En photos: Douglas Booth rend visite à des réfugiés et à des déplacés internes en Iraq

En novembre 2016, le sympathisant du HCR Douglas Booth s’est rendu en Iraq pour rencontrer des réfugiés et des déplacés internes. Il a partagé son expérience sur le compte Instagram du HCR. Les images et les légendes des publications de Douglas peuvent être consultées ci-dessous.

  • « Bonjour. Je suis Douglas Booth. L'année dernière, je me suis rendu sur l'île grecque de Lesbos avec le HCR et j'ai rencontré des réfugiés qui pensaient qu'ils n'avaient pas d'autre solution que d'entreprendre la dangereuse traversée de la mer pour trouver un avenir plus sûr en Europe. Je souhaitais mieux comprendre la situation à laquelle sont confrontées des personnes dans le monde entier qui sont contraintes de fuir leur pays à cause des conflits. Je suis venu ici en Iraq pour rencontrer des réfugiés syriens et des Iraquiens récemment déplacés à cause des combats qui sévissent à Mossoul – dont 10 000 vivent aujourd'hui dans le camp de Hasamsham derrière moi. Je posterai des photos et des récits de ma visite ici sur Instagram et je serais ravi que vous vous joigniez à moi pour ce voyage ».
    « Bonjour. Je suis Douglas Booth. L'année dernière, je me suis rendu sur l'île grecque de Lesbos avec le HCR et j'ai rencontré des réfugiés qui pensaient qu'ils n'avaient pas d'autre solution que d'entreprendre la dangereuse traversée de la mer pour trouver un avenir plus sûr en Europe. Je souhaitais mieux comprendre la situation à laquelle sont confrontées des personnes dans le monde entier qui sont contraintes de fuir leur pays à cause des conflits. Je suis venu ici en Iraq pour rencontrer des réfugiés syriens et des Iraquiens récemment déplacés à cause des combats qui sévissent à Mossoul – dont 10 000 vivent aujourd'hui dans le camp de Hasamsham derrière moi. Je posterai des photos et des récits de ma visite ici sur Instagram et je serais ravi que vous vous joigniez à moi pour ce voyage ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Abdallah a le même âge que moi. Il est Iraquien et il a fui Mossoul avec sa famille il y a 15 jours. Après avoir vécu pendant deux ans sous le contrôle des extrémistes, il semblait soulagé et enthousiaste d'en avoir été libéré. Il m'a fait part de sa frustration de ne pas avoir pu terminer ses études, d'avoir été forcé de se laisser pousser la barbe et de porter certains vêtements, des coups et des sévices subis par les personnes surprises en train de désobéir aux nouvelles règles, des périodes de désespoir et des moments où la vie semblait n'avoir plus aucun sens. Mais il m'a aussi raconté les beaux moments de défiance. Il a épousé une fille de son village, il a taillé sa barbe pour la cérémonie et la famille a fait la fête à la maison derrière les volets fermés, en écoutant clandestinement de la musique interdite ».
    « Abdallah a le même âge que moi. Il est Iraquien et il a fui Mossoul avec sa famille il y a 15 jours. Après avoir vécu pendant deux ans sous le contrôle des extrémistes, il semblait soulagé et enthousiaste d'en avoir été libéré. Il m'a fait part de sa frustration de ne pas avoir pu terminer ses études, d'avoir été forcé de se laisser pousser la barbe et de porter certains vêtements, des coups et des sévices subis par les personnes surprises en train de désobéir aux nouvelles règles, des périodes de désespoir et des moments où la vie semblait n'avoir plus aucun sens. Mais il m'a aussi raconté les beaux moments de défiance. Il a épousé une fille de son village, il a taillé sa barbe pour la cérémonie et la famille a fait la fête à la maison derrière les volets fermés, en écoutant clandestinement de la musique interdite ». © HCR/Jordi Matas
  • « Hussein est le chef d'une famille accablée de chagrin. La nuit où ils avaient prévu de fuir Mossoul – il y a tout juste une semaine – un obus a touché leur maison, tuant la plus jeune de ses trois filles. Elle s'appelait Saja. Elle est décédée des suites de ses blessures dans les bras de sa maman. Hussein, les soeurs de Saja et son frère Ali ont le regard vide. Ali me dit : « Saja était incroyablement intelligente, elle avait plein de rêves, elle voulait réaliser plein de choses. Elle avait rassemblé tous ses diplômes et prix académiques, ses sacs étaient prêts, elle était prête à partir, nous étions en train d'être libérés. Et elle n'a pas pu faire le voyage. Voir sa soeur mourir devant ses yeux est la pire chose qui puisse arriver ».
