Naufrage au large de la Tunisie : Le HCR consterné par les lourdes pertes en vies humaines

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR William Spindler – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 05 juin 2018 au Palais des Nations à Genève.

Une équipe du bâtiment de recherche et sauvetage Sea Watch porte secours aux survivants d'un bateau qui tentait la traverse de la Méditerranée vers l'Europe. Photo d'archives 2016.

Une équipe du bâtiment de recherche et sauvetage Sea Watch porte secours aux survivants d'un bateau qui tentait la traverse de la Méditerranée vers l'Europe. Photo d'archives 2016.   © HCR/Hereward Holland

Au moins 52 personnes ont trouvé la mort samedi lors du naufrage d’une embarcation transportant environ 180 réfugiés et migrants au large des côtes tunisiennes. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est profondément attristé par cette toute dernière tragédie en Méditerranée et est préoccupé par le nombre élevé de personnes qui trouvent la mort sur l’itinéraire de la Méditerranée centrale. On compte à ce jour plus de 700 morts ou personnes disparues depuis début 2018.

Selon les autorités tunisiennes, le bateau avait quitté Melita dans les îles Kerkennah samedi soir, en direction de la côte italienne. Deux heures après le début de la traversée, le bateau surchargé est tombé en panne et a commencé à couler. Selon des sources officielles, le bateau se trouvait alors à 16 milles nautiques au large de la côte de Sfax, lorsqu'il a envoyé un signal de détresse. Des pêcheurs locaux ont lancé une opération de sauvetage et ont alerté la marine tunisienne ainsi que les garde-côtes. Les garde-côtes ont secouru 68 personnes. Par ailleurs, 52 corps sans vie ont été retrouvés. Mais l’opération de recherche et de sauvetage a dû être interrompue samedi après-midi à cause du mauvais temps. Une soixantaine de personnes sont portées disparues en mer et présumées décédées. Selon d’autres informations, deux passeurs ont été arrêtés en relation avec cette tragédie.

Le HCR procède à l’identification des survivants, leur assure une aide psychologique et évalue leurs besoins en matière de protection. Cette toute dernière tragédie s’inscrit dans un mouvement migratoire mixte plus large comprenant à la fois des réfugiés et des migrants dans la zone côtière près de la ville de Sfax, à 270 kilomètres au sud-est de Tunis, la capitale.

On compte 851 réfugiés et 109 demandeurs d'asile enregistrés auprès du HCR en Tunisie. Le HCR recherche des solutions durables pour les réfugiés et d'autres voies légales alternatives, telles que le parrainage privé, le regroupement familial et la naturalisation. En 2017, le HCR a facilité le rapatriement volontaire de cinq réfugiés, la réinstallation de sept familles (21 personnes) et la naturalisation pour sept cas. Par ailleurs, cinq personnes sont parties dans le cadre d'un programme de parrainage privé.

 

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