Tel que souvent décrit sur ce blog le Guichet Unique est un espace physique au cœur de Niamey au sein duquel sont regroupés l’ensemble des acteurs engagés auprès des réfugiés urbains. La création du Guichet Unique en 2013 visait à améliorer pour les réfugiés l’accès aux services dont ils ont droit en réduisant leurs frais de transport et en créant des dynamiques communes entre l’ensemble des partenaires réunis au sein de mêmes locaux. Handicap International (HI) est en charge du Guichet Unique depuis mai 2015 ; Madame Hannatou HASSAN est la responsable de l’intervention pour l’ONG. Petit bilan de ces six derniers mois.
Madame Hannatou, alors que le Guichet Unique est un lieu fixe, Handicap International a mis de la mobilité dans son approche. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment?
Il était important que le Guichet Unique soit également mobile pour pouvoir toucher les ménages des refugiés les plus vulnérables qui ne peuvent pas se déplacer en raison du peu de moyens financiers, d’une maladie, ou d’un handicap. C’est la raison pour laquelle HI a innové une approche territoriale et de proximité. Des agents sociaux sont répartis dans les cinq communes que compte Niamey et disposent de motos et de deux véhicules prêtés par l’UNHCR afin d’atteindre les ménages. Ils réalisent des visites à domicile afin de vérifier le degré de vulnérabilité des ménages et les aider à trouver des solutions. Les victimes de violences basées sur le genre et les cas de traumatisme suite au conflit bénéficient à domicile de counseling à travers l’agent psychosocial et dans le respect des principes de confidentialité et du non nuire.
A côté des agents sociaux, sur quel maillage communautaire vous appuyez vous ?
Notre intervention s’appuie sur les volontaires communautaires, eux-mêmes réfugiés, qui assurent le relais et constituent l’interface entre l’équipe du projet et leur communauté. Nous collaborons aussi avec d’autres structures communautaires telles que les comités de représentants des réfugiés maliens et d’autres nationalités, les comités de protection, les clubs de jeunes et les leaders traditionnels. Ces structures qui travaillent étroitement avec l’équipe du projet et l’ensemble des partenaires du Guichet Unique jouent un rôle très important dans la mobilisation, le partage d’informations et la sensibilisation.
Après ces 6 mois, quels sont les principales réussites de votre approche ?
Cette double approche, un Guichet Unique fixe, combinée à l’approche de proximité territoriale a permis aux réfugiés de mieux connaître tous les services offerts par les différents partenaires. Cette approche a aussi permis de mettre en place un dispositif d’accompagnement social personnalisé qui permet d’ajuster notre réponse en fonction de situations automatiquement diverses. C’est-à-dire que notre accompagnement peut aller de l’appui vers l’autonomisation à l’identification et la réponse pour des personnes à risque qu’ils soient des enfants, des personnes handicapées ou autres personnes à besoins spécifiques. Pour ces personnes à risque nous travaillons au besoin avec des structures externes pour le référencement.
Niamey est une ville de plus en plus chère, et une enquête commanditée par l’UNHCR révélait que parmi les réfugiés maliens ceux de Niamey étaient les plus vulnérables. Comment travaillez-vous sur cette problématique de la vulnérabilité ?
Il est vrai que nous mesurons quotidiennement la vulnérabilité des réfugiés urbains de Niamey. Nous menons des enquêtes sociales qui informent sur toutes les dimensions de la vie des ménages c’est-à-dire leur composition, leurs sources de revenus, leur accès aux services de base ou encore leur sécurité alimentaire. A partir de cette évaluation assez précise des besoins, mais aussi des compétences, nous mettons en place notre appui s à travers la définition de projets personnalisés de réinsertion sociale. Nous avons pour cela un fond de « réinsertion sociale » qui a pour objectif de financer certaines activités personnalisées et établies par le réfugié avec l’appui de l’agent chargé de l’accompagnement personnalisé. Cet agent peut-être un agent social, un agent psychosocial ou un agent socio-économique. Nous avons aussi un autre fond, le fond « d’appui direct au cas par cas » qui a pour objectif d’apporter un appui individuel et ponctuel aux personnes les plus vulnérables ayant d’importantes difficultés à répondre à leurs besoins de base notamment dans les domaines du logement ou de l’alimentation.
Quels sont les principaux défis que vous allez devoir surmonter dans les mois à venir?
Dans une dimension collective, du travail reste à accomplir pour améliorer l’accès des réfugiés aux services existants dans la ville de Niamey qui sont ne l’oubliant pas limités tant en termes de quantité que de qualité. Au niveau individuel, l’accompagnement personnalisé suppose de toujours améliorer tant le ciblage que la définition des besoins pour au final aller autant que possible vers l’autonomisation. Nous avons déjà enregistré des résultats plus qu’encourageant mais aujourd’hui la difficulté à laquelle font face tous les acteurs engagés auprès des réfugiés maliens est celle de la réduction constante des financements. Nous allons dans la bonne direction, c’est maintenant qu’il faut soutenir nos efforts.
ANKARA, Nov 11 (Thomson Reuters Foundation) - The growing flow of migrants into drought-prone Niger, whose own population often struggles with hunger, raises tough questions about why people are moving from one risky place to another and how to head off related tensions, experts say.
Intensifying conflict, political instability and militant groups like Boko Haram are driving people into Niger from surrounding Libya, Chad, Nigeria and Mali, according to Barbara Bendandi, an environment expert with the International Organization for Migration (IOM).
“It is not the usual push-pull factor of migration but a newer phenomenon where people are migrating into a country already extremely vulnerable which has nothing to offer the migrants,” she told the Thomson Reuters Foundation on the sidelines of a U.N. Convention to Combat Desertification (UNCCD) conference in the Turkish capital Ankara last month.
There is a need to better understand this complex phenomenon linking climate impacts, land degradation and insecurity, she added.
Migrants from sub-Saharan African states who reach Niger enter one of Africa’s poorest countries - a vast arid expanse on the edge of the desert consistently ranked at the bottom of the U.N. Human Development Index.
Its booming population depends on rain-fed agriculture, but the amount of land used for arable farming and pasture has shrunk dramatically in the past 50 years.
Meanwhile frequent droughts have impoverished many Nigeriens. In 2010, for example, a severe drought left over one-third of the West African country’s 20 million people without enough food.
Climate change is expected to make the country even more prone to drought, erosion and loss of forested land, exacerbating difficult conditions, according to the UNCCD.
Historically a gateway between north and sub-Saharan Africa, Niger shares borders with seven countries.
Bendandi said it is a transit country for some people, with more than 2,000 migrants leaving Niger each week this year to travel north to Libya or further to Europe.
European Union leaders are meeting African counterparts in Malta this week, hoping aid pledges can slow the flow of migrants crossing the Mediterranean from the world’s poorest continent to wealthy Europe.
Fatchima Noura, a Nigerien civil society leader working on refugees and food security, noted that some incoming migrants stay in Niger for a couple of years to work as domestic help or set up a small business to earn enough to proceed further north.
Others pay traffickers to get them across borders or become involved in contraband trade in weapons and drugs, although the numbers are unclear, she added.
In May, Niger adopted a law mandating fines and prison sentences of up to 30 years for those involved in smuggling humans without papers, in an effort to stem the flow of people northwards.
CREEPING DESERTS UPROOT MILLIONS
The IOM’s Bendandi said temporary migration inside countries has long been a way of coping with seasonal shifts in the weather. But more people are now moving further and for longer periods to escape climate extremes.
