Situation au Burundi

L'instabilité politique au Burundi a pris une tournure mortifère en 2015, lorsque le président a annoncé qu'il allait briguer un troisième mandat. Les manifestations de rue ont dégénéré en violents combats et des centaines de milliers de personnes ont fui en quête de sécurité vers les pays voisins.

 

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Plus de 346 000

réfugiés au 31 janvier 2019


296 millions de dollars

Appel de fonds du HCR et multiorganisations


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Mise à jour 31 janvier 2019

Les habitants du Burundi sont confrontés à une crise humanitaire dans laquelle se cumulent récession économique, insécurité alimentaire extrême et épidémie de paludisme. Si les violences connaissent actuellement une accalmie, la situation demeure précaire tandis qu’aucune issue n’a été trouvée à la situation politique et que les déplacements se poursuivent à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Que fait le HCR pour aider?

Le HCR et ses partenaires coopèrent quotidiennement pour venir en aide et protéger les réfugiés du Burundi en Tanzanie, au Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC), en Ouganda et dans d’autres pays de la région. Ensemble, nous aidons les membres des familles dispersées à se retrouver et nous formons des employés communautaires des camps à repérer les signes d’exploitation et de violence sexuelle. Nous faisons notre possible pour aider les mamans à accoucher dans des dispensaires suffisamment équipés et nous engageons des hydrauliciens pour forer de nouveaux puits afin d’acheminer de l’eau pour les réfugiés.

La situation des réfugiés burundais est actuellement la moins financée de toutes les situations de réfugiés au monde. Le budget multi-agences 2018 pour la situation au Burundi n’est actuellement financé qu’à hauteur de 28 pour cent en novembre 2018. Ce sous-financement dramatique entrave notre capacité d’assurer le minimum de services requis.

Par conséquent, les réfugiés burundais arrivent en Tanzanie, au Rwanda et en RDC dans des camps saturés et ne trouvent que des abris temporaires. Les centres de santé s’efforcent de faire face à un nombre énorme de patients. L’éducation est très basique et les enfants manquent de matériel scolaire. En Tanzanie, des centaines d’élèves suivent les cours sous les arbres.

« Les réfugiés du Burundi sont en train de tomber dans l’oubli. Le monde doit d’urgence aider ces réfugiés et les pays qui les accueillent ».

Catherine Wiesner, Coordinatrice régionale pour les réfugiés et responsable du Cadre d’action global pour les réfugiés pour la situation au Burundi

« Les réfugiés qui ont fui par crainte pour leur vie luttent pour assurer un minimum vital à leurs enfants dans des camps surpeuplés et sous-équipés », déclare Catherine Wiesner, la Coordinatrice régionale pour les réfugiés, également responsable du Cadre d’action global pour les réfugiés en lien avec la situation au Burundi.

« Les réfugiés du Burundi sont en train de tomber dans l’oubli », ajoute-t-elle. « La communauté internationale doit respecter ses engagements pris au niveau mondial afin d’aider d’urgence ces réfugiés et les pays qui les accueillent ».

Conformément au Cadre d’action global pour les réfugiés, le HCR coopère avec les gouvernements et les partenaires pour soutenir les communautés d’accueil et offrir aux réfugiés du Burundi des opportunités supplémentaires de devenir autosuffisants. Parallèlement, certains réfugiés choisissent de rentrer au Burundi. Tout en n’encourageant pas les retours, le HCR assiste ceux, depuis septembre 2017, qui font le choix d’un retour librement consenti pour qu’ils le fassent dans des conditions de sécurité et commencent à reconstruire leur vie.

Pour les centaines de milliers de réfugiés burundais qui ont toujours besoin d’une protection internationale, un soutien et des financements supplémentaires sont nécessaires au plan mondial pour leur fournir d’urgence une aide vitale à court terme ainsi que des solutions pour l’avenir à plus long terme.