Wouter Elsen / UNHCR

Hadija, 27, is a mother of three and refugee from Mali, now living in Burkina Faso. In Mali, she used to weave traditional baskets for a living. “I left Tombouctou region when the conflict started. In 2012, I reached Amawal, in Burkina Faso, on the back of a donkey,” she said. “I am not happy that I had to leave my home but at least here I have found peace”.

Weaving for Change – A unique project helps Malian refugee women restore their lives

In Burkina Faso, a UNHCR-supported workshop brings together the heritage and unique weaving skills of Tuareg refugee women.

Ouagadougou, Burkina Faso – Aichalala, 49, was a businesswoman before the outbreak of conflict in Mali in 2012. She used to travel between Côte d’Ivoire, Togo and Ghana, where she traded cattle and traditional fabric. “I dreamed of opening my own boutique in my homeland, a base from where I would conduct my business in West Africa,” she says nostalgically. The eruption of violence shattered that dream. “My husband lost his life in the chaos, escaping the violence. I literally left everything behind when I fled to Burkina.” Aichala now lives in Goudoubo refugee camp, where she has joined the Tuareg women weavers group.

“From the very start of the crisis in Mali, the UN Refugee Agency has been present to manage the massive influx of refugees in neighbouring countries, offering live-saving assistance,” says Gogo Hukportie, UNHCR Representative in Burkina Faso. “Today, as insecurity continues to cause new displacement within Mali and to neighbouring countries, and as conditions there are not conductive for return, UNHCR is working with its partners to support Malian refugees in becoming self-reliant and earn a decent income, while sustaining their artistic traditions.”

Hadija, 27, and a mother of three, also joined the women weavers group. Back in Mali, she wove traditional baskets for a living. “I left Tombouctou region when the conflict started. In 2012, I reached Amawal, in Burkina Faso, on the back of a donkey,” she said. “I am not happy that I had to leave my home, but at least here I have found peace.”

Aichala and Hadija, like other refugee artisans, have received training, resources and raw materials to help them craft their products and develop the skills to market them. “These refugees are talented, and they manage to create beautiful products despite the circumstances in which they have found themselves and the hardships they have faced,” highlights Ms Hukportie. “These products are well received abroad in the international market,” she says. “The success of the artisan project in Burkina Faso has inspired others who are eager to see refugees using their talents.”

Akosua Afriyie-Kumi, a young Ghanaian designer and creative director of her own brand, AAKS, has been training female weavers in a design workshop since November 2016. AAKS and the refugee weavers now work together, merging traditional weaving techniques and contemporary designs.

“The heritage and talents of Tuareg refugees hold a great potential,” says Akosua. “It appeals to consumers abroad who are seeking hand-made goods that are more meaningful and authentic,” she adds. Akosua has already trained ten women in a first workshop, and her goal is to have 100 trained weavers by the end of next year.

For Hadija, this experience is her first time being involved in a project. “I am proud of the work I deliver,” she says, showing a colourful hand-made lamp. “With the money I make, I can feed my family and cover our basic needs.”

Aichalala hopes the project will help her to become again the business women she was before fleeing. “When peace returns, I will go back to Mali and work on similar designs,” she says with a smile on her face. “I know customers in Abidjan’s Hôtel Ivoire will love my unusual baskets and lamps.”

“As a designer, merging my expertise with the talents of Tuareg weavers, and at the same time helping modernize their heritage and skills offers exciting prospects,” Akosua Afriyie-Kumi says. “It takes about six weeks to complete each product. We use straw, bronze, copper metals and yarns that are organically hand-dyed in Burkina Faso – a new step in the development of my brand.”

With the product line still under development, Akosua is very optimistic about the prototypes. “The process is very time-consuming, but that’s the beauty of the product?”

Fleeing violence and conflict in Northern Mali, 133,000 refugees are now in neighbouring countries. 24,000 of them live in Burkina Faso, in one of two camps in the Sahel Region, in the North of the country, or in nearby villages, where they gradually start rebuilding their lives.

 

For more information:
In Ouagadougou: Marlies Cardoen, cardoen@unhcr.org, +226 655 047 86
In Dakar: Romain Desclous, desclous@unhcr.org, +221 77 786 396 385

Le texte en français:

Tisser le changement : un projet unique aide des réfugiées maliennes à reconstruire leurs vies

Au Burkina Faso, un atelier soutenu par le HCR met en valeur le savoir-faire unique des tisseuses réfugiées touareg.

Ouagadougou, Burkina Faso – Aichalala, âgée de 49 ans, était une femme d’affaire au Mali. C’était avant la crise en 2012 : elle voyageait entre la Côte d’Ivoire, le Togo et le Ghana où elle vendait du bétail et des tissus traditionnels. « Je rêvais d’ouvrir ma propre boutique dans mon pays, pour mener mes affaires dans toute l’Afrique de l’Ouest », dit-elle avec nostalgie. L’éclatement de la violence a brisé ce rêve. « Dans le chaos, mon mari a perdu la vie en tentant d’échapper à la violence. J’ai tout laissé derrière moi quand je me suis enfuie pour me réfugier au Burkina Faso». Aichalala vit désormais dans le camp de réfugiés de Goudoubo, où elle a rejoint l’association des tisseuses touareg.