According to the UNCCD, by 2020, 60 million people could leave sub-Saharan Africa’s desertified areas for North Africa and Europe. And by 2050, 200 million could be permanently displaced environmental migrants, it says.
“Since we are unable to track where many of these new migrants are going, it is difficult to foresee conflict,” Bendandi said, highlighting tensions that can break out with host communities.
In situations like that around Lake Chad, where 300 ethnic groups depend on waters that have shrunk 90 percent in the last half century, fierce competition for scarce natural resources is relatively easy to anticipate, she said.
“It is more difficult to predict conflict when people relocate to places like Libya where weapons are easily available, or to West Africa’s coastal cities where sea levels are predicted to rise,” she said.
Many migrants settle in urban sprawls where their farm skills are useless. Some resort to crime to survive, or are even tempted to join insurgent groups, she added.
The threat to these people arises not from migration itself, but the vulnerabilities it creates due to the weakness of government policies to manage their movement, she noted.
According to an Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) report, violent events in the “lawless” expanse of the Sahara-Sahel region topped 8,000 in 2009-2012, up from around 3,000 in 2005-2008.
“The perpetual connection to peripheral regions and the traffic that passes through the region clearly show that it can be both a connection point between hotbeds of violence and a ‘sanctuary’,” the OECD said in an atlas issued this year.
“There may be no food in Niger but there is safety for these people fleeing violence, house-burning, kidnapping and arson,” Noura said, referring to those leaving places like Nigeria, where they are suffering at the hands of Boko Haram militants.
An alliance of civil society groups accredited to the U.N. refugee agency helped settle 20,000 Nigerians in 2014 in Niger’s official refugee camps and 13,000 Malians in 2012 when civil war erupted, she added.
NO WORK, NO MONEY, NO LAND
At the same time, Niger is losing its own people, as climate stresses make it harder to earn a living from agriculture.
“The first capital our people have is land. If they have no guarantee of income from land, what are they going to do? This is the reason they migrate, hoping to find elsewhere what they lost in their homeland,” Niger’s environment minister Adamou Chaifou told the Thomson Reuters Foundation in Ankara.
The youngest and strongest groups in society are leaving for Ghana, Benin, Togo, Libya and Algeria, he lamented.
“Youth in Niger have no work, no money and no land rights,” said civil society activist Noura. “Boko Haram gives them something to do and some money, so the youth go with these rebel groups.”
Meanwhile, shifting movements among nomadic herders, who are starting out on traditional migration routes earlier in the year, have led to violent clashes, as their cattle destroy crops on their path, she added.
They are also breaking down barricades erected by companies that have leased land previously used for grazing, she said.
The IOM’s Bendandi called for investment by U.N. agencies, governments and academic institutions in more research to explore the “when and where” of environmental migration flows, using land maps, satellite imagery and field surveys.
“To address (the problem) when crises blow up would be too expensive in terms of human lives and money,” she said.
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This is a summary of what was said by the UNHCR spokesperson at today’s Palais des Nations press briefing in Geneva. Further information can be found on the UNHCR websites, www.unhcr.org and www.unhcr.fr, which should also be checked for regular media updates on non-briefing days.
1. Number of Malian refugees in Niger reaches new high despite war’s end
The number of Malian refugees in Niger has reached its highest level since conflict erupted in 2012 in the West African nation, with thousands fleeing eastern Mali in recent weeks despite the signing of a peace accord last June between the government, a loyalist militia and a Tuareg-led rebel coalition.
The signing of the Algiers Accord has brought significant steps towards peace in parts of Mali, but it has not stemmed the flow into Niger and this is a concern and unexpected development that is putting a strain on our operation in Niger.
Those arriving in Niger say they are fleeing because of lawlessness, extortion, food shortages, inter-tribal rivalry, fighting between herders and farmers, and a power vacuum in the absence of a strong government and military presence in the east.
The number of Malian refugees in Niger stood at around 50,000 at the height of the 2012-2013 civil war, which ended when French and Malian troops defeated rebel forces. After presidential elections in 2013, UNHCR helped repatriate some 7,000 Malian refugees from Niger.
At the start of this year, there were 47,449 registered Malian refugees residing in Niger, with about 5,000 of them urban refugees in Ayorou and the capital Niamey and the rest in five camps in the Tillabéri and Tahoua regions.
But the numbers of arrivals started rising during the year, spiking in October and early November, when an estimated 4,000 Malian refugees crossed to Niger from the sparsely populated east. This brought the total number to a record high of 54,000 registered refugees in early November with a further 3,000 awaiting registration.
The majority of the new arrivals have come from rural areas in the regions of Menaka and Anderaboukane. At Inates, where more than 2,000 Malians have recently arrived, female refugees said they fled to escape fighting between the Idourfane and Daoussak tribes. She said their animals had been stolen, their children could not go to school and public infrastructure had been damaged in the absence of national authorities.
The persistent insecurity in the rural zones around Menaka and Ansongo also negatively impacts the food security of the population. For those dependent on livestock, limited access to grazing land threatens their means of subsistence. Coming to Niger to seek assistance may also be a survival strategy.
In the camps in Niger, people who used to live in tents have started replacing them with homes made from mud, indicating they no longer expect a quick return. Some people do want to go back, but their numbers are dwarfed by those heading to Niger. In the first 10 months, we facilitated the voluntary repatriation of 953 refugees. Despite these returns, the number of new arrivals as well as the natural growth of the population has increased the overall refugee population by more than 10 per cent.
The new influx and unprecedented numbers of Malian refugees presents major challenges for UNHCR, which has seen a steady reduction in its operational budget. The evolving situation is the opposite of what we predicted and had prepared for.
As the situation evolves from an emergency into a protracted situation, funds are being decreased from US$300 per capita in 2013 to less than US$150 in 2016. The departure of self-financing NGOs and the phasing-out of support by other UN agencies, is severely straining the capacity of Niger to absorb this additional population.
The latest influx comes as a time when UNHCR had planned to be repatriating people or helping them to become self-sufficient. Achievements in the camps, including high school enrolment, good nutritional status and comparatively low poverty levels, are now under strain because of the new arrivals and shrinking budgets.
END
Année 2015 qui coïncide avec le 70 eme anniversaire de la création des Nations Unies, offre l’opportunité pour adopter un nouveau programme en matière de développement durable. Ce nouvel agenda pour 2015 - 2030 comprend 17 nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD). L’agenda du développement durable adopté est le résultat de la transition des Objectifs Millénaire pour le Développement (OMD) vers les ODD.
Les diffèrent organisations des Nations Unies au Niger ont passé des messages sur les 17 ODD. La semaine des Nations Unies était une occasion pour le Représentant de l’UNHCR Niger de présenter à travers la chaine nationale du Niger ORTN, l’ODD 11 : « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et soutenables ».
Au niveau de l’UNHCR, l’ODD 11 signifie assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable ; renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les camps et zones d’accueil des refugies Malien et Nigérians sur le territoire du pays.
Pour plus information sur les ODD veuillez cliquer sur : http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
The Boko Haram insurgency has claimed more than 25,000 lives in the past six years. Humanitarian news service IRIN would like to share a new in-depth feature: “Fleeing Boko Haram: Nowhere to Run, Nowhere to Hide” highlighting a conflict that has displaced more than 2.5 million people in the Lake Chad Basin region since May 2013, which is around four times the number of migrants and refugees that have arrived in Europe so far this year.
Although the conflict has dropped off the mainstream news agenda, border areas where refugees flee in Cameroon, Chad, and Niger are increasingly under attack. Scores of people have been killed in the last few weeks in a string of suicide bombings in the main northeastern cities where they seek refuge. So pervasive is the insurgency, it is even starting to strike the displacement camps where the most desperate seek help. The feature includes reporting from around the region, in Maiduguri, Kaduna and Yola in Nigera, and Kousseri in Cameroon.
