1995 et le milieu d'août 1996. Pour obtenir de l'information sur les événements moins récents, veuillez consulter les documents de la série « Questions et réponses » de la DGDIR intitulés Bangladesh : chronologie des événements de janvier 1994 à décembre 1995 (mars 1996) et Bangladesh : partis politiques et violence politique (mai 1994). Ce dernier fournit notamment les renseignements de base sur les partis et le système politiques.

2. ÉVÉNEMENTS POLITIQUES ET VIOLENCE POLITIQUE

2.1 Événements qui ont conduit aux élections générales du 15 février 1996

                Le boycott massif du parlement par les députés de l'opposition a provoqué, le 24 novembre 1995, la dissolution du parlement et a amené Khaleda Zia, première ministre du pays et chef du Parti national du Bangladesh (PNB), à annoncer la tenue d'élections générales pour le 15 février 1996 (Dhaka Courier 5 avr. 1996b, 16; IPS 16 févr. 1996)[1]. Le déclenchement des élections se conformait à la constitution qui stipule que des élections doivent avoir lieu dans les 90 jours suivant la dissolution du parlement (ibid.), mais les partis d'opposition principaux, soit la Ligue Awami (LA), le Parti Jatiya (PJ) et le Jamaat-e-Islami (JI), étaient contre la tenue des élections aussi longtemps que le PNB resterait en place (EIU 1er trimestre 1996, 7; Dhaka Courier 5 avr. 1996b, 16). Ils réclamaient la démission de la première ministre Zia et la tenue des élections sous un gouvernement intérimaire et, pour atteindre leur objectif, ils ont intensifié leur campagne d'agitation et de grèves générales (hartals) (ibid.; EIU 1er trimestre 1996, 8). Cette stratégie ressemblait à celle qui avait permis à la LA et au PNB de renverser, en 1990, le régime militaire du général Hossain Mohammad Ershad, chef du PJ[2] (IPS 6 mars 1996; India Today 15 mars 1996, 116).

D'après les chiffres du Conseil de coordination des droits de la personne au Bangladesh (CCDPB), organisme regroupant plus de 76 organisations non gouvernementales (ONG), les partis de l'opposition ont organisé 74 grèves en 1995 (India Abroad 26 janv. 1996, 13; The Daily Star 2 janv. 1996). Ces grèves, qui se sont succédé jusqu'à ce que le gouvernement démissionne pour faire place à une administration intérimaire à la fin de mars 1996 (voir 2.4 ci-dessous) (AFP 31 mars 1996b), ont été caractérisées par des manifestations politiques, des interruptions des services de transport, des fermetures temporaires de commerces et d'écoles et des affrontements violents entre activistes des partis politiques rivaux ainsi qu'entre des activistes et les forces de sécurité (Reuter 8 janv. 1996; ibid. 14 févr. 1996; The Bangladesh Observer 16 févr. 1996, 1, 12). On dit que les grèves générales coûtaient au Bangladesh quelque 80 millions $ par jour (The Christian Science Monitor 11 mars 1996) et, selon une source d'information, elles symbolisaient la « paralysie économique et sociale » du Bangladesh (Journal de Genève et Gazette de Lausanne 16 févr. 1996).

Malgré les perturbations politiques, sociales et économiques causées par les grèves organisées par l'opposition en janvier et au début de février 1996, le gouvernement n'a pas modifié le calendrier qu'il avait établi pour les élections (AFP 18 janv. 1996; ibid. 4 févr. 1996; ibid. 17 févr. 1996; Reuter 8 janv. 1996; ibid. 12 févr. 1996; ibid. 14 févr. 1996). En outre, la première ministre Zia, en soulignant que la constitution du pays ne prévoyait pas l'éventualité d'une administration intérimaire, a refusé de se plier aux volontés de l'opposition qui réclamait la démission du gouvernement (IPS 16 févr. 1996; EIU 2e trimestre 1996, 8). En même temps, les dissensions intestines prenaient de l'ampleur au sein du PNB, témoin les 276 dirigeants du PNB qui, le 24 janvier 1996, ont quitté le parti pour protester contre l'expulsion par le comité central du PNB, le 22 janvier 1996, de trois dirigeants du PNB de Rajshahi (The Bangladesh Observer 25 janv. 1996, 1, 12).

                Dans une tentative de juguler la violence politique dans la période précédant les élections, la police, appuyée par l'armée, la marine et les forces paramilitaires Bangladesh Rifles (BDR), a sévi contre ceux qui détenaient illégalement des armes à feu (WLUML 23 janv. 1996; Reuter 28 déc. 1995; EIU 1er trimestre 1996, 9) : elle a saisi près de 821 armes et arrêté quelque 8 621 personnes à la fin de décembre 1995 (Radio Bangladesh Network 3 janv. 1996; Reuter 28 déc. 1995). Amnesty International, faisant le bilan de la situation telle qu'elle était dans la deuxième moitié de février 1996, a déclaré que [traduction] « des dizaines de milliers » de personnes soupçonnées de détenir des armes illégalement avaient été appréhendées, mais que la plupart avaient été relâchées dans l'espace de quelques « jours ou semaines » (AI mai 1996, 4).

Malgré la campagne de récupération d'armes, des activistes de l'opposition ont, dans les semaines précédant les élections, incendié plusieurs bureaux électoraux et bombardé des édifices gouvernementaux, des véhicules policiers et des maisons des membres du PNB (Reuter 14 févr. 1996; The Bangladesh Observer 8 févr. 1996, 1, 12). Des activistes de l'opposition ont également attaqué plusieurs candidats du PNB (ibid.; Journal de Genève et Gazette de Lausanne 16 févr. 1996). D'après Reuter, au cours des deux premières semaines de février 1996, la violence politique qui sévissait partout dans le pays a fait 16 morts et 500 blessés (14 févr. 1996).

2.2 Les élections générales du 15 février 1996

                Selon The Bangladesh Observer, seuls les candidats du PNB et de 41 groupes [traduction] « pour la plupart inconnus et inexistants » se sont présentés aux élections du 15 février 1996 boycottées par l'opposition (The Bangladesh Observer 16 févr. 1996, 1; Keesing's févr. 1996, 40950). Le jour des élections, 1 450 candidats se sont disputés 250 des 300 sièges du parlement, tandis que les candidats aux 50 autres sièges n'avaient pas de concurrents (ibid.).

De 10 à 15 p. 100 seulement des 50 millions d'électeurs du pays ont voté à ces élections marquées par une violence généralisée (La lettre de Reporters sans frontières mars 1996, 14; Le Monde 17 févr. 1996; India Today 15 mars 1996, 115; EIU 2e trimestre 1996, 9) et qualifiées [traduction] « [d']élections bidon » par Cheikh Hassina, chef de la LA (Reuter 5 févr. 1996). Le PNB, mené par la première ministre Zia, a remporté la majorité absolue des sièges (IPS 16 févr. 1996; India Today 15 mars 1996, 115). En raison de la violence, le vote a été reporté dans environ un millier des 20 914 bureaux de scrutin (The Bangladesh Observer 16 févr. 1996, 1).

