Les réfugiés et leurs téléphones mobiles


Avec la technologie mobile, les réfugiés ont l’avantage de communiquer avec leurs parents.Crédit : Save the Children/Labo Sabiou
Transfert monétaire
La valeur ajoutée de la technologie mobile.
Les conclusions préliminaires d’une étude sur les transferts monétaires comparant l’usage de la téléphonie mobile au recours à des institutions de micro-crédit traditionnel chez les réfugiés vivant en milieu urbain révèle d’intéressantes conclusions.
L’étude, dont les conclusions officielles devraient être bientôt publiées, est fondée sur un programme d’assistance multisectorielle de Save the Children et du HCR aux réfugiés maliens du Niger.
Dans le cadre de ce programme, les deux organisations humanitaires avait mis en place un programme de transfert monétaire de quatre mois destiné à couvrir les besoins immédiats et de base des ménages de réfugiés maliens.
Déterminer l’efficacité du transfert mobile
Le programme ciblait 625 ménages divisés en deux groupes bénéficiaires de transfert monétaire : le premier groupe au moyen de téléphones mobiles, et le deuxième par le biais d’une institution de microfinance.
Cela a ainsi permis de faire une étude comparative des deux mécanismes chez des réfugiés en milieu urbain.
Les objectifs de l’étude étaient de déterminer l’efficacité du transfert mobile comparé au transfert traditionnel, de connaître les préférences des bénéficiaires, puis d’identifier les avantages potentiels et les limites de la technologie mobile.
Il est apparu que les bénéficiaires préféraient le transfert traditionnel en raison de sa simplicité et de son efficacité.
Communiquer plus
En revanche, les raisons du choix de la téléphonie mobile étaient liées à sa valeur ajoutée, notamment la possibilité de communiquer avec des tiers.
La possibilité de communiquer était d’autant plus importante pour les réfugiés parce qu’elle permettait de garder le contact avec des amis et des membres de familles restés au pays.
L’usage de la technologie mobile a également amélioré la communication entre le projet et les bénéficiaires. La préférence pour les transferts mobiles par les bénéficiaires était aussi liée à leur familiarité avec la technologie, à la facilité d’utilisation et à l’assistance technique fournie : dans ce cas, le rôle très important joué par les agents de terrain.
Quant aux coûts, le système mobile a des coûts de transactions moins élevés, en raison des faibles taux de commissions.
Les coûts liés à la technologie (le matériel et/ou les formations), nécessiteraient d’importants investissements au départ. Ce qui impliquerait dans un contexte de faible
Source: OCHA Niger -Bulletin humanitaire numéro 02 | février 2014