Antigua-et-Barbuda : traitement réservé aux personnes vivant avec le VIH, y compris l'accès aux traitements médicaux, et l'existence de centres d'aide; information sur la protection et les recours offerts par l'État aux personnes vivant avec le VIH qui seraient victimes de discrimination ou de mauvais traitements
Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
Publication Date | 13 October 2011 |
Citation / Document Symbol | ATG103883.F |
Related Document(s) | Antigua and Barbuda: Treatment of people living with HIV, including access to medical treatment and the existence of help centres; state protection and recourse available to people living with HIV who are victims of discrimination or ill treatment |
Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Antigua-et-Barbuda : traitement réservé aux personnes vivant avec le VIH, y compris l'accès aux traitements médicaux, et l'existence de centres d'aide; information sur la protection et les recours offerts par l'État aux personnes vivant avec le VIH qui seraient victimes de discrimination ou de mauvais traitements, 13 October 2011, ATG103883.F, available at: https://www.refworld.org/docid/50b868042.html [accessed 3 November 2019] |
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D'après certaines sources consultées par la Direction des recherches, les personnes vivant avec le VIH à Antigua-et-Barbuda peuvent être victimes de [traduction] « stigmatisation » et de « discrimination » (Antigua-et-Barbuda 19 juill. 2011, paragr. 38; Caribarena 29 mai 2010; CHAA 14 févr. 2010). Dans un communiqué de presse publié sur Caribarena, un portail de nouvelles basé à Antigua, la directrice exécutive de la fondation Health Hope and HIV à Antigua a affirmé qu'après avoir révélé qu'elles étaient porteuses du VIH,
[traduction]
certaines personnes ont été désavouées par les membres de leur famille, ont été expulsées de leur domicile, ont perdu leur emploi soit après avoir été congédiées, ou encore ont été forcées de démissionner en raison d'actes de stigmatisation et de discrimination insoutenables, ont vu leurs enfants être victimes de stigmatisation et de discrimination à l'école, ou ont été victimes de pratiques discriminatoires par des professionnels des soins de la santé (Caribarena 29 mai 2010).
Selon un article publié par le quotidien Antigua Observer, la directrice exécutive de la fondation précise que des personnes atteintes du VIH ont été maltraitées lors de visites à des hôpitaux et à des cliniques (Antigua Observer 27 juin 2011). Elle ajoute que certaines personnes vivant avec le VIH ont également été victimes de discrimination de la part d'infirmières et de policiers (ibid.).
Certaines sources soulignent qu'en raison de la discrimination dont elles sont victimes, les personnes atteintes du VIH peuvent perdre leur emploi ou avoir des difficultés à s'intégrer au travail (Caribarena 1er déc. 2010; CHAA 14 févr. 2010). Selon la Caribbean HIV & AIDS Alliance (CHAA), une organisation non gouvernementale (ONG) qui milite pour les personnes vivant avec le VIH et le sida dans les Caraïbes et qui a un bureau à Antigua (CHAA s.d.), il n'existe pas à Antigua-et-Barbuda de loi qui protège les personnes atteintes du VIH contre la discrimination dans le milieu de travail (ibid.).
Cependant, selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2010 publiés par le Département d'État des États-Unis, en 2010, aucun incident de violence ou de discrimination à l'encontre de personnes atteintes du VIH/sida n'a été signalé (É.-U. 8 avr. 2011, sect. 6).
Accès aux traitements et recours
Un article publié par Caribarena mentionne que des soins médicaux et des médicaments sont librement accessibles dans tous les pays membres de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (Organization of Eastern Caribbean States - OECS) (5 août 2011). Dans un document préparé pour l'Examen périodique universel d'Antigua-et-Barbuda qui devait avoir lieu le 4 octobre 2011 au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, l'UNICEF note également que des médicaments antirétroviraux sont offerts gratuitement aux personnes atteintes du VIH/sida au pays (Nations Unies s.d., paragr. 18).
Cependant, certaines sources affirment qu'en raison des préjugés contre les personnes vivant avec le VIH, plusieurs personnes sont réticentes à se faire tester, à obtenir des soins médicaux et à obtenir de l'aide et du soutien (CHAA 14 févr. 2010; Caribarena 29 mai 2010). Un article de Caribarena note que le coordonnateur des soins cliniques pour le VIH à Antigua a déclaré que la majorité des personnes qui reçoivent des traitements médicaux sont des ressortissants étrangers, et que seulement 14 p. 100 des patients sont nés à Antigua-et-Barbuda (ibid. 5 août 2011). L'article suggère que ceci démontre la réticence des natifs d'Antigua-et-Barbuda souffrant du VIH à obtenir de l'aide (ibid.).
