Le HCR est atterré par les informations sur les décès de réfugiés et de migrants en mer Méditerranée

Des informations récentes font état d’environ 170 personnes décédées ou portées disparues lors de deux naufrages distincts en mer Méditerranée. Le HCR appelle à des efforts accrus pour sauver des vies humaines en détresse en mer.

Vue aérienne de la mer Méditerranée au sud de la Sicile. Photo d’archives, mai 2011. © HCR/Frederic Noy

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est profondément attristé par de récentes informations faisant état d’environ 170 personnes décédées ou portées disparues lors de deux naufrages distincts en mer Méditerranée.

A l’ouest de la mer Méditerranée, 53 personnes ont trouvé la mort en mer d’Alboran, selon de récentes informations fournies par des ONG. Après avoir été bloqué pendant plus de 24 heures en mer, un survivant aurait été secouru par un bateau de pêche passant sur zone. Ce survivant reçoit désormais des soins médicaux au Maroc. Des navires de sauvetage marocains et espagnols ont patrouillé plusieurs jours, en vain, pour rechercher le bateau et les survivants.

La marine italienne signale également un autre naufrage en Méditerranée centrale. Trois survivants reçoivent actuellement des soins médicaux à Lampedusa, et 117 personnes, maintenant décédées ou portées disparues, auraient été à bord de cette embarcation avec eux, lors de leur départ depuis la Libye.

Le HCR ne peut pas mener des vérifications de manière indépendante concernant le bilan pour ces deux naufrages.

«On doit faire cesser cette tragédie en Méditerranée», a déclaré Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. «Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur un si grand nombre de personnes qui meurent aux portes de l’Europe. Aucun effort ne devrait être épargné, ni entravé pour sauver des vies humaines en détresse en mer.»

En 2018, 2 262 personnes ont perdu la vie lors de leur tentative de rejoindre l’Europe via la mer Méditerranée. Le HCR est préoccupé par les mesures prises par les États, qui ont un effet dissuasif croissant sur les ONG souhaitant mener des opérations de recherche et sauvetage, et demande qu’elles soient immédiatement levées.

Parallèlement, des efforts accrus sont nécessaires pour empêcher en premier lieu les réfugiés et les migrants d’entreprendre ces voyages du désespoir. Des voies d’accès à l’asile plus sûres et légales en Europe sont nécessaires pour les personnes fuyant la persécution et le conflit, afin que personne n’ait plus le sentiment de n’avoir d’autre choix que de remettre sa vie entre les mains de trafiquants et de passeurs sans scrupules.