Les dirigeants de l'opposition auraient qualifié les élections de [traduction] « farce » où [traduction] « les électeurs étaient absents » (The Hindu 16 févr. 1996); selon une source d'information, ces élections n'étaient guère plus qu'une [traduction] « formalité constitutionnelle » (ibid.). La Fair Election Monitoring Alliance (FEMA), groupe de coordination subventionné par des sources de financement étrangères et qui comprend entre 130 et 170 ONG du Bangladesh (The Bangladesh Observer 17 juin 1996, 12; ibid. 17 févr. 1996, 1; EIU 2e trimestre 1996, 9), a conclu que les élections n'avaient pas été libres et justes (AFP 20 févr. 1996; The Bangladesh Observer 17 févr. 1996, 1)[3]. La FAME, dans son rapport préliminaire, signale que la moitié à peu près du personnel électoral ne s'était pas présentée au travail le jour du scrutin, qu'il y avait eu des retards dans le vote et que dans plusieurs cas, on avait mis des bulletins de vote truqués dans des urnes et commis d'autres types de fraude (ibid., 1, 12; AFP 17 févr. 1996; ibid. 20 févr. 1996).

Les incendies criminels dans des centres électoraux, l'enlèvement de membres du personnel électoral, les bombardements et les autres types de violence qui ont marqué le jour des élections partout au pays ont fait entre 16 et 23 morts (The Economist 24 févr. 1996; Hotline Newsletter févr.-mars 1996, 3). À Dhaka, où les habitants ont en général respecté le [traduction] « couvre-feu populaire » imposé par l'opposition et se sont abstenus de voter, la situation aurait été plus calme que dans les autres villes (The Bangladesh Observer 16 févr. 1996, 1; ibid. 17 févr. 1996, 12; The Hindu 16 févr. 1996).

2.3 Le mouvement de non-coopération

                Le lendemain des élections, les partis principaux de l'opposition ont proclamé une campagne de non-coopération (The Christian Science Monitor 20 févr. 1996; Lanka Guardian juill. 1996, 9) qui devait commencer le 24 février 1996 et prendre la forme de trois journées consécutives de [traduction] « non-coopération » avec le nouveau gouvernement dont la légitimité était mise en cause par de nombreuses personnes (Reuter 19 févr. 1996; The Economist 24 févr. 1996). Appuyée par des partis comme le Jatiya Samajtantrik Dal (JSD) et le Parti Jatiya Ganatantrik (PAJAG), la campagne de non-coopération organisée par l'opposition avait pour but de forcer le gouvernement à démissionner et à déclencher de nouvelles élections sous la direction d'un gouvernement intérimaire (Reuter 26 févr. 1996; The Bangladesh Observer 26 févr. 1996, 1; Dhaka Courier 1er mars 1996, 10-11). Dans les faits, il s'agissait d'une grève générale violente qui a duré cinq jours au cours desquels les forces de sécurité du gouvernement ont arrêté six dirigeants importants de l'opposition (The Bangladesh Observer 28 févr. 1996, 1; Dhaka Courier 1er mars 1996, 10-12; Reuter 29 févr. 1996)[4]. L'arrestation, survenue le 28 février 1996, de Mohiuddin Ahmed Chowdhury, maire de Chittagong et dirigeant respecté de la LA et du mouvement de non-coopération, a exacerbé la tension politique et déclenché une série d'incidents violents dans la ville (Reuter 29 févr. 1996; Xinhua 18 mars 1996; The Bangladesh Observer 29 févr. 1996, 1, 12). En effet, les partisans de Chowdhury ont incendié des véhicules, des banques, des magasins, une usine de vêtements et des édifices gouvernementaux; de plus, ils ont bloqué les routes reliant Chittagong à Dhaka, à Cox's Bazaar, à Rangamati, à Khagrachchari et à Bandarban (ibid.; Reuter 29 févr. 1996; HRW/A juin 1996, 4). Les forces de l'opposition de Chittagong ont déclenché une grève de trois jours et ont organisé des marches de protestation qui convergeaient de tous les coins de la ville sur la prison où le maire était détenu (Reuter 2 mars 1996; The Bangladesh Observer 3 mars 1996, 1; ibid. 29 févr. 1996, 1, 12). L'envergure de la réaction de l'opposition aurait forcé la police à se réfugier dans le poste de police principal (ibid., 1); dans l'espace de quelques heures, l'armée et les troupes paramilitaires sont venus rétablir l'ordre (ibid.; Reuter 29 févr. 1996). Chowdhury a été relâché le 11 mars 1996 (HRW/A juin 1996, 4).

Le 3 mars 1996, après l'échec de plusieurs tentatives d'ouvrir un dialogue avec les partis de l'opposition dont les pressions étaient constantes (Radio Bangladesh Network 19 févr. 1996; Xinhua 4 mars 1996), la première ministre Zia a annoncé que le gouvernement était prêt à modifier la constitution de manière à permettre la tenue d'élections générales sous la direction d'un gouvernement [traduction] « indépendant de tout parti » (ibid.; IPS 6 mars 1996; Hotline Newsletter févr.-mars 1996, 3). Cette proposition a été écartée d'un revers de main par l'opposition qui niait la légitimité du parlement et qui réclamait comme préalable la démission de Zia (ibid.; Xinhua 4 mars 1996; IPS 6 mars 1996).

Le 9 mars 1996, les partis principaux de l'opposition ont donné le coup d'envoi à une campagne de non-coopération de durée indéterminée; ils exigeaient toujours la démission de Zia, l'invalidation des élections de février et la tenue de nouvelles élections sous la direction d'un gouvernement intérimaire (Reuter 17 mars 1996; Hotline Newsletter févr.-mars 1996, 3). Zia, qui a d'abord refusé de démissionner et d'invalider les élections (Reuter 17 mars 1996; ibid. 16 mars 1996), s'est par la suite déclarée prête à démissionner sous réserve que l'opposition reconnaisse le nouveau parlement (IPS 21 mars 1996; Keesing's mars 1996, 41003). L'opposition a toutefois continué d'exiger la démission inconditionnelle de Zia (IPS 21 mars 1996).

Cette deuxième campagne de non-coopération menée par l'opposition était appuyée par le JSD, le PAJAG, l'Islami Oikya Jote et le Front démocratique de gauche (FDG) (The Bangladesh Observer 18 mars 1996, 1; ibid. 23 mars 1996, 1), alliance de neuf partis de gauche (India Abroad 17 mai 1996, 26); par la suite, la campagne a attiré de nombreux fonctionnaires, dont 19 hauts fonctionnaires, ainsi que des hommes d'affaires, des professionnels, des militants dans le domaine culturel, des étudiants, des ouvriers et des paysans (ibid.; India Today 30 avr. 1996, 120; The Globe and Mail 24 juin 1996; The Bangladesh Observer 1er avr. 1996, 1; Asian Survey juill. 1996, 721).

