Le HCR intensifie sa réponse alors que des milliers de personnes fuient la violence au Nicaragua
Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR William Spindler – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 31 juillet 2018 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle au soutien et à la solidarité de la communauté internationale envers le Costa Rica et les autres pays qui accueillent des réfugiés et demandeurs d’asile nicaraguayens, alors que des milliers de Nicaraguayens fuient la hausse des tensions politiques, de la violence et des graves violations des droits humains dans leurs pays.
Ces derniers mois, le nombre de demandes d’asile présentées par des Nicaraguayens au Costa Rica voisin et dans d’autres pays a augmenté de façon exponentielle. Aujourd’hui, 200 demandes d’asile en moyenne sont déposées chaque jour au Costa Rica. Selon les autorités costariciennes, près de 8 000 demandes d’asile présentées par des ressortissants nicaraguayens ont été enregistrées depuis avril, et quelque 15 000 autres Nicaraguayens ont reçu une notification de rendez-vous pour un enregistrement ultérieur, les capacités nationales de traitement des dossiers étant débordées. Le HCR fournit un appui préliminaire à l’autorité chargée des migrations afin d’augmenter sa capacité de traitement des dossiers de 200 à au moins 500 par jour.
Le HCR renforce sa présence dans la région frontalière du nord du Costa Rica. Par ailleurs, le HCR se joint au gouvernement costaricien, à d’autres agences des Nations Unies et à ses partenaires ONG, pour accroitre sa capacité de réponse afin de fournir protection et assistance dans l’immédiat aux milliers de réfugiés et demandeurs d’asile, tant dans la région frontalière au nord du Costa Rica que dans la région de San José, la capitale.
De nombreux arrivants nicaraguayens sont hébergés par environ 100 000 à 150 000 familles nicaraguayennes déjà installées au Costa Rica, qui fournissent une aide temporaire à des amis, des proches et des concitoyens.
Le HCR se félicite des efforts déployés par les autorités costariciennes pour maintenir les frontières ouvertes aux Nicaraguayens qui ont besoin de protection internationale, conformément à sa longue tradition de solidarité. Parallèlement, le HCR appelle la communauté internationale à fournir un appui au Costa Rica et aux autres pays qui accueillent des réfugiés et demandeurs d’asile nicaraguayens, dans l’esprit de solidarité et de partage des responsabilités du Pacte mondial sur les réfugiés et de la mise en œuvre du volet régional du Cadre d’action global pour les réfugiés (connu sous le sigle espagnol MIRPS) – un plan d’action collectif régional qui vise à renforcer la protection et promouvoir des solutions durables au sein des pays d’origines, de transit et de destination en Amérique centrale et au Mexique.
Alors que le Costa Rica a reçu le plus grand nombre de demandes d’asile, le Panama, le Mexique et les États-Unis ont également constaté une tendance à la hausse des demandes d’asile déposées par des ressortissants nicaraguayens ayant besoin de protection internationale au premier semestre 2018, avec un point culminant significatif en juin. Toutefois, les chiffres réels dans ces pays ne dépassent pas encore les quelques centaines. Par ailleurs, des pays comme le Honduras, le Salvador et le Guatemala deviennent des pays de transit.
Au niveau régional, le HCR développera, en coordination avec les autorités gouvernementales, le système des Nations Unies et ses partenaires, une action régionale globale pour répondre aux besoins humanitaires et de protection internationale des réfugiés nicaraguayens.
Au Nicaragua, le HCR suit de près la situation de plus de 700 réfugiés et demandeurs d’asile, pour la plupart originaires du Salvador et du Honduras, qui vivent à Managua, la capitale, et dans d’autres parties du pays. L’aide à ces familles réfugiées est fournie par l’intermédiaire de nos partenaires locaux au Nicaragua.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Genève, William Spindler, [email protected], +41 79 217 30 11