Un enfant né déplacé trouve refuge grâce au HCR

Après avoir fui sa maison, une famille syrienne a finalement trouvé refuge après l'arrivée d'un nouvel enfant.

Rahma, qui est née dans un parc public, et sa Maman, Salma.  © HCR

VILLE D'HASSAKEH, SYRIE, 17 août 2015 (HCR) - La première chose que la petite Rahma a vue en ouvrant les yeux a été un parc public.

Comme des milliers d'autres personnes, l'escalade de la violence a forcé les parents de Rahma à fuir le quartier de Ghweran. Ce parc, situé dans le centre de la ville d'Hassakeh, au nord de la Syrie, était désormais leur maison.

« Nous avons dû courir rapidement au milieu des combats acharnés et des affrontements », se remémore Salma, la mère de Rahma. À cette époque, elle était enceinte de neuf mois et la fuite était exténuante. « Je pouvais à peine marcher. J'avais très peur. Je priais pour atteindre un lieu sûr avant la naissance de mon enfant. »

Plusieurs jours après leur arrivée dans le parc, Rahma est née avec l'aide d'une sage-femme locale.

Mais l'accouchement ne ressemblait pas du tout à ce que Salma avait imaginé. « Il y a maintenant dix jours que nous sommes arrivés », a-t-elle dit ensuite. « Il fait très chaud ici. L'eau n'est pas toujours disponible et il n'y a aucune intimité. »

Le père de Rahma, qui travaille comme ouvrier à Ghweran, était épuisé. Comme lui et sa famille n'avaient nulle part où dormir, excepté dans le parc public, il a été obligé de faire le guet jour et nuit.

Après plusieurs jours, le HCR a repéré la famille de Rahma et l'a transférée vers un centre d'hébergement en milieu urbain situé dans la ville d'Hassakeh, où elle a pu recevoir des articles de première nécessité et une aide humanitaire. Maintenant, la petite Rahma peut enfin dormir tranquille entourée de sa famille hors de danger.

Chaque jour, sa présence donne à son père la force de continuer. « Malgré toutes les difficultés que j'ai dû surmonter pour mettre ma famille en sécurité, il me suffit de regarder Rahma dans les yeux pour oublier mes problèmes, a-t-il dit. Elle me redonne la foi et l'espérance. Après tout, nous sommes ensemble et en sécurité. »

En juin dernier, des combats violents à Hassakeh ont entraîné le déplacement d'environ 120 000 personnes. Beaucoup d'autres les avaient précédés dans une région qui accueille déjà 249 000 déplacés syriens. L'accès à la ville d'Hassakeh demeure restreint en raison de la situation sécuritaire actuelle.

Néanmoins, le HCR, par l'intermédiaire de ses bénévoles et de ses partenaires, a identifié presque 50 000 déplacés dans les districts nord du gouvernorat d'Hassakeh, notamment Qamishli, Derbasia, Amuda, Yaroubia, Ras Al Ein et Malkia.

Jusqu'à maintenant, le HCR a porté assistance à ces déplacés internes en leur fournissant des articles de première nécessité, principalement aux personnes qui se trouvent à Qamishli, Amuda et Derbasia.

Malgré cette épreuve, Salma n'a pas perdu espoir. « J'ai appelé ma petite fille Rahma [ce qui se traduit en arabe par "miséricorde"] parce qu'elle est née pendant le mois sacré du ramadan », a-t-elle dit. Je demande à Dieu d'avoir pitié de nous et de toutes les personnes déplacées. »

Par Etab Khajo, Qamishli, Syrie</p>