D'après le Dhaka Courier, la campagne a duré trois semaines et a été caractérisée par des actes [traduction] « violents et illégaux » partout dans le pays (29 mars 1996c, 13). The Bangladesh Observer a pour sa part signalé qu'il y a eu, pendant les neuf premiers jours de la campagne, de [traduction] « nombreux » cas de bombardements, d'incendies criminels et d'affrontements armés entre l'opposition et le camp progouvernemental (18 mars 1996, 1). Ces incidents ont fait plusieurs morts et blessés (Dhaka Courier 15 mars 1996, 11). Le 18 mars 1996, les forces de l'opposition ont intensifié la campagne en proclamant un [traduction] « couvre-feu massif » à Chittagong (Xinhua 18 mars 1996). Le lendemain, une manifestation organisée à Dhaka par l'opposition pour protester contre l'ouverture du parlement a entraîné des affrontements entre les manifestants et la police; plus de 200 personnes ont été blessées (The Bangladesh Observer 20 mars 1996, 1; The Times 20 mars 1996). Le 20 mars 1996, le gouvernement s'est autorisé de la nécessité [traduction] « de normaliser la situation et de rétablir l'ordre » pour déployer des troupes à Dhaka et à Chittagong dont le port était fermé depuis 12 jours en raison de la campagne de non-coopération (IPS 21 mars 1996; The Bangladesh Observer 21 mars 1996, 1). La deuxième semaine de cette campagne a vu des explosions de bombes ainsi que des [traduction] « échanges de coups de feu » entre les activistes du PNB et de la LA à Dhaka, et entre les activistes de leurs sections étudiantes, le Jatiyabadi Chhatra Dal (JCD) et la Ligue Chhatra du Bangladesh (LCB) à Chittagong (Dhaka Courier 22 mars 1996b, 12). Selon le Dhaka Courier, ces incidents ont fait sept morts et quelque 800 blessés (ibid.).

Le 23 mars 1996, après un immense « rassemblement des citoyens », les partis de l'opposition ont organisé une manifestation assise à l'extérieur du secrétariat du gouvernement dans la capitale (Reuter 25 mars 1996; Dhaka Courier 29 mars 1996c, 13). Par ailleurs, plusieurs personnes ont été blessées par des bombes qui ont explosé ce jour-là à Dhaka (ibid.; Reuter 25 mars 1996). La manifestation s'est poursuivie le lendemain, et ce malgré les actions des forces de sécurité qui ont essayé tôt le matin de la disperser en lançant des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc sur les manifestants pendant que ces derniers dormaient (Dhaka Courier 29 mars 1996c, 13).

L'opposition a modéré sa campagne au cours de la troisième semaine en permettant aux banques et aux commerces de fonctionner [traduction] « pendant un nombre d'heures limité » afin de réduire autant que possible les dommages causés à la vie socio-économique du Bangladesh (ibid. 22 mars 1996a, 11). En outre, elle a interrompu la campagne les 26 et 27 mars 1996, à l'occasion du 25e anniversaire de l'indépendance du Bangladesh (The Bangladesh Observer 29 mars 1996, 1; Dhaka Courier 29 mars 1996a, 6), et elle y a mis fin le 30 mars 1996, après avoir obtenu la démission de la première ministre Zia (voir 2.4 ci-dessous) (ibid.; The Economist 6-12 avr. 1996, 37).

2.4 Le gouvernement intérimaire

                Le 21 mars 1996, pendant que la campagne de non-coopération organisée par l'opposition battait son plein, le projet de loi sur le treizième amendement de la constitution a été déposé au parlement (Reuter 22 mars 1996; Dhaka Courier 29 mars 1996b, 12; The Bangladesh Observer 22 mars 1996, 1). Le projet de loi prévoyait notamment la tenue d'élections générales dans les 90 jours suivant la dissolution du parlement, ainsi que la nomination par le président, pour la période de transition, d'un gouvernement intérimaire de 11 personnes qui serait dirigé par un conseiller en chef; ce gouvernement intérimaire rendrait compte au président et remplirait uniquement des fonctions administratives courantes (ibid.; Dhaka Courier 29 mars 1996b, 12).

Le parlement a adopté le projet de loi sur l'amendement constitutionnel le 26 mars 1996 (Keesing's mars 1996, 41003; The Bangladesh Observer 28 mars 1996, 1). Le 30 mars 1996, la première ministre Zia a démissionné, le parlement a été dissous et Mohammed Habibur Rahman, ancien juge en chef, a prêté serment pour devenir conseiller en chef du gouvernement intérimaire (ibid. 31 mars 1996, 1; Reuter 17 avr. 1996; AFP 31 mars 1996a; Dhaka Courier 5 avr. 1996b, 16). Cela a mis fin à deux ans d'agitation entretenue par les partis de l'opposition dans le but de renverser le gouvernement PNB (AFP 31 mars 1996b; Keesing's mars 1996, 41003). L'opposition a apporté son soutien au gouvernement intérimaire et a commencé à se préparer pour les élections générales de juin 1996 (The Economist 6-12 avr. 1996, 37-38; EIU 2e trimestre 1996, 4).

En avril 1996, le gouvernement intérimaire a effectué plusieurs modifications administratives afin [traduction] « d'accroître la confiance concernant l'impartialité des hauts fonctionnaires » (EIU 3e trimestre 1996, 9; Reuter 17 avr. 1996; Dhaka Courier 19 avr. 1996, 11). Il s'agissait notamment de transférer le portefeuille de la Défense au président Biswas — mesure critiquée par la LA à cause des liens entre le président et le PNB (India Abroad 26 avr. 1996, 18; EIU 3rd Quarter 1996, 8) — mais aussi de muter ou de renvoyer des personnes qui avaient été nommées par le PNB pour des motifs politiques à des postes clés dans les secteurs de l'administration et de la sécurité (ibid., 9; Dhaka Courier 19 avr. 1996, 11).

Selon des sources d'information, la plate-forme électorale du PNB et celle de la LA préconisaient toutes les deux des politiques économiques libérales et ne se distinguaient guère l'une de l'autre (Libération 12 juin 1996, 10; The New York Times 14 juin 1996, A3; Reuter 26 mai 1996). Dans sa plate-forme électorale en 21 points, la LA s'est engagée à réduire la pauvreté, à rétablir l'ordre et à combattre la corruption et le [traduction] « terrorisme » (Xinhua 19 avr. 1996; The Daily Star 7 avr. 1996; The Morning Sun 11 mai 1996), pendant que Khaleda Zia, chef du PNB, promettait de conserver les [traduction] « programmes de développement, de réformes et d'assistance sociale » (Reuter 11 mai 1996; The Daily Star 19 mai 1996). Selon une source d'information, si les partis politiques ont promis de combattre le [traduction] « terrorisme », [traduction] « aucun d'entre eux n'a inclus parmi ses objectifs politiques la limitation des armes au sein de sa section étudiante » (Hotline Newsletter avr.-mai 1996, 2).

Le gouvernement intérimaire avait le mandat général d'assurer des élections [traduction] « libres et justes » en rétablissant l'ordre (UPI 4 avr. 1996; Dhaka Courier 5 avr. 1996a, 8); il s'en est autorisé pour lancer, au début d'avril 1996, une campagne de récupération des armes illégales (ibid.; AFP 7 mai 1996; The Bangladesh Observer 10 juin 1996a, 1; ibid. 25 juin 1996b, 3). À Dhaka et dans plusieurs autres villes, la police a fait des descentes, en particulier sur les campus universitaires où beaucoup d'activistes étudiants portaient des armes (Dhaka Courier 5 avr. 1996a, 8; AFP 5 avr. 1996). Selon un article, ces opérations ont permis avant les élections de récupérer plus de 4 500 armes illégales et d'arrêter 43 000 personnes relativement à ces armes (EIU 3e trimestre 1996, 9).