The Diffa region of Niger – originally a place of refuge for scores of refugees from the North Eastern part of Nigeria, has also fallen victim to the violence of Boko Haram. The first attacks on Nigerien territory occurred in February 2015 and there have been numerous attacks since then. For more information on attacks within the Diffa region see OCHA infographic, available at: https://docs.unocha.org/sites/dms/Niger/Diffa_Incidents_Securite_07102015.pdf
The protracted and complex nature of the conflict in Mali has meant that many refugees in Niger cannot return home or do not wish to. Following the outbreak of the crisis in 2012, Niger witnessed an influx of refugees into the Western part of the country. UNHCR created three refugee camps and two Refugee Hosting Areas (ZARs – Zone d’Acceuil des Refugies) to host these refugees, while many also chose to settle in Niamey. The current number of Malian refugees in Niger is approximately 52,897. Initially emergency services for all basic needs, including water, sanitation, food, shelter and healthcare were provided by the humanitarian community. However, as the situation continues, a new approach must be taken in order to integrate the refugees into the socio-economic fabric of the societies in which they are living. The situation is no longer in an emergency phase, evidenced by the fact that the standards of living have increased significantly in the past three years for Malian refugees living in Niger. For example, in 2012 30% were considered vulnerable, whereas this has decreased significantly to just 20% in 2015. Numerous other indicators, for example school enrollment, access to credit etc. indicate very positive changes for Malian refugees. Therefore the situation is now seen to be in a ‘transition phase’.
Numerous innovative initiatives are being undertaken under the guidance of UNHCR in order to integrate Malian refugees into the societies where they live. Health care is a prime example of this. UNHCR, in collaboration with the Ministry of Health, Niger, have developed a comprehensive Strategy for Integration of Malian refugees into the Public Health Care system in Niger. This approach is being successfully piloted in both Mangaize and Aballa refugee camps. The objective of the project is to eliminate the need for parallel health provision systems and for refugees to access public health care structures on the same terms as the local host population. As noted by Dr Boubé Issoufou, the Head Doctor in Mangaize health centre, “It’s the best situation, everybody wins…all of the advantages are shared with refugees and local populations. Parallel systems don’t work. All people should be at the same level, as stated by national health protocols”.
UNHCR are aiding this process through the provision of support to the local health centres. Refugees are required to bring their attestation papers when they visit the health centres. The fee for a consultation (900FCFA) is borne by UNHCR. As for the general population, children under five years and pregnant women receive consultations free of charge. In addition to monetary support for consultation fees, assistance is provided in the form of additional staff who are paid by UNHCR at the same level as staff employed directly by the state. Additional medications are provided to the local health centres, as well as an ambulance and fuel for the transport of patients – both from the refugee population and also the local population. Additional funding is received for the construction of necessary buildings, for example a new maternity ward at Mangaize health centre (pictured above). A UNHCR focal point is responsible for the project at each of the centres, who works closely with representatives of the Malian refugee population. Sensitization campaigns are also carried out within the camps to raise awareness amongst the population regarding the benefits of attending the health centre. One of the main changes witnessed amongst the refugee population is their habits - before many were hesitant to attend the clinics, but now many more are attending on a routine basis.
The system aims to promote equality amongst the refugees and the local population. No distinction is made between patients at the health centres, and there has been no conflict between the populations. It is hoped to expand this project to the third camp and the two ZARs in 2016, however logistical issues make this more difficult, as health centres are located farther from the camps and ZARs, however alterative ideas are under discussion. Additional problems also exist, mentioned by members of the Refugee Health Committee in Mangaize camp, particularly regarding shortages of medication available. However these problems are being addressed. This is one of numerous projects focused on the peaceful integration of Malian refugees into Nigerien society. Other projects include Cash for NFIs, livelihood and income generating projects and integration of the parallel water provision systems into the public system.
The Nigeria Crisis and the violence of the insurgent group Boko Haram has resulted in the upheaval and displacement of 2.5 million people across Central and West Africa. This includes IDPs and refugees, and is not confined to Nigeria, but has spread to the neighbouring countries of Niger, Chad and Cameroon. This violence and terror has escalated in the past number of months. The Diffa region of Niger now hosts an estimated 138,321 displaced people – amongst them refugees and returnees. For more statistics and information regarding the region, visit: http://data.unhcr.org/SahelSituation/regional.php. The humanitarian community is facing severe challenges in responding to this regional crisis, including lack of funding, and difficulties in providing security and protection to the millions of displaced.
Africa Refugee Voices is a bi-weekly newsletter produced by UNHCR Kenya, which provides highlights of refugee stories from across the region. To subscribe to the newsletter, visit: http://us11.campaign-archive2.com/?u=ae8bdac033d5255076ebc28a2&id=b8c3e5b876&e=a454c98592.
Salamatou, réfugiée Malienne, âgée de dix ans, a fui les violences au Mali en 2012 avec sa famille. Elle n'a jamais eu l'occasion d'aller à l'école, comme elle est habituée à s'occuper de ses frères et sœurs. Maintenant, elle a convaincu ses parents qu'elle devrait également avoir la possibilité de lire et d'écrire et d'apprendre. Elle est l'une des élèves de l’Ecole de Second Chance. Pour beaucoup des enfants réfugiés, c’est difficile de continuer la scolarisation après avoir fui leurs pays. Ici à Niamey, le HCR en collaboration avec la Direction Régionale de l’Enseignement Primaire (DREP) et l’ONG ONEN offrent une ‘second chance’ à ces enfants sans espoir.
En effet, le 14 octobre 2015, a eu lieu le lancement des classes de ‘seconde chance’ pour les enfants réfugiés urbains non scolarisés âgés de 9-13 ans. Le concept d’école de seconde chance permet de récupérer les enfants jamais scolarisés ou en abandon scolaire dans un programme condensé de 3 ans sensé couvrir le cycle primaire et permettre l’amorcement du cycle secondaire à terme. Cette formule a été retenue à la suite d’une enquête conduite en 2014, qui a révélé l’existence de centaines d’enfants jamais scolarisés ou en abandon scolaire. Au nombre de ces enfants, 58 ont entre 9 et 13 ans et ne peuvent plus être inscrits au primaire.
Le projet d’écoles de seconde chance qui a démarré ce jour avec l’ouverture de deux classes dans deux écoles de Niamey : l’école Dar Es Salam 2 et l’Ecole Banifandou 1 vise à enrôler ces enfants et leur donner une seconde chance de scolarisation.
La cérémonie de rentrée scolaire de ce jour a été présidée par le Directeur régional de l’enseignement primaire qui a rapporté le témoignage d’un enfant issu d’une famille polygame avec 20 enfants non scolarisés. Inscrit dans une école de seconde chance, cet enfant a été 1er au CEP, 1er BEPC et passe cette année en terminale. Cette histoire donne la preuve qu’il n’y a guère de fatalité pour les enfants qui n’ont jamais été scolarisés ou sont en abandon scolaire. Leur potentiel demeure. Avec de la volonté, ils peuvent s’en sortir et même exceller. Les classes de seconde chance sont une opportunité pour remettre les enfants dans le circuit scolaire formel.
Le HCR encourage les enfants, les parents et réitére son engagement à accompagner les efforts du Gouvernement, de l’ONG ONEN et de la Direction de l’école pour la réussite du projet.
