West Africa is on track to eradicate statelessness by 2024

Three years after the adoption of the Abidjan Declaration, much progress has been made towards eradicating statelessness in West Africa

Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 February 2018 – West Africa is celebrating today the third anniversary of the Abidjan Declaration on the eradication of statelessness, adopted on 25 February 2015 by the Member States of the Economic Community of West African States (ECOWAS). In the Declaration, they asserted their support for the Global #IBelong campaign and pledged to eradicate statelessness by 2024 in West Africa. The Declaration also contains 26 commitments and underlines the vital need for the States to ensure that everyone within the region has access to a nationality.

In West Africa, at least 700,000 people are stateless and many more are believed to be at risk of statelessness, essentially because of gaps in nationality laws and obstacles in administrative procedures to establish proof of nationality. UNHCR, the UN Refugee Agency, works closely with the governments of the ECOWAS region on implementing measures laid down by the Abidjan Declaration, including on how to improve quantitative and qualitative data on stateless populations.

“In the region, some nationality laws still contain discriminatory elements based on gender, ethnicity or race,” says Liz Ahua, UNHCR Regional Representative for West Africa.

UNHCR’s efforts have also focused on advocating for the countries to accede to the international conventions on statelessness and harmonize their national legislations in line with international standards. “With major efforts to enhance civil registration being led by States, UNHCR supports awareness campaigns on the importance of birth registration, to avoid situations where children are without an identity,” says Lucie Gagne, UNHCR Assistant Regional Representative for Protection. “This means we also accompany the strengthening of both human and material capacities for civil registration,” she adds.

As a result, much progress has been made towards eradicating statelessness in the region: Benin, Burkina Faso, the Gambia, Guinea and Mali have officially adopted national action plans to eradicate statelessness. Seven countries in the region have begun legislative reforms relating to nationality. In 2017, Sierra Leone amended its nationality legislation, which now provides for gender equality with regards to the transmission of nationality. Furthermore, 14 countries in the region have officially nominated government focal points on statelessness, a key commitment of the Declaration. In August last year, Burkina Faso acceded to the 1961 Convention on the Reduction of Statelessness, bringing to 12 the number of States Parties to both the 1954 and the 1961 conventions on statelessness in the region.

In Côte d’Ivoire, 8,000 stateless persons received nationality certificates through a special procedure put in place.

In May 2017, West Africa became the first region in the world to develop a binding regional action plan, by which ECOWAS member States committed to effectively reaching the goal of eradicating statelessness. In this context, Member States have also engaged in supporting the adoption of the Africa Union Draft Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Specific Aspects of the Right to a Nationality and the Eradication of Statelessness in Africa.

“We have seven years to eradicate statelessness in West Africa,” says Lucie Gagne. “While we are on track to achieve this goal, we still need to keep the pace to ensure everyone in the region has access to a nationality. This means improving the identification of stateless persons and accompanying legal changes to ensure their protection, as well as reducing and preventing statelessness,” she says.

Across the region, artists are rallying together for the #IBelong campaign by lending their voice and music to the struggle for the eradication of statelessness.

 

About the #IBelong Campaign

On 4 November 2014, UNHCR launched its #IBelong Campaign to End Statelessness. Statelessness is a man-made problem and relatively easy to resolve and prevent. With the necessary political will and public support, millions of people around the world could acquire a nationality and prevent their children from being born stateless. The #IBelong Campaign is supported by a Global Action Plan, which sets out concrete steps for States to help resolve the problem. By acquiring a nationality, millions of stateless people around the world could gain full access to their human rights and enjoy a sense of belonging in their communities.

 

For more information on this topic, please contact:

In Dakar:

  • Romain Desclous, desclous@unhcr.org, +221 786 396 385
  • Simplice Kpandji, kpandji@unhcr.org, + 221 773 339 883

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Le texte en français:

L’Afrique de l’ouest sur le chemin de l’éradication de l’apatridie d’ici 2024

Trois ans après l'adoption de la Déclaration d'Abidjan par les 15 Etats de la CEDEAO, de nombreux progrès ont été réalisés en vue d'éradiquer l'apatridie en Afrique de l'Ouest

Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 février 2018 – L’Afrique de l’Ouest célèbre les 3 ans de la Déclaration d’Abidjan, adoptée en 2015 par les quinze États membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette déclaration, les États ont confirmé leur appui à la campagne globale #IBelong (#J’appartiens) pour mettre fin à l’apatridie et se sont engagés à mettre fin à ce phénomène dans leur région d'ici 2024. La Déclaration contient également 26 engagements et souligne la nécessité pour les Etats de s’assurer que toute personne dans la région a accès à une nationalité.