La violence politique s'est poursuivie même après la démission du gouvernement BNP (Janakantha 4 avr. 1996; Xinhua 1er avr. 1996). Selon l'agence de presse Xinhua, au moins quatre personnes ont perdu la vie et plus de 120 ont été blessées le 31 mars 1996 au cours d'affrontements armés entre des activistes du PNB, de la LA et du PJ dans les districts de Rangpur, de Thakurgaon, de Rajshahi et de Sirajganj, situés dans le nord du pays, et dans les districts de Jhenidah, de Jessore, de Comilla et de Chittagong, situés dans le sud du pays (ibid.). Selon l'agence UPI, 90 personnes, dont au moins 46 activistes du JCD, ont été arrêtées le 3 avril 1996 au cours de quatre descentes faites par la police dans diverses régions du Bangladesh (4 avr. 1996). À Sirajganj, ville située au nord de Dhaka, les membres du PNB ont organisé une grève générale d'une demi-journée pour protester contre l'arrestation d'un dirigeant de la section jeunesse du PNB, et à Pabna les membres du PNB ont eu des affrontements avec la police et ont incendié quatre véhicules (ibid.). Le 9 avril 1996, des activistes de l'opposition ont attaqué un grand rassemblement du PNB où l'ancienne première ministre Khaleda Zia faisait un discours (Reuter 9 avr. 1996; The Bangladesh Observer 10 avr. 1996, 1). La violence qui s'est répandue partout dans la ville a fait quelque cinq morts et 150 blessés (ibid.; Reuter 9 avr. 1996). Le 23 avril 1996, à Khulna, trois membres du PNB ont été blessés et un dirigeant du Jubo Dal (section jeunesse du PNB) a été tué alors qu'ils rentraient d'une réunion du parti (The Bangladesh Observer 24 avr. 1996, 1). Le PNB a accusé des membres de la LA et du PJ d'avoir assassiné le dirigeant de sa section jeunesse (ibid.). Des rassemblements distincts tenus le 11 mai 1996 par le PNB et le JI à Satkania (district de Chittagong) ont débouché sur des affrontements entre activistes rivaux, affrontements qui ont coûté la vie à un membre de la section étudiante de l'Islami Chhatra Shibir (ICS) et qui ont fait de 50 à 100 blessés (ibid. 14 mai 1996, 12; ibid. 15 mai 1996, 12).

À la fin de mai 1996, la tension politique a augmenté à la suite d'une tentative de coup d'État provoquée par la mise à la retraite, contre leur gré et par ordre du président Biswas, de deux officiers haut gradés de l'armée (AFP 20 mai 1996; The Bangladesh Observer 21 mai 1996, 1, 12). Le président a accusé les deux officiers [traduction] « d'avoir enfreint le règlement militaire, d'avoir fait des entorses à la morale, d'avoir communiqué avec différents partis politiques et de s'être livrés à des activités susceptibles de créer des dissensions et des coteries parmi les membres de l'armée » (ibid., 12). Selon des sources d'information, des membres du personnel militaires avaient communiqué avec la LA pendant la campagne électorale, mais la LA a nié cette allégation (ibid.; ibid. 26 mai 1996, 1, 10; Jai Jai Din 28 mai 1996; The Christian Science Monitor 12 juin 1996). Mécontent de ce que le président ait exigé sa démission, le lieutenant général Abu Saleh Muhammad Nasim aurait donné l'ordre à ses troupes de marcher sur Dhaka le 20 mai 1996 (AFP 20 mai 1996; The Bangladesh Observer 21 mai 1996, 1; FEER 30 mai 1996, 16). Le président a riposté en forçant Nasim à démissionner, en détenant Nasim et six autres officiers de l'armée, en envoyant ses propres troupes à défendre le palais présidentiel et d'autres édifices gouvernementaux (AFP 20 mai 1996; Reuter 26 mai 1996; The Bangladesh Observer 21 mai 1996, 1, 12; ibid. 26 mai 1996, 1, 10; India Abroad 21 juin 1996, 17; ibid. 24 mai 1996, 19; FEER 30 mai 1996, 16) et en nommant le major général Muhammad Mahbubur Rahman chef d'état-major (The Bangladesh Observer 22 mai 1996, 1; Keesing's mai 1996, 41095)[5]. Selon India Abroad, les sept officiers de l'armée ont été relâchés le 14 juin 1996 et renvoyés des forces armées le lendemain (India Abroad 21 juin 1996, 17; Keesing's juin 1996, 41143).

Si cet incident a mis en relief les dissensions au sein de l'armée (AFP 9 juin 1996; Dhaka Courier 24 mai 1996, 6-7), il n'en reste pas moins qu'aucun affrontement armé n'a eu lieu et que dès le 21 mai 1996, toutes les troupes avaient été retirées et, selon le gouvernement, la situation était redevenue normale (ibid., 6; The Christian Science Monitor 12 juin 1996). Entre-temps, Cheikh Hassina, chef de la LA, accusait le président Biswas, qui était membre du PNB, d'employer des manoeuvres politiques destinées à miner le processus électoral (The Bangladesh Observer 24 mai 1996, 1; FEER 30 mai 1996, 16; Reuter 26 mai 1996).

Les semaines précédant les élections ont vu une escalade de la violence politique dans les affrontements entre les partisans du PNB et ceux de la LA (Xinhua 10 juin 1996). Entre le 31 mai et le 10 juin 1996, selon des chiffres fournis par cinq organismes de défense des droits de la personne, 14 personnes ont perdu la vie et 295 ont été blessées dans les 39 affrontements entre les activistes du PNB et ceux de la LA (Xinhua 10 juin 1996). Entre autres, la ville de Chittagong, Feni et la thana de Sandwip (district de Chittagong) ont vu des incidents violents (The Bangladesh Observer 3 juin 1996, 1, 12; ibid. 10 juin 1996b, 12). Il y a également eu des incidents de violence intestine au sein du PNB et au sein de la LA alors que le chef du PNB et celui de la LA ont nommé de nouveaux candidats [traduction] « capables de gagner » pour remplacer des militants de longue date (Jai Jai Din 14 mai 1996; India Abroad 31 mai 1996a, 19).

2.5 Les élections générales du 12 juin 1996

                Quelque 2 750 candidats se sont présentés aux élections générales du 12 juin 1996, la plupart sous les étendards des 81 partis politiques qui y étaient représentés; toutefois, il y avait également de nombreux indépendants (Reuter 8 juin 1996; AFP 9 juin 1996; The Christian Science Monitor 12 juin 1996; The Bangladesh Observer 25 juin 1996b, 3; Hotline Newsletter avr.-mai 1996, 3). La LA, le PNB, le PJ et le JI présentaient des candidats dans toutes les 300 circonscriptions (Dhaka Courier 10 mai 1996, 8; Xinhua 30 mai 1996), et les chefs de ces partis se présentaient chacun dans plusieurs circonscriptions, profitant du règlement électoral qui leur permettait de se présenter dans un maximum de cinq circonscriptions (Reuter 11 mai 1996). La LA présentait 11 candidats provenant de minorités religieuses ou ethniques, et le PNB en avait cinq (India Abroad 31 mai 1996b, 19).