De même, selon les Country Reports 2010, des personnes appartenant à des minorités sexuelles ont attesté qu'en raison des attitudes homophobes, ceux qui sont atteints du VIH ne sont pas disposés à obtenir des traitements (É.-U. 8 avr. 2011, sect. 6). De plus, selon un rapport de l'Agence américaine de développement international (United States Agency for International Development - USAID), lors d'entrevues réalisées par la coalition Caribbean Vulnerable Communities (CVC), des hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes ont affirmé qu'il y avait peu d'endroits vers lesquels il est possible de se tourner pour obtenir des services de santé spécifiques au VIH (É.-U. mars 2011, 11). Les CVC constituent une coalition qui vient en aide aux populations vulnérables face au VIH dans les Caraïbes et qui lutte contre la discrimination et la stigmatisation dont elles sont victimes (CVC s.d.). Selon les personnes interviewées par la coalition CVC, seul le coordonnateur des soins cliniques pour le VIH à Antigua est considéré comme « accessible » et « "sûr" », mais le fait que celui-ci est perçu comme étant fortement associé au VIH dissuade certains de le consulter (É.-U. mars 2011, 11). D'après le rapport, parmi les personnes interviewées qui se sont identifiées comme homosexuelles, la plupart affirment avoir été traitées avec mépris ou ignorées par des fournisseurs de soins de santé, et disent que plusieurs de ces derniers semblaient mal à l'aise lors d'examens médicaux (ibid.).
Le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda a établi un secrétariat de lutte contre le sida (AIDS Secretariat) (Nations Unies s.d., paragr. 18; Antigua-et-Barbuda 19 juill. 2011, paragr. 38). Selon le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda, ce secrétariat [traduction] « coordonne la campagne de prévention et d'éducation, ainsi que les traitements et le counseling » (ibid.). Le gouvernement dirige également un bureau dont le mandat est d'enquêter sur les plaintes pour violations des droits des personnes vivant avec le VIH (ibid.; Caribarena 29 mai 2010; Antigua Observer 27 juin 2011). Selon l'Antigua Observer, ce bureau fait partie du ministère de la Santé (27 juin 2011). Selon les Country Reports 2010, [traduction] « le ministère de la Santé appuie les efforts d'ONGs locales visant à déposer des plaintes pour violation de droits de la personne et à obtenir de l'aide dans des cas de discrimination contre les porteurs du VIH/sida » (É.-U. 8 avr. 2011, sect. 6). Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements sur le nombre de plaintes reçues et les actions prises par les autorités.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Antigua-et-Barbuda. 19 juillet 2011. National Report Submitted in Accordance with Paragraph 15 (a) of the Annex to Human Rights Council Resolution 5/1: Antigua and Barbuda. (A/HRC/WG.6/12/ATG/1)
Antigua Observer. 27 juin 2011. Tameika Malone. « Human Rights Desk Fights Cases of HIV and AIDS Discrimination by Health Workers ».
Caribarena. 5 août 2011. « Safe Sex Message Not Being Swallowed ».
_____. 1er décembre 2010. « HIV Discrimination Still A Problem ».
_____. 29 mai 2010. Karen Brotherson. « Human Rights and HIV ».
Caribbean HIV & AIDS Alliance (CHAA). 14 février 2010. « Man Who Confessed to Infecting over 90 Men with HIV ».
_____. S.d. « Antigua Country Office ».
Caribbean Vulnerable Communities (CVC). S.d. « Home ».
États-Unis (É.-U.). Mars 2011. United States Agency for International Development (USAID). Men Who Have Sex with Men and HIV in the Anglophone Caribbean: A Situation Review.
_____. 8 avril 2011. Department of State. « Antigua and Barbuda ». Country Reports on Human Rights Practices for 2010.
Nations Unies. S.d. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Universal Periodic Review — Human Rights Council: UNICEF Inputs — Antigua And Barbuda.
Autres sources consultées
Sources orales : Les tentatives faites pour joindre des représentants de la Caribbean HIV & AIDS Alliance et de Caribbean Vulnerable Communities ont été infructueuses.
Sites Internet, y compris : Amnesty International; AVERT; The Body; European Country of Origin Information Network; Freedom House; The Global Forum on MSM & HIV; Global Voices; Human Rights Watch; International HIV/AIDS Alliance; Kaiser Family Foundation; Nations Unies — Refworld; Réseaux d'information régionaux intégrés.