En Afrique de l’Ouest, 700 000 personnes au moins sont apatrides, et beaucoup plus sont estimé à risque d’apatridie, une situation essentiellement liée aux lacunes des lois sur la nationalité ainsi qu’aux obstacles administratifs pour établir la preuve de la nationalité. Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, travaille étroitement avec les gouvernements de la CEDEAO afin de mettre en œuvre les mesures de la Déclaration, y compris l’amélioration des données quantitatives et qualitatives sur les populations apatrides.

« Dans la région, certaines lois sur la nationalité contiennent encore des discriminations basées sur le genre ou l’appartenance ethnique et raciale », précise Liz Ahua, Représentante régionale du HCR pour l’Afrique de l’Ouest.

Le HCR a aussi concentré ses efforts sur le plaidoyer auprès des pays pour qu’ils accèdent aux conventions internationales sur l’apatridie et harmonisent leurs législations nationales avec les normes internationales. « Les Etats mènent des efforts importants en vue d’améliorer leur systèmes  d’état civil », précise Lucie Gagne, Représentante régionale assistante du HCR en Afrique de l’Ouest, en charge de la protection, «  et le HCR appuie des campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement des naissances afin d’éviter que les enfants soient sans identité ». « Nous accompagnons ainsi le renforcement des capacités matérielles et humaines pour l’état civil », soutient-elle.

Depuis l’adoption de la Déclaration d’Abidjan il y a 3 ans, de nombreux progrès ont été réalisés : le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée et le Mali ont ainsi officiellement adopté des plans d’actions nationaux pour l’éradication de l’apatridie. Sept pays ont également initié des réformes législatives sur les questions de nationalité.

En 2017, la Sierra Leone a amendé sa législation qui assure désormais l’égalité entre les sexes dans la transmission de la nationalité. De plus, quatorze des quinze pays de la région ont officiellement désigné des points focaux apatridie au sein des gouvernements, l’un des engagements clé de la Déclaration.

En août 2017, le Burkina Faso a adhéré à la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, portant à douze le nombre d’Etats de la région parties aux deux conventions internationales sur l’apatridie.

En Côte d’Ivoire, 8 000 personnes apatrides se sont vues remettre un certificat de nationalité au terme d’une procédure spéciale.

Enfin, l’Afrique de l’Ouest est devenue en mai 2017 la première région au monde à adopter un plan d’action contraignant, par lequel les états membres de la CEDEAO s’engagent à mettre fin à l’apatridie. Dans ce contexte, les Etats ont aussi pris l’engagement d’appuyer l’adoption du projet de Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples sur le droit à la nationalité et l’éradication de l’apatridie en Afrique.

“Nous avons encore sept ans pour éradiquer l’apatridie en Afrique de l’Ouest”, rappelle Lucie Gagne. “S’il est vrai que nous sommes sur le bon chemin pour atteindre cet objectif, nous devons cependant garder le rythme pour nous assurer que tout le monde dans la région a accès à une nationalité. Cela signifie améliorer l’identification des personnes apatrides et accompagner les changements de législations pour assurer leur protection, ainsi que réduire et prévenir les cas d’apatridie », a-t-elle précisé.

A travers la région, les artistes se mobilisent également pour la campagne #IBelong en prêtant leurs voix et leur musique au message de la lutte pour l’éradication de l’apatridie.

 

Campagne #IBelong (#J’appartiens)

Le 4 novembre 2014, le HCR a lancé sa campagne #IBelong (#J’appartiens) pour mettre fin à l’apatridie. Créée par l’homme, l’apatridie est un problème relativement simple à résoudre et à prévenir. Avec la volonté politique et le soutien public nécessaires, des millions de personnes dans le monde pourraient obtenir une nationalité, mettant ainsi fin à la naissance d’enfants apatrides. La campagne #IBelong (#J’appartiens) est appuyé par un Plan d’action mondial définissant les mesures concrètes que les États doivent introduire pour résoudre ce problème. En obtenant une nationalité, les millions d’apatrides de la planète se verraient garantir le plein respect de leurs droits fondamentaux et jouiraient ainsi du sentiment d’appartenance à leur communauté.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez contacter :

A Dakar :

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