In Mangaize refugee camp – one of the three refugee camps for Malian refugees in the Tilaberry region, groups of women are busy making traditional Malian crafts from leather which they have bought and dyed themselves. They have the money to buy this leather due to a new ‘Cash for NFI’ initiative which was introduced in the camp in July 2015. Prior to the introduction of this new cash based initiative, the population of more than 7,000 people in the Managaize camp received NFIs through a direct distribution system. Although this system covered the basic needs of most of the refugees, it resulted in increased dependency and deprived them of their autonomy and the capacity to choose on what to spend their money. “Now that we have cash, we can go to the market when we want and buy what we want, we can have better quality homes and we can invest our money” says Fatimat Kouti, an elderly female refugee who, like many other women in the camp, is the head of a large household. In fact, the majority of households within the camp are headed by women.
According to the President of the Malian refugees in Mangaize camp - Mohomed Hamoud “the cash transfer system is much better than the distribution. Before, there were issues with people occasionally being forgotten from lists, and due to logistical issues, the distributions were not always regular. However the new system guarantees that every household receives their money every month, nobody is complaining”.
The 10,000FCFA monthly distribution allows households to fulfill their basic needs as regards to NFIs, and also enables them to use remaining money to invest in activities for the future. In Mangaize camp, there are a number of women’s groups who hope to save enough money to open small businesses together to sell their produce. These women’s groups also provide assistance within the camp, through baking cakes and selling small food items and giving the proceeds to elderly people who require special assistance. Others intend to open accounts where they can save a small amount on a monthly basis, to enable them to rebuild their lives and homes when they eventually return home to Mali.
In addition to the successful introduction of the Cash for NFIs project, a new initiative is being piloted in the camps, known as the ‘Contract Approach’. This provides refugees with the option of receiving double the monthly cash distribution for 18 months. In return they must sign a contract that at the end of the 18 month period, they will no longer receive financial assistance. This is integral to UNHCR’s approach for 2016 which encourages integration and independence for refugees. If each household receives 20,000FCFA per month, it will enable them to invest their money in income-generating activities, and eliminate dependency on humanitarian assistance. As stated by the Vice President of the refugees in Mangaize camp – Aminata Isafatame “of course – everyone would prefer to be autonomous, income generating activities take time and investment”. In addition to increasing the monthly cash distribution, NGO partners are carrying out trainings with the refugees on the development of income generating activities and businesses.
The mood amongst the refugees is positive and it is clear that all are planning for the future, whether it be the establishment of a small income generating business which will allow them to provide for themselves without humanitarian assistance, or plans to return home to rebuild their lives once again in Mali.
Au cours de la première quinzaine du mois d’octobre, la zone d’accueil de réfugiés (ZAR) de Tazalite, située à 6 heures de route au nord de la ville de Tahoua, a enregistré l’arrivée de 674 réfugiés maliens (142 ménages). Essentiellement composés de famille d’éleveurs, ces nouveaux arrivants sont originaires de Menaka et Andremboukane. Parmi eux certains avaient refusés la relocalisation en 2013 année de création de la ZAR par peur de ne pas trouver les pâturages suffisants pour leur bétail. L’insécurité persistante dans le nord Mali se traduisant en risques physiques et problèmes d’accès aux pâturages est la principale raison expliquant leur choix de se rendre dans la ZAR aujourd’hui.
Près de 2500 réfugiés maliens vivent d’ors et déjà dans la ZAR de Tazalite. Les infrastructures et mécanismes existants en termes d’accès à l’eau et à la santé, vont permettre de répondre aux besoins de cette population additionnelle. Une réponse en abris et biens alimentaires est en cours.
Displaced people currently account for 1 in every 5 people in the region of Diffa. Until now, the vast majority of the 100,000 displaced people in the region are generously hosted by local families. However, with the increased numbers of displaced people, the absorption capacity of Diffa’s host population is stretched to the limit. This situation has the potential to result in further conflict, as both populations compete for the very limited resources available.
The situation in Northern Nigeria is a protracted conflict, with no immediate end in sight. Therefore, as far as the population which fled to Niger is concerned, durable and innovative solutions are necessary. UNHCR is implementing a strong ‘out-of-camp policy’ in the region, so as to meet the needs of the majority of the vulnerable displaced population. In addition to immediate emergency assistance, UNHCR’s strategy is to work closely with local municipalities to facilitate access to land for displaced and vulnerable host populations. The aim of the ‘Urbanization Project’ is to assist the local municipalities to create the conditions necessary to access land and housing in a legal manner. UNHCR is providing support so the municipalities can develop new areas of serviced land appropriate for building. The land is divided into ‘social parcels’ which are being distributed to beneficiaries. The displaced populations and vulnerable host populations are being settled on these land parcels where they can build homes. If they do decide to leave in the future, their plots will become a communal good, which will benefit the community. Additional land parcels developed will be reserved for roads and public infrastructure for the community.
The local and national authorities are very eager and enthusiastic about the project. It essentially provides a durable long-term solution to an immediate humanitarian need, which benefits both displaced and host populations.
However, in implementing this policy, UNHCR is encountering numerous challenges. First of all, there is a general lack of documentation: neither the vast majority of those claiming to be Nigerian refugees, nor those who state that they are returning Niger citizens possess IDs. Due to the lack of certainty regarding who is who, land titles are being issued in the absence of personal identity documents. Secondly, providing plots and houses to the displaced takes time and is not appropriate during an emergency phase, when many people have to be accommodated in a short period of time. Nevertheless, the project is supported by all stakeholders in the Diffa region and has been generously funded by ECHO and Japan. However to expand the project even further, at the request of numerous local governments in the Diffa region, the funds are currently lacking.
The videos above show a number of the beneficiaries - refugees from Nigeria and returnees from Niger, discussing the positive impact of the project on their lives: Being a refugee does not necessarily mean that one must live in a refugee camp.
Le 30 septembre 2015, le Bureau de la Coopération Espagnole au Niger (AEICD) a célébré la journée du coopérant. Au cours de cette journée festive mais tout de même studieuse, les coopérants espagnols présents au Niger se sont retrouvés pour notamment réfléchir sur la contribution de la coopération espagnole dans les politiques publiques nigériennes et dans l’action humanitaire. L’occasion était donc offerte de poser quelques questions à Juan José Lavín Suárez, Coordinateur Général de l’AECID au Niger depuis 2011.
Question : Cher Juan José, malgré une période difficile suite à la situation économique qui prévalait en Espagne, l’AECID s’est progressivement imposé comme un acteur bilatéral important pour le Niger. Comment a évolué le travail de l’AECID au Niger et quels sont vos principales orientations aujourd’hui ?
Réponse : Il est vrai que l’aide au développement Espagnole, comme les autres politiques publiques espagnoles, ont été touchées à cause de la crise économique. Dans le cas de l’AECID, le volume des fonds a été réduit d’une façon notable par rapport à la période antérieur à cette crise. Mais il est aussi nécessaire de signaler que la politique publique de la Coopération Espagnole n’a jamais été mise en question ni par notre classe politique ni par la société espagnole, et ceci est la preuve de la maturité de notre coopération et de notre société qui est une société profondément solidaire et sensible aux questions humanitaires.
Ce contexte difficile a permis néanmoins de réaliser une profonde réflexion sur comment faire de la Coopération, et je crois que cela a été une opportunité pour analyser les priorités et améliorer la qualité de nos interventions. Dans ce sens, la Coopération Espagnole est passée d’une quarantaine à 23 pays d’intervention, avec une approche axée sur la concentration des efforts pour aboutir à un impact plus fort. C’est dans ce contexte que la région du Sahel et plus particulièrement que le Niger est considéré comme un pays prioritaire.
