Personnes déplacées internes

Le mandat initial du HCR ne couvre pas spécifiquement les déplacés internes. Cependant, depuis de nombreuses années et compte tenu de son expertise en matière de déplacement, l'agence aide des millions de déplacés internes. Plus récemment, cette aide s'est organisée par rapport au « principe de la responsabilité sectorielle » ou « cluster approach », instaurant une division du travail au sein des Nations Unies et entre les autres agences humanitaires. Le HCR joue un rôle de chef de file dans les efforts visant à assurer la protection des déplacés internes victimes d'un conflit, la fourniture d'abris d'urgence à ces populations ainsi que la coordination et la gestion des camps de déplacés internes.

A la mi-2014, le HCR portait assistance à environ 26 millions de déplacés internes à travers le monde. Tout comme les réfugiés, ces personnes ont été déracinées par les conflits, la violence généralisée et des violations des droits humains. Le HCR aide les déplacés internes dans le cadre d'une intervention plus large de la communauté internationale.

Selon l'Aperçu global 2015 de l'IDMC, la majorité de l'augmentation des nouveaux déplacements au cours de l'année 2014 est le résultat de crises prolongées en République démocratique du Congo, en Iraq, au Nigéria, au Soudan du Sud et en Syrie. Ces cinq pays ont représenté 60 pour cent des nouveaux déplacements internes à travers le monde.

Les civils iraquiens sont les plus affectés par les nouveaux déplacements internes, avec au moins 2,2 millions de personnes déplacées en 2014. Par ailleurs, au moins 40 pour cent de la population de la Syrie, soit 7,6 millions de personnes, est déplacée interne - c'est le taux le plus important au monde. L'Europe, pour la première fois depuis plus d'une décennie, a également subi des déplacements internes massifs. Ceci a été causé par la guerre dans l'est de l'Ukraine, où plus de 640 000 personnes ont fui leurs maisons en 2014.