Le HCR est vivement préoccupé par le projet de la Hongrie visant à mettre en détention tous les demandeurs d'asile

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Cécile Pouilly – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 07 mars 2017 au Palais des Nations à Genève.

Un enfant – détenu avec sa mère par les gardes-frontières hongrois depuis 24 heures – fait un signe aux visiteurs.   © HCR / Kitty McKinsey

Le HCR est profondément préoccupé par une nouvelle loi qui a été votée ce matin au Parlement hongrois et qui prévoit la détention obligatoire de tous les demandeurs d'asile, y compris de nombreux enfants, pour toute la durée de la procédure d'asile.

Dans la pratique, cela signifie que tous les demandeurs d'asile, y compris les enfants, seront détenus dans des conteneurs entourés d'une clôture de fil de fer barbelé, à la frontière pendant une longue période.

Cette nouvelle loi déroge aux obligations de la Hongrie en vertu des lois internationales et de la législation de l’Union européenne. Par ailleurs, elle aura un impact sérieux aux niveaux physique et psychologique sur les femmes, les enfants et les hommes ayant déjà beaucoup souffert.

Nous avons déjà fait état de nos vives inquiétudes quant aux obstacles physiques que la Hongrie a déjà établis, ainsi qu'aux obstacles législatifs et politiques, rendant presque impossible pour les demandeurs d'asile d’entrer dans le pays, d’y demander l'asile et de pouvoir bénéficier de la protection internationale.

En vertu de la législation internationale et des lois de l'UE, la détention de réfugiés et de demandeurs d'asile ne peut être justifiée que pour un nombre limité de motifs et seulement si elle est nécessaire, raisonnable et proportionnée. Pour cela, les autorités doivent déterminer s'il existe des mesures moins coercitives ou intrusives pour atteindre ces objectifs, sur la base d'une évaluation des circonstances particulières propres à chaque personne. Les alternatives à la détention doivent toujours être envisagées en premier lieu. Ne pas le faire pourrait rendre la détention arbitraire.

Les enfants ne devraient jamais être détenus quelles que soient les circonstances car la détention n'est jamais dans l'intérêt supérieur de l'enfant.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter:

  • A Genève, Cécile Pouilly, pouilly@unhcr.org, +41 79 108 26 25
  • A Budapest, Erno Simon, simoner@unhcr.org, +36 30 657 03 23