Mauritanie : mise à jour de MRT33016.F du 12 novembre 1999 sur les Foulanis (Fulani, Halpulaar, Hal-Pulaar, Halpullar, Peuhl, Peul, Fulbe) et le traitement que le gouvernement leur réserve (1999-2003)
Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
Author | Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada |
Publication Date | 2 July 2003 |
Citation / Document Symbol | MRT41679.F |
Reference | 1 |
Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Mauritanie : mise à jour de MRT33016.F du 12 novembre 1999 sur les Foulanis (Fulani, Halpulaar, Hal-Pulaar, Halpullar, Peuhl, Peul, Fulbe) et le traitement que le gouvernement leur réserve (1999-2003), 2 July 2003, MRT41679.F, available at: https://www.refworld.org/docid/3f7d4dd8e.html [accessed 3 November 2019] |
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La population noire de la Mauritanie est composée de plusieurs groupes ethniques dont les Foulanis (Country Reports2002 31 mars 2003, introduction; Amnesty International 7 nov. 2002, 9; Encyclopedia of the Third World 1992, 1247; Encyclopaedia Britannica 1999 1999, 660). Les données statistiques sur le pourcentage de la population mauritanienne occupé par les Foulanis varient selon les sources : par exemple, l'encyclopédie Quid précise qu'en 1997, 70 p. 100 des Mauritaniens étaient maures, que 30 p. 100 des Mauritaniens étaient négro-africains et que parmi ces derniers, 16 p. 100 étaient foulanis (peuls) (1998, 1119). Le Europa World Book 2002 signale que les Foulanis (Peuls) représentaient en 1995, 1,1 p. 100 de la population et les Maures, 81,5 p.100 de la population (2002, 2694), et l'Encyclopedia of the Third World précise que les Foulanis (Fulbe) et les Maures composent respectivement 9 p. 100 et 81 italic'>Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie, Philippe Marchesin précise que l'ethnie Halpulaar (ou Halpulaaren) est composée de Peuls (en minorité) et de Toucouleurs (1992, 55). Selon Ethnologue, le pulaar est parlé par 150 000 personnes en Mauritanie (s.d.).
Certaines sources consultées par la Direction des recherches font état de la discrimination politique et sociale à laquelle fait face la population noire de la Mauritanie (AP 17 juin 2003; Country Reports 2002 31 mars 2003, sect. 3 et 5). Les Country Reports on Human Rights Practices for 2002 précisent que les Foulanis sont sous-représentés dans les secteurs de l'armée et de la sécurité, de même qu'au sein du gouvernement : seulement 2 des 20 postes de ministres sont occupés par des Foulanis; de plus, 3 des 27 membres du Cabinet, 8 des 81 membres de l'Assemblée nationale et 4 des 56 membres du Sénat sont Foulanis (31 mars 2003, sect. 3, sect. 5).
Au sujet de la discrimination raciale, les Country Reports on Human Rights Practices for 2002 précisent que plusieurs comptes rendus [traduction] « suggèrent que certains membres de la communauté foncée blanche maure, qui a longtemps été dominante et qui avait asservi les groupes à peau plus foncée, pourrait continuer à espérer ou à désirer la servitude des membres des communautés noires maures à la peau foncée et des groupes ethniques du Sud » (31 mars 2003, sect. 5). L'Encyclopedia of the Third World souligne pour sa part que des tensions caractérisent les relations politiques et sociales existantes entre les Maures du Nord et les Noirs du Sud (1992, 1248). Par ailleurs, selon l'Associated Press (AP), le fait qu'un citoyen soit noir en Mauritanie le reléguerait à un statut politique de seconde classe (AP 17 juin 2003). Toujours selon la même source, les membres des groupes ethniques Peul, Wolof, Bambara et Soninké seraient victimes de discrimination en raison du statut accordé à leurs langues au sein de la société, de même qu'en raison de leur exclusion de facto des emplois de haut niveau au sein du gouvernement, de l'armée et du secteur privé (ibid.).
Aucune autre information sur le sujet mentionné ci-dessus n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Amnesty International. 7 novembre 2002. Mauritania: A Future Free From Slavery? Associated Press (AP). 17 juin 2003. Nafi Diouf. « Mauritania's Black Africans Complain of Second-class Citizenship in Arab-Dominated Society ». (NEXIS)
Country Reports on Human Rights Practices for 2002. 31 mars 2003. Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. Encyclopaedia Britannica. 1999. Chigago : Encyclopaedia Britannica.
Encyclopedia of the Third World. 1992. 4th edition. Vol. 2. Sous la direction de Geroge Thomas Kurian. New York : Facts on File.
Ethnologue. S.d. « Pulaar : A Language from Senegal ». Europa World Year Book 2002. 2002. Vol. 2. Londres : Europa Publications Ltd.
Marchesin, Philippe. 1992. Tribus, ethnies et pouvoir en Mauritanie. Paris : Éditions Karthala.
Quid 1999. 1998. « Mauritanie ». Sous la direction de Dominique Frémy et de Michèle Frémy. Paris : Éditions Robert Laffont S.A. et Dominique Frémy.
Autres sources consultées
Bases de données de la CISR
La Comité pour la défense des droits de l'homme en Mauritanie (CDHRM) n'a pu répondre à une demande d'information dans les délais prescrits.
Sites Internet, y compris :
Africaonline.com
AllAfrica.com
Anti-Slavery International
BBC News
Encyclopaedia Britannica Online
Encyclopedia.com
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
Human Rights Watch
Jeune Afrique/L'Intelligent
Minorities at Risk Project
SOS Esclave
US Committee for Refugees
WNC