Mali

En 2017, le climat des droits humains s'est détérioré au Mali ; le processus de paix envisagé pour mettre fin à la crise politico-militaire de 2012-2013 a stagné, et l'insécurité s'est aggravée. Les groupes armés islamistes ont multiplié les attaques contre les forces gouvernementales et contre les forces de maintien de la paix de l'ONU, et ils ont commis de fréquents abus contre la population, y compris des exécutions sommaires. La propagation des attaques par ces groupes au Burkina Faso et au Niger a conduit à la création de la Force Conjointe du G5 Sahel, composée du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie. Les opérations antiterroristes menées par les forces de sécurité maliennes se sont soldées par des arrestations arbitraires, des exécutions sommaires et des mauvais traitements infligés en détention. Les institutions garantes de l'État de droit sont restées fragiles, et peu de progrès ont été réalisés pour garantir que la justice soit rendue aux victimes de violations graves commises lors du conflit armé au Mali de 2012-2013 et par la suite.