Au Niger nous avons élaboré notre Document Cadre d’Association avec le pays pour la période 2014-2016, qui est aligné sur les politiques publiques nigériennes tel que l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) et le Plan de Développement Sanitaire, et qui ambitionne aussi d’avoir une certain influence sur la Politique Nationale du Genre, un secteur qui marque l’identité de la Coopération Espagnole. Comme objectif principal de ce Cadre d’Association nous avons choisi « Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des nigériens et nigériennes en prévenant leurs causes, en intervenant sur ses effets et en construisant la résilience aux niveaux local, national et régional ». Ceci nous positionne clairement sur des approches qui préconisent de faire le lien entre l’urgence et le développement, dans un contexte caractérisé par la récurrence des crises alimentaires et l’existence de crises humanitaires, comme celle qui touche la région de Diffa, pour construire un développement durable et inclusif.
Q : L’AECID est un partenaire fidèle des opérations de l’UNHCR au Niger depuis l’année 2013 et jusqu’à aujourd’hui. Comment qualifierez-vous ce partenariat et quels conseils donneriez-vous à l’UNHCR tant pour son opération en faveur des réfugiés maliens que celle dans la région de Diffa ?
R : Notre fidélité n’a pas été un chèque en blanc : l’appui à l’UNHCR est basé sur la croyance que cette agence fait du bon travail. Sincèrement, je qualifie de très positif le partenariat que nous avons avec l’UNHCR. Nous avons trouvé toujours une organisation ouverte au dialogue et avec des équipes très engagées dans leurs missions. Depuis 2013, l’UNHCR a été amené à augmenter son champ d’intervention en fonction des évènements qui se sont déclenchés. En ce sens, l’UNHCR au Niger a évolué d’une manière adéquate et efficace. Le rôle de son représentant, Mr Karl Steinacker, et de son équipe ont été un véritable atout. Ils ont appris à construire leur réponse de manière agile et adaptée aux différents contextes. L’expérience de l’UNHCR a servi pour introduire de nouvelles approches et il faut les féliciter pour cette capacité d’adaptation.
En tant que Coopération Espagnole nous sommes très sensibles aux situations des réfugiés. Nous avons essayé de suivre le contexte pour apporter notre vision et contribuer de manière coordonnée à l’amélioration de la situation de ces populations. Dans le cas de Diffa, nous sommes face à une crise humanitaire qui malheureusement s’annonce de longue durée. La situation est aggravée par un contexte qui préalablement était très peu favorable : Diffa est passée de la région au Niger comptant le moins d’acteurs de la coopération présents, à une région qui a vu le débarquement de plus de 40 organisations humanitaires internationales et nationales. Dans ce sens, ma vision et mon conseil est que la coordination s’avère d’autant plus nécessaire et que le renforcement du leadership des institutions publiques nigériennes, qui sont et seront toujours dans la région, doit être un objectif. En ce sens la réalisation des certains activités telles que celles liées à l’eau et l’assainissement sont des opportunités pour déclencher des dynamiques de développement inclusives c’est-à-dire en lien avec les politiques publiques nationales. Dans ce secteur, il ne faut pas oublier que la gestion de l’eau est une priorité pour le Niger et que les indicateurs peuvent être améliorés d’une manière radicale si un effort collectif et concerté prend forme autour de la gestion de l’eau.
Q : A titre plus personnel, vous allez quitter le Niger le mois prochain pour la Mauritanie. Quel bilan faite vous de ces 4 années passées ici et quels sont selon vous les principaux défis que doit encore relever la communauté humanitaire ?
R : Mon bilan au Niger est absolument positif du point de vue personnel et professionnel. J’ai trouvé une communauté humanitaire très engagée, une administration qui avec des ressources limitées essaye d’accomplir sa mission et de déclencher des dynamiques de développement, et une société civile de plus en plus consciente du rôle qu’elle doit jouer pour produire ce déclenchement. Pour moi, ces 4 années ont aussi été des années d’apprentissage. Je ressens beaucoup de gratitude pour l’opportunité que j’ai eu d’avoir participé aux différents foras au Niger et d’avoir pu apporter mon savoir-faire avec l’appui de mon équipe pour être utile à ce pays : c’est une expérience qui m’accompagnera toujours dans mon parcours professionnel.
Je crois que le principal défi pour les acteurs humanitaires et de la coopération en général, c’est la coordination et le dialogue inter-acteurs, étatiques et non étatiques, qui sont responsables du développement de ce pays. Je crois aussi qu’il faut agir de façon généreuse et faire une certaine autocritique quand nous parlons de coordination car très souvent personne n’est réellement disposé à être coordonné. Il est incontournable de prendre la pleine conscience de notre rôle et de notre participation dans la construction des politiques publiques que les nigériens, dans l’exercice de leur citoyenneté, se sont donnés. Les slogans ne servent à rien si la malnutrition continue à hypothéquer le futur de plusieurs générations de nigériens, si la femme continue à être une personne avec des droits moindres, si l’agriculteur ne peut pas être capable de donner à manger à sa propre famille, si la dignité que mérite tout être humain ne peut être atteinte, si nous n’incitons pas des changements de comportements pour construire une société plus juste et équitable. Pour arriver à cela, seulement le dialogue franc et constructif, seulement l’engagement et la recherche de l’efficacité sont les chemins à emprunter pour rendre possible aux nigériens et nigériennes de prendre la voie du développement.
“I want to become a doctor so that I can make my contribution to society…too many people are dying from preventable diseases amongst the refugee community and the host community here in Niger, I want to help these people.”
Ibrahima Maiga Abdourhamane, recipient of an unprecedented 7 year scholarship to study medicine in Senegal explains why he wants to become a doctor. Ibrahima – 18 years old, is one of four Malian refugee students to be awarded the highly prestigious DAFI scholarship for third level studies overseas. ‘The Albert Einstein German Academic Refugee Initiative’ (DAFI) scholarships are a German funded initiative which have been awarded to academically high achieving refugee students since 1992.
Ibrahima Maiga Abdourhamane has been living in Niger since fleeing the conflict in Mali in 2012. Despite his traumatic experiences, he realizes the importance of education, and managed to achieve the highest marks in his school. He is the first in his family to study at third level, while he explains that his father who worked in agriculture and manual labour in Mali, is now based in the Mangaize refugee camp, where Ibrahima visits him during school holidays.
The Malian urban refugee community living in Niamey were celebrating the news this week, sharing in the good fortune of the four successful recipients. Moussa Hamani, fellow Malian refugee and ‘President des Jeunes Leader’ who has been volunteering with UNHCR for three years shared the sentiment of joy,
“We, all of us here are so happy for our brother… the young doctor! Even though he comes from a very vulnerable family, he worked so hard to achieve this.”
Of 15 scholarships awarded for 2015/2016 to 15 countries, four of these were awarded to Malian refugees in Niger.
The DAFI scholarships contribute to UNHCR’s overall objective of promoting self-reliance and durable solutions for refugees, through contributing to skills development and empowerment through education.
For more information on the DAFI scholarship scheme, see: http://www.unhcr.org/pages/49e4a2dd6.html
Les mouvements de populations dans la région de Diffa ont continué durant les mois de juillet et d’août. Selon différentes sources, environ 20 000 personnes en provenance de la ville de Damassak au Nigeria se sont réfugiés au Niger après le retrait des troupes de l’armée tchadienne de ce village.
