Diffa: des ressources insuffisantes pour la période d’après soudure

Les mouvements de populations dans la région de Diffa ont continué durant les mois de juillet et d’août. Selon différentes sources, environ 20 000 personnes en provenance de la ville de Damassak au Nigeria se sont réfugiés au Niger après le retrait des troupes de l’armée tchadienne de ce village.
Début août, dans les deux sites temporaires d’accueils de ces réfugiés à Gagamari et Chétimari, le PAM et CARE International, ont effectué un exercice de ciblage afin d’apporter une assistance alimentaire à près de 1 000 familles ainsi que des compléments nutritionnels aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants âgés de 6 à 59 mois.
A Diffa, le PAM apporte une assistance à près de 170 000 bénéficiaires y compris les déplacés internes, les réfugiés, les retournés et les populations locales vulnérables. Pour la période de soudure, le PAM a augmenté son assistante à près de 130 000 bénéficiaires auxquels il faut ajouter les populations des camps et les distributions d’urgence ad hoc pour les nouveaux déplacés.
La situation de la sécurité alimentaire à Diffa reste préoccupante. Les évaluations du Système d’Alerte Précoce (SAP), conduites avec les partenaires du gouvernement, montrent
que la région reste chroniquement déficitaire pour l’agriculture pluviale. De plus, en raison des restrictions sécuritaires, les populations n’ont pu cultiver qu’une partie de leurs terres et beaucoup de déplacés internes ont perdu leurs moyens d’existence.
Face à cette situation et au regard des besoins humanitaires, le défi pour le PAM est de bénéficier de financements suffisants pour la période d’après soudure à partir de début octobre afin de ne pas réduire le nombre de ses bénéficiaires, d’assister les ménages les plus vulnérables et de garder une capacité de réponse pour les nouveaux déplacements.