Ces élections remportées par la LA se distinguaient des précédentes à trois égards. Primo, ceux qui suivaient leur déroulement, dont 150-200 observateurs venus de l'étranger, plus de 25 000 représentants de la FEMA et des membres de la société d'application des droits de la personne au Bangladesh (SADPB), groupe d'observation indépendant, ont déclaré unanimement que ces élections étaient [traduction] « libres et justes » (The Bangladesh Observer 15 juin 1996a, 1, 12; ibid. 19 juin 1996b, 12; ibid. 21 juin 1996, 1, 12; Xinhua 24 juin 1996; Reuter 5 juill. 1996); secundo, il y avait beaucoup moins de violence, bien que dans 122 bureaux de scrutin situés dans 27 circonscriptions, il ait fallu reporter le vote en raison d'incidents violents et d'irrégularités (The Bangladesh Observer 14 juin 1996a, 1; Le Monde 15 juin 1996; Xinhua 17 juin 1996); tertio, 73 p. 100 des électeurs, dont un grand nombre de femmes, ont voté (The New York Times 14 juin 1996, A3; Le Monde 15 juin 1996; AFP 18 juin 1996; Xinhua 24 juin 1996; The Bangladesh Observer 2 juill. 1996, 10; EIU 3e trimestre 1996, 13). The New York Times rapporte que dans certaines régions, quelque 80 p. 100 des électrices ont voté (14 juin 1996, A3)[6]. Selon des sources d'information, le taux de participation élevé des électrices s'expliquerait par l'action concertée menée par les groupes de défense des droits de la personne et les ONG en vue d'amener les femmes à prendre conscience de leurs droits politiques (AFP 18 juin 1996; Reuter 5 juill. 1996).

Les résultats provisoires des élections indiquent que la LA a remporté 133 sièges, le PNB, 104 sièges, et le PJ, 29 sièges (Xinhua 17 juin 1996; Le Monde 15 juin 1996), tandis que le JI et l'Islami Oikya Jote n'ont obtenu que deux sièges et un siège, respectivement (ibid.). Selon un article, le piètre résultat du JI serait [traduction] « un message des votants signifiant leur rejet de l'extrémisme religieux » (AFP 18 juin 1996).

Dans les 122 centres électoraux (situés dans 27 circonscriptions, dont plusieurs dans les districts de Comilla, de Chandpur, de Chittagong et de Sylhet) où le vote avait été reporté, le scrutin qui a eu lieu le 19 juin 1996 (The Bangladesh Observer 19 juin 1996a, 1) a donné 11 sièges de plus à la LA, neuf au PNB et deux au PJ (Dhaka Courier 21 juin 1996, 8).

Outre les 300 sièges à pourvoir au suffrage universel direct, il y avait 30 sièges réservés aux femmes et qui étaient à pourvoir au suffrage indirect au parlement du Bangladesh (AFP 4 juill. 1996; The Bangladesh Observer 25 juin 1996a, 3). Le 2 juillet 1996, les nouveaux députés ont élus 27 membres de la LA et 3 membres du PJ à ces sièges (ibid. 3 juill. 1996, 1), ce qui a donné à la LA la majorité absolue des sièges au parlement (AFP 4 juill. 1996; DPA 4 juill. 1996; The Globe and Mail 5 juill. 1996, A8; Dhaka Courier 12 juill. 1996a, 7).

2.6 Les événements qui ont suivi les élections générales du 12 juin 1996

                Après sa victoire aux élections, la première ministre Hassina s'est engagée [traduction] « à améliorer l'ordre public et à assurer la paix et la sécurité de la population » (Xinhua 24 juin 1996). À cette fin, elle a annoncé la formation d'un gouvernement fondé sur un [traduction] « consensus national », et elle a demandé à Khaleda Zia, chef du PNB et de l'opposition, d'en faire partie (AFP 30 juin 1996; IPS 30 juill. 1996). Zia a refusé cette invitation qu'elle aurait taxée de [traduction] « tentative camouflée » de mettre sur pied un gouvernement à parti unique (IPS 30 juill. 1996). Qui plus est, le PNB a accusé la LA d'avoir perpétré des tripotages électoraux, d'avoir mis des bulletins de vote truqués dans des urnes et d'avoir été responsable d'incidents de violence dans certaines circonscriptions de Chittagong (The Bangladesh Observer 14 juin 1996a, 1).

Après les élections, Hossain Mohammad Ershad, chef incarcéré du PJ, a offert son soutien [traduction] « inconditionnel » à la LA, ce qui lui a valu quelques critiques au sein de son propre parti (ibid. 24 juin 1996, 1; The Globe and Mail 24 juin 1996, A8; Xinhua 24 juin 1996; Dhaka Courier 5 juill. 1996b, 14). Le PJ avait cherché vainement à obtenir la libération d'Ershad pendant la campagne électorale (Xinhua 28 avr. 1996); le 23 juin 1996, toutefois, Ershad a pu bénéficier de quatre heures de liberté conditionnelle pour être assermenté à titre de député (The Bangladesh Observer 24 juin 1996, 1; The Globe and Mail 24 juin 1996, A8). On a par la suite accordé une libération conditionnelle à Ershad le 14 juillet 1996 afin de lui permettre de participer à l'ouverture de la nouvelle session du parlement (DPA 14 juill. 1996; Libération 15 juill. 1996, 9; La Presse 15 juill. 1996, A8; Asiaweek 26 juill. 1996, 25); cela a suscité la colère de ses codétenus à la prison centrale de Dhaka, qui ont alors réclamé leur propre libération (UPI 15 juill. 1996). Ershad aurait été transféré de la prison à un logement appartenant à l'État, logement situé à Dhaka et qui est surveillé par la police (DPA 14 juill. 1996; Asiaweek 26 juill. 1996, 25). Selon certains observateurs, la décision d'Ershad d'appuyer le nouveau gouvernement LA aurait joué un rôle dans sa libération (DPA 14 juill. 1996; Keesing's juin 1996, 41142).

Le 22 juillet 1996, Shahabuddin Ahmed, le seul candidat, a été élu pour remplacer le président Biswas qui devait achever son mandat de cinq ans le 8 octobre 1996 (AFP 23 juill. 1996; ibid. 12 août 1996; ibid. 19 août 1996). Ancien juge en chef de la cour suprême et président intérimaire dans le gouvernement de transition de 1990, Ahmed n'est affilié à aucun parti politique (AFP 23 juill. 1996; Keesing's juill. 1996, 41194). Si l'élection d'Ahmed avait l'approbation générale des médias et des dirigeants du PNB et du PJ (AFP 23 juill. 1996), Abu Bakar Siddiqi, avocat à la cour suprême et chef du parti de droite Muslim Millar Party, a déposé une requête contestant la légalité de la nomination (ibid. 19 août 1996; ibid. 12 août 1996). Siddiqi arguait du fait que la constitution empêchait les anciens juges d'occuper une [traduction] « charge lucrative » (ibid.; AFP 19 août 1996); toutefois, une cour supérieure de Dhaka, à l'issue d'une audience de trois jours, a statué que la présidence ne constituait [traduction] « pas une charge lucrative », que Siddiqi n'était pas une [traduction] « partie lésée » et que la nomination d'Ahmed était par conséquent constitutionnelle (ibid.).

