L’histoire

La Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés, appelée plus communément la Convention de Genève, qui constitue la base juridique de la protection internationale des réfugiés, est adoptée le 28 juillet de l’année suivante.

En 1956, le HCR connaît son premier véritable baptême du feu, lorsque la révolte hongroise est réprimée par les troupes soviétiques et que les Hongrois fuient en masse. Depuis cette époque, l’utilité et l’importance du HCR n’ont plus jamais été remises en cause.

Dans les années 1960, la décolonisation de l’Afrique donne lieu à la première crise des réfugiés sur le continent africain, au cours de laquelle le HCR est appelé à l’aide. Les crises se succèdent ensuite à un rythme rapide, l’agence recueillant au cours des deux décennies suivantes, des populations déplacées en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Dans certaines régions du monde, comme l’Afrique et l’Amérique latine, le cadre initial de la protection internationale de 1951 a été, dans l’intervalle, renforcé par la signature d’accords établissant un cadre juridique régional.

À la fin du XXe siècle, le problème des réfugiés refait surface en Afrique et les guerres dans les Balkans poussent massivement leurs populations à travers l’Europe. Au début du XXIe siècle, le HCR intervient dans les graves crises des réfugiés en Afrique, notamment en République démocratique du Congo et en Somalie, mais également en Asie, où les réfugiés afghans constituent la plus importante population au monde en situation de déplacement prolongé, puisque jusqu’à 96 % des réfugiés afghans vivent dans deux pays limitrophes de l’Afghanistan : la République islamique d’Iran et le Pakistan, qui les accueillent généreusement depuis plus de trente ans.

Le HCR contribue activement à fournir une aide aux nombreuses personnes déplacées internes, qui cherchent un refuge sûr dans leur propre pays déchiré par un conflit. De manière moins visible, le HCR fournit également une aide aux apatrides abandonnés, dans une large mesure, à leur sort. Des millions de personnes risquent en effet de ne pas avoir accès à leurs droits fondamentaux pour la seule raison qu’elles n’ont pas de nationalité.