Aucune preuve que des réfugiés détiennent  des cartes électorales

Davies Kamau, à droite avec une casquette, lors d’une activité de sensibilisation (Photo UNHCR)

Depuis quelques jours, des informations attestant que des réfugiés maliens du camp de Mangaize détiendraient des cartes d’électeurs et étaient recensés sur le fichier électoral ont pu circuler au Niger. Le point avec Davies Kamau, chef de bureau de l’UNHCR à Ouallam et en charge du camp de Mangaize.

Monsieur Davies, avez-vous discutez avec les leaders réfugiés sur ces allégations concernant des cartes d’électeurs qui circuleraient sur le camp de Mangaize ?

Oui, depuis quelques jours nous échangeons avec les leaders des réfugiés mais aussi de manière plus spontanée avec les réfugiés que nous rencontrons sur le camp de Mangaize.

Quelle a été leur réaction lorsque vous partagez ces informations avec eux ?

Les leaders réfugiés nous disent qu’ils ignorent ces informations et nous ont clairement dit qu'ils n'ont vu personne enregistrer des réfugiés comme électeur, ni délivrer des cartes d’électeurs sur le camp. Les réfugiés interviewés individuellement nous ont aussi confirmé qu'aucun n'a été recensé à des fins électorales. Finalement, nous sommes chaque jour sur le camp. Aucun d’entre nous, y compris les travailleurs humanitaires des différentes ONGs, n’a jamais témoigné ou relaté l’existence d’activités qui donneraient raison à un tel soupçon.

Vous prévoyez des actions particulières autour de cette problématique ?

Nous allons encore mener des campagnes de sensibilisations régulières auprès de tous les réfugiés maliens sur le devoir qu'ils ont de s'abstenir de toute activité politique sur le territoire d'asile. Ce type de sensibilisation est quelque chose d’automatique et n’est pas propre au contexte pré-électoral.