Début août, dans les deux sites temporaires d’accueils de ces réfugiés à Gagamari et Chétimari, le PAM et CARE International, ont effectué un exercice de ciblage afin d’apporter une assistance alimentaire à près de 1 000 familles ainsi que des compléments nutritionnels aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants âgés de 6 à 59 mois.
A Diffa, le PAM apporte une assistance à près de 170 000 bénéficiaires y compris les déplacés internes, les réfugiés, les retournés et les populations locales vulnérables. Pour la période de soudure, le PAM a augmenté son assistante à près de 130 000 bénéficiaires auxquels il faut ajouter les populations des camps et les distributions d’urgence ad hoc pour les nouveaux déplacés.
La situation de la sécurité alimentaire à Diffa reste préoccupante. Les évaluations du Système d’Alerte Précoce (SAP), conduites avec les partenaires du gouvernement, montrent
que la région reste chroniquement déficitaire pour l’agriculture pluviale. De plus, en raison des restrictions sécuritaires, les populations n’ont pu cultiver qu’une partie de leurs terres et beaucoup de déplacés internes ont perdu leurs moyens d’existence.
Face à cette situation et au regard des besoins humanitaires, le défi pour le PAM est de bénéficier de financements suffisants pour la période d’après soudure à partir de début octobre afin de ne pas réduire le nombre de ses bénéficiaires, d’assister les ménages les plus vulnérables et de garder une capacité de réponse pour les nouveaux déplacements.
Two years into Boko Haram’s brutal cycle of violence, what could well become Africa’s largest displacement crisis is now unravelling across the Lake Chad Basin, straddling Cameroon, Chad, Niger and Nigeria. Already over 2.5 million people have been forced from their homes. Violence has disrupted the childhood of over 1.4 million boys and girls, uprooted from their homes and schools. Those who ran for their lives did not have the means, nor the force, to go very far. They are hosted by their very neighbors, who count amongst the world’s worst-off communities.
Sitting in a household in Niger’s region of Diffa – the poorest region of the poorest country in the world – and listening to Nigerian refugees and the local family who have opened the doors of their home to them, one is struck by two things: The extent of the horror refugees had to live through and the immense generosity of their hosts.
In 2013, UNHCR Niger called on the academic institution IFORD (Institute for Training and Demographic Research), based in Yaounde, Cameroon, to carry out an in-depth analysis of the socio-economic profile of the Malian refugee population present in Niger. Two years later, in order to be able to closely observe the evolution of the situation, the exercise was repeated. The results are now available, and are broadly encouraging. Ignace Edgar Mbom, researcher at IFORD, responds to our questions.
Reply: It’s true that the comparative analysis of the living conditions of the Malian refugees in 2013 and today show real transformations. For example: - In terms of education, from their country of origin up to 2015, the interest of households to enroll their children in school has significantly increased, from 50.3% in place of origin to 59.8% in 2013 and 75.9% in 2015. Even if the goal of “Education For All” is not yet reached, real progress is noted in the behavior of parents. For nomads is not always easy to educate their children. But today we can observe that, parents, even when they go out to pasture sites, leave their children without any gender distinction in the camps/ZARs to attend classes. This is a real breakthrough in universal primary education. - In terms of the ownership of property, a restocking can be observed today with nearly 6 out of 10 households that have at least one breeding animal. In comparison, two years ago less than three in 10 households were in possession of such an animal. - Similarly, in comparison with 2013, there is an improvement of more than 7 points in the overall living conditions of Malian refugees in camps/ZARs: 29% of households were considered poor in 2013 against 22% today (Reversely, 71% were ranked as non-poor in 2013 against 78% in 2015). Hence, you may call the socio-economic evolution situation of Malian refugees in Niger a success story.
Reply: IFORD is an intergovernmental institute whose expertise and recognition in Africa and at the global level was rewarded in 2011 with the “United Nations of Excellence Award” for its participation and contribution to development through technical support, research and training in Africa and the world. Our collaboration with other agencies of the UN System including UNFPA, UNICEF, UNESCO, UNWOMEN, IOM, UNHCR and beyond (World Bank …) reflects the trust and recognition with regard to the seriousness, relevance, quality and the scope of work undertaken by IFORD. In order to preserve and sustain this reputation, requires the Institute, wherever the need arises, to provide accurate and reliable information which reflects realities on the ground, in order to offer partners reliable data.
Reply: We can say that the situation is generally better in ZARs (Intikane and Tazalite) than in camps or in urban environments. And this despite the fact that the general food ration has been reduced to 50% for the majority of the households in the ZARs.
Reply: The case of Intikane, where as previously noted, food assistance has already been significantly reduced over the last year, demonstrates that despite this reduction the living conditions have so far not at all deteriorated. The refugees have been able so far to adapt to this new situation to the point of not considering an imminent return to their places of origin.
Reply: I have introduced IFORD further up in this conversation. We are hence well placed to accompany UNHCR, the Niger government, and the NGO partners in their decision making in planning, monitoring and evaluation.
Where are the men? In Mali? Probably. In the age bracket of 20-39 years, the ratio of men to women is 5.7 men for every 10 women. An analysis of the adaptation strategies of the households shared between the two sides of the border remains necessary.
A greater use of the formal health care system: In 2015 less than 13.4% of households do not have recourse to a health structure when they are sick compared to 40.9% in 2013. The fact that health services are free of charge and close to the camps/ZAR are important factors in this context. This also reflects a behavioural change which will probably be sustainable. Today, waiting times that are too long are the principal reason for people not to seek care in case of illness. This element requires special attention in the strategy for the integration of Malian refugees into the public health care system. To accompany the health structures with an effort to smoothen the flow of patients is unavoidable.
High satisfaction rates despite being below SPHERE standards: An estimated 92.3% of households have access to a sufficient quantity of drinking water for human consumption. During the month of July, in the three refugee camps and the two Refugee Hosting Areas (ZARs), an average of 19 liters of water per day per person was available. A portion of the water available in the camps and the Refugee Hosting Areas is used by the refugees for watering their animals. In Intekan refugees can buy water for their animals. In humanitarian assistance, the standard levels established are 20 liters per day per person.
The challenge of shelters: The state of shelters needs constant improvement. However, in 2013 52.5% of the heads of households reported that their shelters were in a poor state, compared to just 35.5% today. Despite this positive development, the challenge of maintaining good standards for shelters remains, in particular at the camps in Tillabery which are particularly vulnerable to weather conditions. Some households are even beginning to construct their shelters from semi-permanent materials. In addition to the cost, the desire to replace temporary shelters (mainly tents) with houses requires a broader reflection by the Nigerien authorities and its partners.
Food purchased with vouchers can meet the food needs for a longer time than in-kind food distributed: The distribution of food rations is not the preference of the refugees. Food assistance through a voucher system – like in Mangaize refugee camp - allows more choice for refugees. In addition, food purchased through vouchers meets the needs of refugee households for a longer time, even though the value of a voucher (in theory) is equal to that of a food ration. The use of vouchers highlights the economic rationality of households in meeting their food needs. 42.5% of households in Mangaize assure that the food that they acquire with the vouchers allows them to meet their food needs for more than three weeks, compared to just 27.5% for the other camps in Tillabery.
Aujourd’hui bien plus que lors de leur arrivée au Niger, et après d’importantes actions de sensibilisation, les femmes réfugiées maliennes se tournent vers les centres de santé formels pour accoucher. Les naissances dans ces centres de santé sont automatiquement enregistrées et transmises aux mairies pour l’établissement des actes de naissance.