    « Hussein est le chef d'une famille accablée de chagrin. La nuit où ils avaient prévu de fuir Mossoul – il y a tout juste une semaine – un obus a touché leur maison, tuant la plus jeune de ses trois filles. Elle s'appelait Saja. Elle est décédée des suites de ses blessures dans les bras de sa maman. Hussein, les soeurs de Saja et son frère Ali ont le regard vide. Ali me dit : « Saja était incroyablement intelligente, elle avait plein de rêves, elle voulait réaliser plein de choses. Elle avait rassemblé tous ses diplômes et prix académiques, ses sacs étaient prêts, elle était prête à partir, nous étions en train d'être libérés. Et elle n'a pas pu faire le voyage. Voir sa soeur mourir devant ses yeux est la pire chose qui puisse arriver ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Voyez Amar. C'est un homme formidable avec une famille magnifique et souriante. Il était plein d'espoir pour l'avenir de l'Iraq,  espoir que le pays trouve la paix, espoir que les Iraquiens puissent construire un avenir sûr et confortable pour leurs enfants. Il dit que l'Iraq est rempli de bonnes personnes, de personnes aimables. Il explique que l'Iraq qu'il souhaite retrouver est l'Iraq où les Chrétiens, les Musulmans et les Kurdes et toutes les religions et ethnies vivent ensemble, mangent ensemble et rient ensemble ».
    « Voyez Amar. C'est un homme formidable avec une famille magnifique et souriante. Il était plein d'espoir pour l'avenir de l'Iraq, espoir que le pays trouve la paix, espoir que les Iraquiens puissent construire un avenir sûr et confortable pour leurs enfants. Il dit que l'Iraq est rempli de bonnes personnes, de personnes aimables. Il explique que l'Iraq qu'il souhaite retrouver est l'Iraq où les Chrétiens, les Musulmans et les Kurdes et toutes les religions et ethnies vivent ensemble, mangent ensemble et rient ensemble ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Une montagne de matelas. Quand les familles qui fuient Mossoul arrivent dans les camps, le HCR leur fournit les articles de première nécessité dont elles ont besoin pour survivre : une tente, des matelas, des couvertures, un four, des bidons pour l'eau, des kits de cuisine et d'hygiène. Quand vous avez tout perdu dans l'agitation et le chaos de la fuite, vous devez redémarrer avec l'essentiel. Vous retrouvez parfois votre dignité grâce aux choses les plus petites et les plus simples – un savon, une brosse à dent et du dentifrice pour vous sentir de nouveau propre, un abri pour retrouver un semblant d'intimité et vous protéger contre les éléments, du matériel pour préparer un repas pour votre famille ».
    « Une montagne de matelas. Quand les familles qui fuient Mossoul arrivent dans les camps, le HCR leur fournit les articles de première nécessité dont elles ont besoin pour survivre : une tente, des matelas, des couvertures, un four, des bidons pour l'eau, des kits de cuisine et d'hygiène. Quand vous avez tout perdu dans l'agitation et le chaos de la fuite, vous devez redémarrer avec l'essentiel. Vous retrouvez parfois votre dignité grâce aux choses les plus petites et les plus simples – un savon, une brosse à dent et du dentifrice pour vous sentir de nouveau propre, un abri pour retrouver un semblant d'intimité et vous protéger contre les éléments, du matériel pour préparer un repas pour votre famille ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Je pense que c'est l'histoire de cette famille qui m'a le plus marqué. Non pas parce que son histoire était très loin des histoires de perte et de lutte de tant d'autres mais parce qu'elle semblait avoir perdu tout espoir. Ils sont épuisés, ils sont usés, ils sont près d'être vaincus par la lutte quotidienne pour la survie. Khaled, le père, a un cancer et il ne peut pas travailler alors ce sont les deux ainés, Mahmoud (15 ans) et Waleed (13 ans), qui subviennent aux besoins de la famille. Les garçons travaillent 12 heures par jour, 7 jours par semaine, pour transporter et livrer de lourdes marchandises dans le marché local. Ils n'ont pas le temps d'aller à l'école, pas le temps de jouer avec leurs amis, pas le temps de faire autre chose que travailler et dormir. Mahmoud m'a dit « la guerre m'a tout volé: mon esprit, mes rêves, mes espoirs d'avoir une vie normale ». Bien qu'ils reçoivent une petite aide en espèces de la part du HCR, ils ont à peine de quoi couvrir leurs dépenses et leurs dettes s'accumulent avec les factures médicales du père. Yathrib, leur mère, m'a dit avec des larmes dans les yeux que ses enfants avaient été privés de leur enfance et qu'elle avait l'impression d'avoir échoué en tant que mère. Ce n'est pas le cas bien sûr. Elle a réussi à maintenir sa famille unie et elle fait de son mieux dans des conditions incroyablement difficiles qui sont au-delà de son contrôle ».
