La Gare de Lyon de Paris, théâtre d'activités avec les réfugiés

Pour la première fois dans une gare, les vacanciers pressés de la Gare de Lyon à Paris vont à la rencontre de réfugiés, à l'occasion de la semaine de sensibilisation du HCR à la situation des réfugiés dans le monde.

Semaine de sensibilisation du HCR France à la Gare de Lyon

Des volontaires du HCR exliquent aux voyageurs de la Gare de Lyon, à Paris, quelle est la situation des réfugiés dans le monde et des déplacements globaux.  © UNHCR/Josephine Lebas-Joly

Le temps d’un voyage, les vacanciers pressés de la Gare de Lyon, à Paris, vont à la rencontre de réfugiés, à l’occasion de la semaine de sensibilisation du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, à la situation des déplacés en France et dans le monde, du 20 au 28 octobre 2017.

Pour la première fois dans une gare, les artistes tchadien, syrien et franco-anglais, Tallafe, Omar Ibrahim, et Seb Toussaint, associent les curieux à des animations artistiques. Peinture au doigt, calligraphie et art urbain apportent une touche de couleur à l'attente des voyageurs.

Qu’est-ce qu’un réfugié ? Qu’est-ce que l’apatridie ? Comment assurer une intégration réussie ? Des volontaires du HCR répondent aux questions des passants sur les déplacements globaux.

« Ces activités, dans un espace aussi hétérogène qu’une gare, permettent de créer un échange avec les voyageurs d’horizons très variés, et de répondre à leurs questions sur la situation des réfugiés en France et dans le monde et les activités du HCR, » souligne Céline Schmitt, Porte-parole du HCR en France.

« Ces activités, dans un espace aussi hétérogène qu’une gare, permettent de créer un échange avec les voyageurs d’horizons très variés, et de répondre à leurs questions sur la situation des réfugiés. »

« Cet échange est primordial. Il permet aux passants de découvrir que les réfugiés sont comme eux, qu’ils sont musiciens, artistes, ou encore enseignants, mais loin de chez eux, » ajoute-t-elle.

Entre deux halls de la gare, quelques personnes s’arrêtent devant les images en noir et blanc de l’exposition « The Most Important Thing » du photographe Brian Sokol, en partenariat avec le HCR. La quinzaine de portraits présente la chose la plus importante que des réfugiés ont emportée, en fuyant la guerre ou les persécutions.

« Cette installation photographique s’inscrit dans la lignée de la politique culturelle menée par SNCF Gares & Connexions qui propose chaque année plus de 100 expositions, interventions et rencontres culturelles dans les gares réparties sur l’ensemble du territoire français, » explique Valérie Bonnard, Directrice des gares de Lyon et Paris-Bercy.

« Acteur majeur de la mobilité, au cœur de la vie des gens, la SNCF intensifie ces dernières années son engagement dans le champ de la solidarité et de la citoyenneté, » dit-elle.

Sous les applaudissements du public, le flûtiste soudanais, Ghandi Adam, joue avec son orchestre de dix musiciens des sonorités éclectiques.

Autour de la scène, un groupe d’enfants est captivé par la visite virtuelle du camp de réfugiés de Zaatari, en Jordanie, grâce à des casques de réalité virtuelle. Des bénévoles les aident à installer le film de réalité virtuelle conçu par l’ONU, « Clouds Over Sidra ». Les enfants sont, alors, transportés dans la tente d’une famille de réfugiés puis, peuvent marcher sur le sol aride de l’un des plus grands camps de réfugiés au monde.

« Une fois la visite virtuelle terminée, une petite fille s'est tournée vers moi et m'a demandé si la jeune fille de la vidéo était réelle. Après une explication sur ce qu'est un camp de réfugiés et qui sont les personnes dans ces camps, elle s'est exclamé : ‘Mais c'est pas juste ! J'aimerais bien les aider !’» explique Eleonore-Lou, étudiante bénévole pour le HCR.

Dans cet esprit d’ouverture et d’échange, le public pose un nouveau regard sur les réfugiés. Plus que de chiffres, ce sont des personnes qu’il convient de protéger et d’accueillir.

Pour la première fois, les vacanciers pressés de la Gare de Lyon à Paris vont à la rencontre de réfugiés, à l'occasion de la semaine de sensibilisation du HCR en octobre 2017. Production et montage : Kamilia Lahrichi