Dans les jours qui ont suivi les élections générales, il y a eu, à Dhaka, à Chittagong, à Narayanganj, à Tongi, à Sirajganj, à Jhenidah, à Rajshahi, à Moulvibazar et à Cox's Bazaar, des incidents de violence isolés dans lesquels étaient mêlés la LA, le PNB et leurs sections étudiantes (The Bangladesh Observer 14 juin 1996b, 1, 12; ibid. 15 juin 1996b, 1, 12; ibid. 19 juin 1996c, 1). Selon des sources d'information, l'état de l'ordre public a continué de se détériorer en juillet, et ce à cause notamment de l'augmentation du nombre de cas de détournement, de pillage et de vol dans différentes régions du pays (ibid. 18 juill. 1996, 11; Dhaka Courier 12 juill. 1996b, 5).

Le 12 août 1996, à une conférence de presse, Abdul Mannan Bhuiyan, secrétaire général du PNB, a imputé à la LA la responsabilité de plusieurs attaques lancées contre des militants du PNB depuis les élections du 12 juin 1996, et il a réclamé une enquête judiciaire sur ces incidents (The Bangladesh Observer 13 août 1996b, 1). Il a prévenu que si la violence contre les membres du PNB ne s'arrêtait pas, celui-ci organiserait de [traduction] « l'agitation dans les rues » (ibid., 12). Dans une note adressée au gouvernement et datée du 18 août 1996, le PNB a affirmé que depuis le début de juillet 1996, quelque 50 membres du PNB avaient perdu la vie, que des milliers avaient été blessés et que des centaines avaient été arrêtés ou obligés de se déplacer après la mise à sac et la destruction par le feu de leurs maisons, et ce dans les districts de Jessore, de Kushtia, de Khulna, de Bagerhat, de Narayanganj, de Munshiganj, de Jhenidah, de Feni, de Patuakhali et de Chittagong (ibid. 19 août 1996, 1).

Le 6 août 1996, le gouvernement LA a annoncé qu'il amnistierait ceux qui détenaient illégalement des armes s'ils les remettaient à la police dans un délai de trois jours (Reuter 10 août 1996). On estimait qu'il y avait quelque 100 000 armes détenues illégalement dans le pays, mais moins de 70 armes ont été rendues dans le délai fixé; le gouvernement a alors accordé une prolongation de trois jours (ibid.). Selon une dépêche de Xinhua, entre le 23 juin et le 1er novembre 1996, les forces de sécurité ont récupéré 2 092 armes et arrêté 1 110 [traduction] « terroristes armés » (Xinhua 1er nov. 1996).

Dans une tentative de donner suite à sa promesse électorale de lutter contre la corruption, le gouvernement LA a abrogé une mesure qui avait été prise par le PNB en 1992 et qui interdisait au bureau de la lutte contre la corruption (Bureau of Anti-Corruption) d'enquêter sur les allégations de corruption faites à l'endroit de personnalités importantes des secteurs public et privé et de les inculper (Dhaka Courier 5 juill. 1996a, 11). Le nouveau gouvernement a également établi un conseil de lutte contre la corruption (Anti-Corruption Council) qui a le mandat de surveiller le travail du bureau et qui est habilité à approuver des causes où il s'agit de porter des accusations de corruption grave contre des hauts fonctionnaires du gouvernement (ibid.).

Le 12 août 1996, le gouvernement a annoncé un remaniement important de la direction des forces armées et de la police (The Bangladesh Observer 13 août 1996a; DPA 12 août 1996) : il a nommé [traduction] « des généraux loyaux à des postes clés », y compris dans le service de renseignements militaires (ibid.).

Peu de temps après sa victoire aux élections, la première ministre Hassina a fait part de son intention d'engager un procès contre les anciens officiers de l'armée qui avaient assassiné son père — Cheikh Mujibur Rahman — et sept autres membres de sa famille dans le coup d'État militaire d'août 1975 (AFP 15 août 1996; Dhaka Courier 30 août 1996a, 9; The Economist 26 oct. 1996; Reuter 4 nov. 1996). L'ordonnance de sauvegarde (Indemnity Ordinance) de 1975 accorde l'impunité aux meneurs du coup d'État (AFP 10 nov. 1996; ibid. 15 août 1996; Dhaka Courier 25 oct. 1996, 19; The Economist 26 oct. 1996; Dhaka Courier 30 août 1996a, 9), mais le gouvernement a chargé des juristes bangladais d'élaborer un projet de loi portant abrogation de l'ordonnance (ibid.; AFP 10 nov. 1996). Si le colonel Abdur Rashid, qui a mené le coup d'État, et plusieurs autres officiers impliqués dans les assassinats ont quitté le Bangladesh peu de temps après l'accession de Cheikh Hassina au pouvoir en juin (ibid. 15 août 1996; Reuter 4 nov. 1996), Zobaida Rashid, la femme du colonel Rashid, a été arrêtée par la police le 2 novembre 1996 à son domicile situé à Dhaka (ibid.). De sept à douze officiers de l'armée, dont le major Farooq Rahman et l'ancien ministre de l'Information Taheruddin Thakur, ont également été arrêtés entre août et le début de novembre 1996 relativement aux assassinats (ibid.; The Economist 26 oct. 1996; Reuter 3 oct. 1996). Deux colonels à la retraite ainsi que Farooq Rahman, Shahriar Rashid et le major Khairuzzaman projetaient, dit-on, d'assassiner Cheikh Hassina le 15 août 1996 alors qu'elle allait se recueillir sur la tombe de son père, située dans le village de Tungipara (sud du Bangladesh)[7] (AFP 15 août 1996).

Le 2 septembre 1996, le parlement a adopté le projet de loi de 1996 sur la commission juridique (Law Commission Bill 1996) en vue de renforcer le système judiciaire et de l'adapter aux conditions socio-économiques actuelles (The Bangladesh Observer 3 sept. 1996a, 1, 12). Cette loi prévoit la création d'une commission permanente de trois membres chargée de la réforme des lois actuelles ainsi que de l'élaboration de nouvelles lois (ibid.).

Soixante-treize candidats, dont 23 indépendants, se sont présentés aux élections complémentaires qui ont eu lieu le 5 septembre 1996 dans 15 circonscriptions (ibid. 4 sept. 1996, 1, 12). La LA a récolté huit sièges et le PNB et le PJ, trois sièges chacun; l'autre siège a été remporté par un indépendant (AFP 7 sept. 1996; The Bangladesh Observer 6 sept. 1996, 1, 12). Malgré les mesures de sécurité rigoureuses (ibid. 4 sept. 1996, 1, 12; TASS 5 sept. 1996), deux personnes ont perdu la vie et plus de 150 ont été blessées dans des affrontements, liés aux élections, entre des activistes de la LA et du PNB dans la thana de Chandnaish (district de Chittagong) (ibid.; The Bangladesh Observer 5 sept. 1996, 1, 12). Si la FEMA a conclu que les élections étaient [traduction] « généralement libres, justes et paisibles », le PNB par contre a accusé la LA de [traduction] « truquage massif » (AFP 7 sept. 1996) et, le 10 septembre 1996, a fait une tentative infructueuse [traduction] « d'assiéger » les locaux de la commission élecorale à Dhaka dans le but d'obtenir la démission du président de la commission électorale (Xinhua 10 sept. 1996).