    « Je pense que c'est l'histoire de cette famille qui m'a le plus marqué. Non pas parce que son histoire était très loin des histoires de perte et de lutte de tant d'autres mais parce qu'elle semblait avoir perdu tout espoir. Ils sont épuisés, ils sont usés, ils sont près d'être vaincus par la lutte quotidienne pour la survie. Khaled, le père, a un cancer et il ne peut pas travailler alors ce sont les deux ainés, Mahmoud (15 ans) et Waleed (13 ans), qui subviennent aux besoins de la famille. Les garçons travaillent 12 heures par jour, 7 jours par semaine, pour transporter et livrer de lourdes marchandises dans le marché local. Ils n'ont pas le temps d'aller à l'école, pas le temps de jouer avec leurs amis, pas le temps de faire autre chose que travailler et dormir. Mahmoud m'a dit « la guerre m'a tout volé: mon esprit, mes rêves, mes espoirs d'avoir une vie normale ». Bien qu'ils reçoivent une petite aide en espèces de la part du HCR, ils ont à peine de quoi couvrir leurs dépenses et leurs dettes s'accumulent avec les factures médicales du père. Yathrib, leur mère, m'a dit avec des larmes dans les yeux que ses enfants avaient été privés de leur enfance et qu'elle avait l'impression d'avoir échoué en tant que mère. Ce n'est pas le cas bien sûr. Elle a réussi à maintenir sa famille unie et elle fait de son mieux dans des conditions incroyablement difficiles qui sont au-delà de son contrôle ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Abu Mohammad & famille (partie 1) – Le jeune Abdel Rahman, âgé de 8 ans, me montre les cicatrices des blessures et brûlures qu'il a subis lors de l'explosion d'une voiture piégée à l'extérieur de chez lui en Syrie une nuit il y a deux ans. La famille l'a conduit immédiatement à l'hôpital à pied, puis ils ont fui vers la Turquie pour qu'il reçoive un traitement médical urgent. Ils ne sont plus jamais revenus chez eux ».
    « Abu Mohammad & famille (partie 1) – Le jeune Abdel Rahman, âgé de 8 ans, me montre les cicatrices des blessures et brûlures qu'il a subis lors de l'explosion d'une voiture piégée à l'extérieur de chez lui en Syrie une nuit il y a deux ans. La famille l'a conduit immédiatement à l'hôpital à pied, puis ils ont fui vers la Turquie pour qu'il reçoive un traitement médical urgent. Ils ne sont plus jamais revenus chez eux ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Abu Mohammad & famille (partie 2) – La nuit où la voiture piégée a explosé à l'extérieur de chez eux, blessant gravement Abdel Rahman, sa plus jeune soeur, Aziza, a été abandonnée dans le chaos, la pagaille et le choc de la fuite. Le temps que la famille réalise qu'Aziza n'était pas là, ils ne pouvaient plus revenir en arrière parce que les routes étaient coupées à cause des combats. Pendant deux ans, la famille n'a eu aucune nouvelle d'Aziza. Ils pensaient au pire. Puis, il y a deux mois, ils ont reçu un appel téléphonique d'un voisin en Syrie leur annonçant qu'Aziza était vivante. Ici, c'est Gulistan, la soeur jumelle d'Aziza, qui tient une photo récente d'Aziza. La famille a désormais hâte d'être réunie avec elle mais la procédure semble loin d'être simple. Le HCR fournit un soutien et une aide juridique et j'espère du fond du coeur que la famille sera bientôt de nouveau au complet et qu'ils vivront tous ensemble en sécurité à Erbil ».