« Dès le début de la crise au Mali, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a été présent sur le terrain pour gérer les afflux massifs de réfugiés vers les pays voisins, dont le Burkina Faso, en leur apportant une assistance vitale », précise Gogo Hukportie, Représentante du HCR au Burkina Faso. « Aujourd’hui, l’insécurité continue d’occasionner des déplacements à l’intérieur du Mali et vers les pays voisins, et les conditions ne sont pas favorables au retour. Le HCR et ses partenaires appuient les réfugiés pour leur permettre devenir auto-suffisants, d’avoir un revenu décent, tout en soutenant leurs traditions artistiques».

Hadija, 27 ans et mère de trois enfants, a aussi rejoint l’association des tisseuses de Goudoubo. Au Mali, elle gagnait sa vie en tissant des paniers traditionnels qu’elle vendait par la suite dans les marchés. « J’ai quitté la région de Tombouctou dès les premiers moments du conflit. En 2012, c’est à dos d’âne que je suis arrivée à Amawal, au Burkina Faso », dit-elle. « Je suis triste d’avoir dû quitter ma maison, mais ici au moins, j’ai trouvé la paix ».

A l’instar des autres artisans réfugiés, Aichalala et Hadija ont elles aussi bénéficié de formations, de ressources et de matières premières qui leur ont permis de confectionner leurs produits artistiques et de développer le savoir-faire nécessaire qui les rends compétitives sur le marché. « Ces réfugiés sont talentueux : ils arrivent à créer de beaux produits en dépit des circonstances dans lesquelles ils se sont retrouvés et des difficultés auxquelles ils font face », souligne Gogo Hukportie. «  Ces produits sont bien accueillis à l’étranger » ajoute-t-elle. « Le succès que connait le projet d’artisan au Burkina Faso a inspiré d’autres bureaux du HCR qui sont impatients de l’expérimenter et de voir les réfugiés utiliser leurs talents ».

Akosua Afriyie-Kumi, une jeune designer ghanéenne et directrice de création de sa propre marque, AAKS, délivre depuis novembre 2016 une formation en faveur de tisseuses réfugiées à travers un atelier de création. AAKS et les tisseuses réfugiées travaillent désormais ensemble, alliant techniques de tissage traditionnelles et designs contemporains.  « Il y a un grand potentiel dans l’héritage et les talents de ces réfugiées touareg », confie Akosua. « Cela attire les consommateurs étrangers, qui recherchent des produits faits à la main, qui sont à la fois authentiques et portent plus de sens », ajoute-t-elle. En plus de dix femmes formées lors d’un premier atelier, Akosua envisage de former cent tisseusesd’ici à la fin de l’année 2018.

Pour Hadija, c’est la première fois qu’elle soit bénéficiaire d’un projet. « Je suis fière du travail que j’accomplis », dit-elle en montrant un abat-jour aux couleurs vives qu’elle a tissé. « Avec l’argent que je gagne, je peux nourrir ma famille et subvenir à nos besoins».

Aichalala, quant à elle, nourrit l’espoir que ce projet lui donnera la chance de redevenir la femme d’affaire qu’elle était avant son départ en exil. « Quand la paix reviendra au Mali, j’y retournerai et travaillerai sur des designs similaires », confie-t-elle en souriant. « Je suis confiante que mes clients à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan aimeront mes nouveaux paniers et abat-jours originaux ».

« En tant que créatrice, associer mon expertise avec les talents des tisseuses touareg tout en les aidant à moderniser leur héritage et savoir-faire offre de belles perspectives d’avenir », lance Akosua Afriyie-Kumi. « Cela prend environ six semaines pour achever chaque produit. Nous utilisons de la paille, du bronze, du cuivre et du fil polyamide teint à la main au Burkina Faso – ce qui représente une nouvelle avancée dans le développement de ma marque ».

Pendant que la gamme de produits est encore en développement, Akosua se dit très optimiste sur les prototypes : « le processus prend énormément de temps, mais cela participe de la beauté du produit ».

Fuyant la violence et le conflit au nord du Mali, 133 000 maliens sont actuellement réfugiés dans les pays voisins, dont 24 000 au Burkina Faso. Au Burkina Faso, ils vivent soit dans l’un des deux camps installés dans la région du Sahel, au nord du pays, soit dans des villages environnants, où ils tentent progressivement de reconstruire leurs vies.

 

Pour plus d’informations :
A Ouagadougou: Marlies Cardoen, cardoen@unhcr.org, +226 655 047 86
A Dakar: Romain Desclous, desclous@unhcr.org, +221 77 786 396 385

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