Le 15 octobre 1996, dans le district de Habiganj, Suronjit Sengupta, conseiller de la première ministre et chef de la LA, a remporté un siège de plus pour la LA à une élection complémentaire boycottée par le PNB mais où le taux de participation des électeurs était néanmoins fort élevé (DPA 16 oct. 1996). Si aucun incident de violence important n'a été signalé le jour de l'élection (ibid.), quatre jours auparavant, à Pallabi, des [traduction] « malfaiteurs armés » auraient tué Obaidul Haque Babul, candidat de la LA et cousin du ministre du Commerce et de l'Industrie (The Bangladesh Observer 13 oct. 1996, 12).

La violence politique qui découle de la rivalité entre les différents partis politiques et entre les sections étudiantes de ces derniers s'est intensifiée depuis août 1996 (AFP 22 août 1996; DPA 25 août 1996). Ainsi, vers la fin d'août, des étudiants [traduction] « antigouvernementaux » se sont battus avec la police et des ouvriers des transports dans la ville septentrionale de Bogra à la suite d'un incident où un étudiant s'était fait écraser par un autobus (ibid.; Dhaka Courier 30 août 1996b, 7); les quatre journées d'émeutes ont coûté la vie à huit personnes et ont fait plus de 270 blessés (DPA 25 août 1996). Alors que les députés du PNB et du JI reprochaient au gouvernement de ne pas mettre le holà aux excès de la police (Dhaka Courier 30 août 1996b, 7), la première ministre Hassina, pendant la visite qu'elle effectuait à Bogra le 25 août 1996, a accusé le PNB [traduction] « d'essayer intentionnellement de déstabiliser la situation politique » après sa défaite aux élections de juin 1996 (DPA 25 août 1996). Selon le Dhaka Courier, la [traduction] « politisation » de ce qui n'était au début qu'une affaire banale aurait montré que l'opposition était [traduction] « capable de se servir de tous les prétextes pour plonger la nation dans le chaos » (30 août 1996b, 7).

Le 19 septembre 1996, des activistes du JCD qui sortaient de la maison de Serajul Haq, ancien sous-ministre de la Santé et membre du PNB, auraient attaqué des activistes de la LCB qui participaient à une marche (The Bangladesh Observer 20 sept. 1996b, 1). Les membres de la LCB ont riposté en lançant des pierres sur le domicile de Haq et en le saccageant (ibid.). Le 26 septembre 1996, à Barisal, de 20 à 45 personnes, dont trois policiers, ont été blessées dans un affrontement entre les activistes du JCD et ceux de la LCB (Xinhua 27 sept. 1996; The Bangladesh Observer 27 sept. 1996, 1, 12). L'affrontement s'est produit après que des activistes du JCD ont attaqué des activistes de la LCB qui participaient à une marche (ibid.).

On a également signalé des affrontements violents entre les activistes du JCD et ceux de la LCB à des universités et à d'autres établissements postsecondaires. Par exemple, vers la fin d'août 1996, il y a eu à l'université de Dhaka des affrontements entre les activistes du JCD et ceux de la LCB, ainsi qu'entre la police et les activistes de ces deux groupes. Ces violences ont duré trois jours et ont fait 45 blessés. En outre, 29 personnes ont été arrêtées, quatre administrateurs supérieurs de l'université ont démissionné, dont le vice-chancelier Emajuddin Ahmad, et les cours ont été suspendus (AFP 1er sept. 1996; DPA 25 août 1996; AFP 22 août 1996). Les députés du PNB auraient quitté une séance du parlement en guise de protestation contre les actions de la police à l'université (ibid.). Le 1er septembre 1996, Nasiruddin Ahmed Pintu, président intérimaire du JCD, a été arrêté à Dhaka et mis sous le coup d'une ordonnance de détention de 30 jours, ce qui a déclenché des protestations violentes à l'université de Dhaka et dans les rues environnantes par des membres d'organisations qui étaient des [traduction] « paravents » du PNB (The Bangladesh Observer 3 sept. 1996b, 1, 12; ibid. 2 sept. 1996, 1). Les activistes étudiants du JCD et de la LCB à l'université auraient fini par signer un [traduction] « accord de paix » le 5 septembre 1996 (Xinhua 6 sept. 1996). Des sources d'information signalent également des affrontements qui ont eu lieu entre les activistes du JCD et ceux de la LCB le 27 août 1996 à l'école de médicine Osmani (Osmani Medical College) de Sylhet (The Bangladesh Observer 28 août 1996, 1) et les 9 et 10 novembre 1996 à une université d'agriculture située à Mymensingh (DPA 10 nov. 1996).

Les 18 et 19 septembre 1996, des affrontements violents entre les activistes de la LCB et ceux de l'ICS à l'université de Chittagong ont fait environ cinq blessés (The Bangladesh Observer 19 sept. 1996, 1); chacun des deux groupes a accusé l'autre d'avoir provoqué l'incident (ibid.; ibid. 20 sept. 1996a, 1, 12). Les 25 et 26 septembre, un affrontement entre les activistes de la LCB et ceux de l'ICS à l'université islamique de Kushtia a fait une centaine de blessés et provoqué la fermeture de l'université pour une période indéfinie (Xinhua 27 sept. 1996).

3. AUTRES CONSIDÉRATIONS

                Des sources d'information affirment que la future stabilité politique et économique du pays dépende largement de la capacité des dirigeants du PNB et de la LA de laisser de côté leurs différends personnels (The Economist 3-9 août; UPI 22 juill. 1996); une autre source soutient que le gouvernement de la LA doit [traduction] « dépolitiser les institutions clés du Bangladesh telles que la bureaucratie étatique, l'armée, la police, les médias et même le système judiciaire » (India Abroad 30 août 1996, 2). Une dépêche de l'agence UPI avance l'hypothèse que si la première ministre [traduction] « respecte son engagement à gouverner en cherchant des compromis et en appliquant des politiques économiques modérées, les institutions démocratiques et les conditions économiques du Bangladesh pourraient s'en sortir renforcées » (UPI 22 juill. 1996), mais l'Economist Intelligence Unit prévient toutefois que les [traduction] « affrontements entre les activistes du PNB et ceux de la LA demeureront une caractéristique constante de la vie au Bangladesh » (EIU 3e trimestre 1996, 4), et certains observateurs indépendants croiraient que le gouvernement du [traduction] « consensus national » proposé par Cheikh Hassina créera de nouveaux problèmes plutôt que de résoudre les problèmes actuels (IPS 30 juill. 1996).