    « Abu Mohammad & famille (partie 2) – La nuit où la voiture piégée a explosé à l'extérieur de chez eux, blessant gravement Abdel Rahman, sa plus jeune soeur, Aziza, a été abandonnée dans le chaos, la pagaille et le choc de la fuite. Le temps que la famille réalise qu'Aziza n'était pas là, ils ne pouvaient plus revenir en arrière parce que les routes étaient coupées à cause des combats. Pendant deux ans, la famille n'a eu aucune nouvelle d'Aziza. Ils pensaient au pire. Puis, il y a deux mois, ils ont reçu un appel téléphonique d'un voisin en Syrie leur annonçant qu'Aziza était vivante. Ici, c'est Gulistan, la soeur jumelle d'Aziza, qui tient une photo récente d'Aziza. La famille a désormais hâte d'être réunie avec elle mais la procédure semble loin d'être simple. Le HCR fournit un soutien et une aide juridique et j'espère du fond du coeur que la famille sera bientôt de nouveau au complet et qu'ils vivront tous ensemble en sécurité à Erbil ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Il y a plus de 225 000 réfugiés syriens en Iraq et 3,2 millions d'Iraquiens ont été forcés de fuir leur foyer à cause du conflit. La situation économique et sécuritaire dans tout le pays est très difficile. Bien que j'aie entendu des récits de terribles épreuves, souffrances, pertes, chagrins et frustrations, j'ai quitté l'Iraq avec un peu d'espoir, impressionné par la générosité, la gentillesse, la compassion, la tolérance et l'accueil chaleureux de la part des Iraquiens de différentes ethnies envers les Syriens et entre eux. J'ai été très impressionné par le travail et les équipes du HCR qui soutiennent et protègent des familles qui, sans avoir commis aucune faute, doivent recommencer leur vie à partir de zéro. Cela m'a rappelé qu'aucune action n'est trop petite pour faire une différence collective positive et que nous pouvons tous faire plus ».
    « Il y a plus de 225 000 réfugiés syriens en Iraq et 3,2 millions d'Iraquiens ont été forcés de fuir leur foyer à cause du conflit. La situation économique et sécuritaire dans tout le pays est très difficile. Bien que j'aie entendu des récits de terribles épreuves, souffrances, pertes, chagrins et frustrations, j'ai quitté l'Iraq avec un peu d'espoir, impressionné par la générosité, la gentillesse, la compassion, la tolérance et l'accueil chaleureux de la part des Iraquiens de différentes ethnies envers les Syriens et entre eux. J'ai été très impressionné par le travail et les équipes du HCR qui soutiennent et protègent des familles qui, sans avoir commis aucune faute, doivent recommencer leur vie à partir de zéro. Cela m'a rappelé qu'aucune action n'est trop petite pour faire une différence collective positive et que nous pouvons tous faire plus ».  © HCR/Jordi Matas
  • « Je viens de rentrer d'Iraq où j'ai rencontré des réfugiés syriens et des Iraquiens récemment déplacés à cause des combats à Mossoul. Pour partager ma visite avec vous, je posterai des photos et des histoires – visitez @unrefugees pour voir la série complète, et merci de vous joindre à moi pour ce voyage. J'ai été très marqué par la chaleur et l'accueil que tout le monde m'a réservé dans le camp de Hasamsham. Beaucoup de parents à Mossoul craignaient tellement que leurs enfants soient radicalisés ou maltraités par les extrémistes qu'ils gardaient leurs enfants, en particulier les filles, à l'intérieur de leur maison. Ici, à Hasamsham, pour la première fois depuis deux ans, les parents se sont sentis suffisamment en sécurité pour laisser leurs enfants jouer seuls dehors et leurs filles marcher en toute liberté ».
    « Je viens de rentrer d'Iraq où j'ai rencontré des réfugiés syriens et des Iraquiens récemment déplacés à cause des combats à Mossoul. Pour partager ma visite avec vous, je posterai des photos et des histoires – visitez @unrefugees pour voir la série complète, et merci de vous joindre à moi pour ce voyage. J'ai été très marqué par la chaleur et l'accueil que tout le monde m'a réservé dans le camp de Hasamsham. Beaucoup de parents à Mossoul craignaient tellement que leurs enfants soient radicalisés ou maltraités par les extrémistes qu'ils gardaient leurs enfants, en particulier les filles, à l'intérieur de leur maison. Ici, à Hasamsham, pour la première fois depuis deux ans, les parents se sont sentis suffisamment en sécurité pour laisser leurs enfants jouer seuls dehors et leurs filles marcher en toute liberté ».  © HCR Jordi Matas