Cependant, les accouchements à domicile, bien qu’en baisse, continuent d’être enregistrés sur les camps de réfugiés Maliens. Pour les parents des enfants nés à domicile la notification des naissances dans les délais prévus pour l’établissement de l’acte de naissance n’est généralement pas un réflexe. Pour cette raison, des audiences foraines sont périodiquement organisées sur les camps de réfugiés afin de permettre l’établissement d’actes de naissance à travers des jugements déclaratifs. Le jugement déclaratif donne lieu à une transcription de la naissance sur les registres de l'Etat civil.
C’est dans cette optique que les parents des enfants réfugiés sans acte de naissance, les agents de la Direction Générale d’Etat Civil et des Réfugiés (DGEC-R), les autorités préfectorales et communales, de l’UNHCR et l’ONG HED TAMAT (partenaire de l’ONG CARE) se sont retrouvés le 12 septembre dans le camp d’Abala pour une audience foraine. Au cours de cette audience le juge d’instance du tribunal de Filingué (Région de Tillabery) a rendu des jugements déclaratifs sur la base desquels le maire d’Abala, étant aussi l’Officier d’Etat Civil, a directement établi les actes de naissances de 242 enfants préalablement identifiés par les agents de la DGEC-R.
Le succès de cette activité ne doit cependant pas masquer la nécessité de continuer les sensibilisations à l’égard des parents tant sur l’importance des actes de naissance et que sur les étapes à suivre afin que les naissances soient déclarés dans les délais prévus au lieu de devoir faire recours aux audiences foraines.
Food insecurity in Niger is a cyclical and structural problem. Whether the rainy season is good or not, each year during the hunger gap (“période de soudure”) from May to September, period between the end of the consumption of the last harvest and the consumption of the next one, more than 3 million of persons are in urgent need of food assistance.
In the Diffa Region, with an influx of 100,000 displaced people from Nigeria, and the resulting 20% population increase in the region, the issue of food insecurity has never been so prevalent. According to the national agency for the prevention and management of food crisis, this year, 210 villages of the region, with a population of 169,877, are considered at risk of hunger.
This year the gravity of the food insecurity is exacerbated by the security situation. Rain-dependent agricultural planting (mainly millet) is behind schedule, with many households planting late in August, while up to 32 villages have been unable to plant due to security risks. A mid-term evaluation of the ongoing agricultural campaign predicts that if the rains are to stop by 15th of September a good or average production of just 40% would be expected for the whole region. Whereas if the rains were to continue until the 30th of September, an overall good or average production of up to 80% could be anticipated. This potential lack of production, combined with the low purchasing power capacity of both the host and the displaced population could lead to critical humanitarian situation.
Pastoralism is also directly feeling the effects of the security instability. Prior to the conflict, pastoralists were free to move between Niger and Nigeria and in the environs of Lake Chad in search of grazing lands and water for their livestock. However the unstable security situation has resulted in a significant reduction in their mobility, while local authorities have ordered them to leave particular areas where there is suspicion of Boko Haram activity. This lack of mobility has resulted in bigger herds of livestock on the grazing land available in Diffa, with a resulting insufficiency in the number of water points available for the animals. The concentration of the livestock around a limited number of grazing lands is also impacting the regenerative capacity of the natural resources. Two third of the Diffa Region being desertic, the consequences of the current situation for the next years could be dramatic.
The fact that many pastoralists are no longer choosing to move in search of grazing lands and water points is having a serious knock on effect on the local and household economy. The issue of the accessibility of feed for livestock is a recurrent and serious problem, with huge deficits recorded each year. With pastoralists forced to remain sedentary, the demand for feed is increasing, with a resulting increase in the price, whereas the price of livestock is reducing significantly with the increasing supply.
All of the aforementioned challenges have resulted for The Diffa Region in a situation of food insecurity without precedent.
Based on the facts and predictions mentioned above, the Conciliation Committee Donors-Government of Niger has recommended the elaboration of an Interim Plan of Support for 2015-2016 for the areas at the highest risk of food insecurity and hunger.
For more information on the effects of Boko Haram on food security in the broader region of West Africa, see: http://www.irinnews.org/report/101987/millions-going-hungry-because-of-boko-haram
A l’approche de la Tabaski (L'Aïd el-Kebir), prévue autour du 24 septembre, les réfugiés urbains de Niamey viennent de bénéficier de deux appuis financiers.
Le premier fait suite au plaidoyer réalisé auprès du Bureau de la Coopération Suisse au Niger par l’Ambassadeur de la République du Mali, S.E.M. Alhamdou Ag Ilyene. Chaque réfugié malien présent à Niamey a reçu de la part du Bureau de la Coopération Suisse 5,000 FCFA. Comme le mettait en avant l’Ambassadeur du Mali lors de la cérémonie de remise : « à l’approche de la fête très importante de la Tabaski des nouveaux besoins se font sentir pour les réfugiés, tel que le besoin d’habits, de lait ou encore de thé. Cette donation en cash peut permettre aux réfugiés de sortir un peu de la rigueur à laquelle ils sont malheureusement accoutumés ». L’Ambassadeur ponctuait son intervention en disant « pour les réfugiés qui ont décidé de rester encore au Niger, il est nécessaire de continuer d’aller vers l’autonomisation ce qui veut dire de mener des activités génératrices de revenus pour ne plus tendre la main».
Le second appui est arrivé quelques jours plus tard. Via l’Institut de Micro Finance « Capital Finance », deux groupements de femmes réfugiées ont reçu 1.3000.000 FCFA et 1.000.000 FCFA, l’un pour la fabrication de bijoux et l’autre la teinture des bazins (tissu traditionnel en coton). Le choix de ces groupements par rapport à d’autres répond à la viabilité économique de leur projet : l’appui de capital finance est un prêt remboursable. L’argent remboursé sera ensuite prêté à un nouveau groupement. En amont, les deux groupements ont bénéficié d’un accompagnement autour de la gestion financière de leur activité.
Au Niger, au Mali et comme ailleurs dans la sous-région, les sommes utilisées par les ménages lors des cérémonies (naissance, mariage, décès ou encore Tabaski) sont importantes et l’analyse des dépenses des ménages liées aux cérémonies est souvent un bon indicateur pour observer le profil socio-économique des ménages. Rendez-vous est donc pris dans un peu plus d’un an, pour la fête de la Tabaski 2016, chez les membres des groupements appuyés pour voir si la dépense par personne dépasse 5,000 FCFA et observer la présence de moutons sur le bucher dans leurs concessions.
Everybody needs an identity document and – if the person is a foreigner – a residence permit for the country in which he/she is living. Since 2012 each household of Malian refugees holds an “Refugee Attestation” that serves these purposes. While UNHCR and the Niger government were in the process of registering the Malian population, including taking pictures and digital fingerprints, the validity of these attestations was limited to six months. This obliged the refugees to spent a lot of their time in renewing this document.
Following discussions between UNHCR and the Director-General for Civil Registration and Refugees (DGEC-R), the Ministry of Interior has now taken the decision to change the attestation renewal procedures and extend the validity to 12 months. Approximately 50,000 Malian refugees, living in about 11,000 households, will benefit from this decision.
Says Karl Steinacker, UNHCR Representative in Niger: “UNHCR welcomes this decision by the Government as it will not only help refugees to gain time, but it will also free the staff of both UNHCR and the Directorate General to work on other pressing issues relating to the welfare of the Malian refugees”.
Changement d’adresse pour le site internet développé conjointement par l’UNHCR et REACH dans le cadre des interventions en faveur des populations déplacées de Diffa. http://www.infohumanitaire-diffa.org/ devient http://www.diffa-forced-displacement.info/.