Le 7 novembre 1996, après des débats houleux au cours desquels les députés du PNB ont à plusieurs reprises quitté la séance du parlement, Khaleda Zia, chef du PNB, a incité les militants et les amis du parti à se préparer pour une [traduction] « campagne antigouvernementale populaire » (AFP 10 nov. 1996). Trois jours plus tard, le PNB a commencé un boycottage, de durée indéterminée, du parlement; le parti prétendait notamment qu'il n'avait pas de voix réelle au parlement, que la télévision d'État censurait la diffusion des séances du parlement et que la LA, parti au pouvoir, présentait le règne de l'ancien gouvernement PNB sous un faux jour (ibid.).

ANNEXE I : MINISTRES DU GOUVERNEMENT (au 29 juin 1996)

Cheikh Hassina Wajed        première ministre; division des Forces armées; division du Cabinet; Affaires spéciales; Défense; Information; Planification; Environnement et Forêts; Jute; Textiles; Aviation civile et Tourisme; Terres; Travail et Main-d'oeuvre; Établissement; Santé et Bien-être familial

Abdus Samad Azad             Affaires étrangères

Mohammad Zillur Rahman Gouvernment local; Développement rural; Coopératives

S.A.M.S. Kibria    Finances

A.S.H.K. Sadeque                Éducation, division de l'Éducation primaire et populaire; Science et Technologie

Abdur Razzak       Ressources en eau

Tofael Ahmed       Commerce et Industrie

Lt gén. (à la retraite)

Nooruddin Khan  Ressources énergétiques et minérales

Maj. gén. (à la retraite)

Rafiqul Islam Bir Uttam       Affaires intérieures

Mohammad Nasim               Postes et Télécommunications

Matia Choudhry   Agriculture; Alimentation; Gestion des catastrophes et Secours

Anwar Hussain Manju

(Parti Jatiya)          Communications

Salahuddin Yousuf              Santé et Bien-être familial

A.S.M. Abdur Rab

(JSD-Rab)              Navigation

Ministres d'État :

Mozammel Hossain             Femmes et Enfants; Bien-être social

Obaidul Kader      Jeunesse et Sport

Satish Chandra Ray             Pêches et Bétail

A.H. Chowdhury Kaiser     Affaires étrangères

Sayed Abul Hossain           Government local; Développement rural et Cooperatives

Mohammad Nurul Islam      Affaires religieuses

Afsar Uddin Ahmed            Logement et Travaux publics

Abdul Matin Khasru           Droit, Justice et Affaires parlementaires

A.K. Faizul Haq    Jute

M.A. Mannan       Travail et Main-d'oeuvre

Rashed Mosharraf               Terres

M.A. Sayeed         Information

Sources : Keesing's juin 1996, p. 41142; Radio Bangladesh Network 23 juin 1996.

ANNEXE II : À PROPOS DE CERTAINES SOURCES

Médias du Bangladesh :

                Les journaux fleurissent au Bangladesh depuis la levée des restrictions sur les médias à la suite du renversement du Général Ershad en 1990 (IPS 1er avr. 1993). À cette époque-là, il n'y avait qu'une centaine de journaux, mais dès 1994, on en trouvait plus d'un millier, dont 189 quotidiens (ibid.; Europa 1995, 497). Selon un article de l'agence IPS, la presse bangladaise [traduction] « est libre, mais non impartiale. [...] chaque journal est pour ou contre l'un des partis politiques et joue un rôle actif dans les manoeuvres qui font partie de la lutte pour le pouvoir » (IPS 1er avr. 1993).

Les annonces publicitaires de l'État constituent une importante source de revenus pour les journaux et revues du Bangladesh (Country Reports 1995 1996, 1297; IPS 1er avr. 1993). Selon un article de presse, le gouvernement n'a [traduction] « aucune autorité » de dicter le contenu des publications (ibid.), mais une autre source d'information signale que parce que le gouvernement a refusé d'insérer des annonces dans des publications qu'il considère comme étant antigouvernementales et, en outre, parce qu'il a refusé de leur donner du papier journal, certaines publications exercent de l'autocensure (Country Reports 1995 1996, 1297).

                The Bangladesh Observer, dont le tirage varie entre 40 000 et 43 000 exemplaires, serait le journal de langue anglaise le plus lu au Bangladesh (IPS 1er avr. 1993; Europa 1995, 498). Ce journal est une publication indépendante (Reuter 12 avr. 1991; The Courier-Journal 8 déc. 1990) fondée en 1949 (Europa 1995, 498). Le Dhaka Courier est un hebdomadaire tiré à 18 000 exemplaires (ibid., 499).

Les stations de radio et de télévision appartiennent au gouvernement et sont sous sa tutelle. Leurs informations trahissent généralement une partialité en faveur du gouvernement (Country Reports 1995 1996, 1298).

Women Living Under Muslim Laws (WLUML) :

                L'organisation Women Living Under Muslim Laws (WLUML) a été fondée par neuf femmes représentant différents pays et communautés islamiques à une réunion internationale des femmes qui était consacrée aux droits de reproduction et qui s'est déroulée à Amsterdam en juillet 1984. Ses membres sont des femmes qui habitent des pays musulmans ainsi que des femmes habitant des pays non musulmans. Elle a notamment pour objectif de permettre le partage des informations concernant l'impact des lois islamiques dans différents pays, et aussi d'apporter un soutien international aux femmes touchées par ces lois (WLUML 1996).

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[1] L'agitation menée par l'opposition a obligé le gouvernement à reporter les élections à au moins deux reprises (Dhaka Courier 5 avr. 1996b, 16; Reuter 9 janv. 1996; Asian Survey juill. 1996, 720; EIU 1er trimestre 1996, 9).

[2] En 1991, Ershad, accuse de currption et de possession d'armes à feu illégales, été condamné à 23 ans de prison (IPS 5 févr. 1996; India Abroad 10 mai 1996, 18). En 1995, sa peine de 10 ans pour possession d'armes illégales a été supprimée; sa peine s'est donc résumée à 13 ans de prison pour corruption (ibid.; AFP 4 juill. 1996).

[3] Fondée en 1995, la FAME est une [traduction] « coalition nationale du Bangladesh regroupant des ONG, des groupes de citoyens, des organismes de professionnels, divers clubs et personnes » (SEHD 1995, 177). Selon Neelam Tiruchelvam, membre du Front uni tamoul de libération (Tamil United Liberation Front — TULF) et député au parlement du Sri Lanka, qui a a été un des observateurs envoyés aux élections du 12 juin 1996 par l'Association de coopération régionale de l'Asie du Sud (South Asian Association for Regional Cooperation — SAARC), l'ACRE serait [traduction] « l'un des plus grands groupes nationaux d'observation d'élections — et probablement celui qui est le plus efficacement organisé — dans tout le sous-continent (Lanka Guardian juill. 1996, 9).

[4] Les détails concernant l'arrestation des cinq autres dirigeants seront fournis dans un document ultérieur de la série « Questions et réponses » de la DGDIR, intitulé Bangladesh : la situation des droits de la personne.

[5] Le 3 juin 1996, Rahman a été promu lieutenant general (Xinhua 3 juin 1996).

[6] Pour des renseignements de base sur le comportement électoral des femmes au Bangladesh, voir la Réponse à la demande d'information BGD21347.E du 6 octobre 1995.

[7] Pour marquer l'anniversaire de la mort de son père, la première ministre a proclamé le 15 août un [traduction] « jour de deuil national » (AFP 15 août 1996).

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