L’adresse change mais l’objectif reste le même : fournir à l’ensemble des acteurs engagés à Diffa des informations sur les infrastructures sociales de bases de plus de 150 villages accueillant des déplacées (cartographie interactive et cartes en format PDF) et servir à la fois de mémoire collective, et d’outils de coordination, permettant de connaitre toutes les interventions des acteurs au niveau de chaque village (matrice 6 w interactive et sous format Excel).
En mai 2015, lors de l’opération d’évacuation des iles du Lac Tchad, les autorités nigériennes avaient retenu deux sites pour accueillir les populations déplacées à savoir Yébi, au sud du Lac et à quelques kilomètres de Bosso, et Kime Gana, au nord du lac et tout proche de Nguigmi. La majorité des déplacés avait alors regagné ces deux sites.
Les autorités avait décrété que ces deux sites resteraient ouverts de manière temporaire, le temps d’organiser le processus de relocalisation volontaire des déplacés vers le camp de Kabelawa. 2000 personnes sur les plus de 8000 présentes à Kime Gana avaient fait le choix de regagner le camp. Ce choix répondait souvent à l’absence de personnes sur lesquelles s’appuyer près de Nguigmi : les personnes faisant le choix partant à Kabelawa étaient des réfugiés nigérians et surtout des personnes en provenance du sud du Lac et donc non rattachées au canton de Nguigmi.
Au début du mois d’août, les autorités ont annoncé la fermeture officielle du site de Kime Gana notamment pour permettre aux forces armées en assurant la sécurité de pouvoir se déployer vers d’autres zones. Cette fermeture signifie la fin de l’assistance humanitaire sur le site de Kime Gana et un nouveau mouvement pour les personnes qui y étaient toujours installées. Les villages environnants du site sont la destination principale, d’autres, une minorité, ont fait le choix de se rendre à Kabelawa.
Une nouvelle phase de facilitation au retour s’est enclenchée au cours du mois d’août pour les réfugiés maliens vivant à Niamey, la capitale nigérienne. 392 personnes (92 ménages) ont bénéficié de cette opération. Pour l’UNHCR la position reste identique : la situation sécuritaire au nord-Mali ne permet pas de promouvoir le retour mais le libre-arbitre des réfugiés prime. Dans ce contexte, l’UNHCR informe, conseille, s’assure que le choix du retour est librement consenti et, enfin, appuie financièrement (35,000 FCFA/personne) les candidats.
La reprise du rapatriement facilité est une recommandation faite par la Commission Tripartite (Gouvernement du Niger, Gouvernement du Mali, UNHCR) en Octobre 2014. Le processus avait été enclenché en novembre 2013 puis stoppé en mai 2014 suite aux incidents de Kidal (voir : http://unhcrniger.tumblr.com/post/87205264409/unhcr-suspends-the-facilitated-repatriation-of).
Depuis novembre 2013, l’UNHCR a facilité le retour de 7306 réfugiés maliens dont 1746 réfugiés urbains de Niamey (24 % du total). Pour autant, les réfugiés urbains de Niamey représentent moins de 10% de l’ensemble de la population de réfugiés maliens présents sur le sol nigérien. Depuis la reprise de la facilitation au retour en novembre 2014, parmi les 1676 réfugiés qui ont demandé l’appui de l’UNHCR pour regagner le Mali 1128 se trouvaient à Niamey (67% du total). Les autres vivaient au camp de Tabareybarey.
Pour les réfugiés urbains de Niamey, le fait qu’ils ne bénéficient pas d’assistance alimentaire est un élément pouvant expliquer cette tendance. Le retour des femmes avec leurs enfants pour rejoindre leurs maris restés au pays en est une autre encore plus forte. En effet, 75% des ménages réfugiés de Niamey ont une femme à leur tête contre 52% pour les trois camps de Tillabery et les deux Zones d’Accueil de Tahoua.
Mais l’a principale explication se trouve autour du lieu d’origine des réfugiés urbains de Niamey. Ces derniers viennent à 65% de Gao, zone actuellement moins en proie à l’insécurité qu’Andremboukane ou Menaka d’où proviennent la grande majorité des réfugiés des deux Zones d’Accueil de Tahoua et des camps d’Abala et Mangaize. Au niveau de ces sites aucune demande n’a été portée à la connaissance de l’UNHCR pour bénéficier d’un appui au retour. 136 demandes de 43 ménages sont cependant en cours d’analyse au niveau du camp de Tabareybarey et essentiellement pour un retour vers Ansongo et Gao.
Sur les deux Zones d’Accueil de Tahoua et les trois camps de Tillabery, plus de 2381 personnes sont arrivées depuis le début de l’année. On compte aujourd’hui près de 53,000 réfugiés maliens sur le sol nigérien.
La situation humanitaire dans la région de Diffa ne donne à l’heure actuelle aucun signe d’amélioration. Les mouvements de populations restent imprévisibles tout comme la situation sécuritaire.
Diffa se situe à 1400 km de Niamey, 2 jours par la route. Jusqu’à peu, le bureau de terrain de l’UNHCR à Diffa était coordonné directement par la représentation de l’UNHCR à Niamey mais raccourcir la distance entre le terrain et le niveau décisionnel s’est avéré progressivement incontournable.
La volatilité de la situation sécuritaire rendant complexe la possibilité d’ouvrir une sous-délégation de l’UNHCR à Diffa, c’est la ville de Zinder, à 400 km, qui a été retenue. En tant que sous-délégation, celle-ci jouit aujourd’hui d’une autonomie totale sur le plan opérationnel, financier et administratif pour coordonner les interventions en faveur des déplacés dans la région de Diffa via le bureau terrain de l’UNHCR. Cette sous-délégation reste cependant sous la supervision de la représentation de l’UNHCR à Niamey qui continue à fournir les orientations stratégiques de l’opération de l’UNHCR à Diffa.
Le Lundi 10 Aout 2015, les réfugiés maliens installés dans la ville d’Ayorou ont accueilli une mission conjointe de la Coopération Suisse, de l’Ambassade du Mali au Niger, de l’UNHCR et de la Direction Générale de l’Etat Civil et des Réfugiés. La délégation a assisté à la distribution d’assistance – sous forme d’argent liquide - aux réfugiés maliens. Il faut rappeler que l’Ambassade du Mali au Niger a lancé un appel aux Autorités Suisses, pour une assistance en vivres aux réfugiés maliens vivant dans les villes de Niamey et d’Ayorou. La Coopération Suisse au Niger a répondu favorablement à cette requête. C’est ainsi que les réfugiés maliens vivant dans les villes d’Ayorou et de Niamey devront recevoir chacun la somme de cinq mille francs CFA en signe de solidarité de la part de la coopération Suisse au Niger. La cérémonie de lancement de cette assistance ponctuelle a eu lieu à la mairie d’Ayorou en présence des autorités locales et de représentants des réfugiés vivant à Ayorou. Entre autres allocutions, les réfugiés ont exprimé joie et reconnaissance. Le préfet d’Ayorou a pris part à la cérémonie de lancement, aux côtés du responsable de la sécurité alimentaire et de la nutrition du bureau de la coopération suisse, de l’Ambassadeur du Mali au Niger et de responsables de l’UNHCR. Dans cette première étape de la distribution qui s’est étalée sur deux jours (lundi 10 et mardi 11 Aout 2015), deux cent sept (207) ménages comprenant un total de six cent trente-cinq (635) individus ont été servis à Ayorou. La distribution en faveur des réfugiés à Niamey suivra dans les jours avenir. L’UNHCR a remercié le bureau de coopération Suisse et le Gouvernement de la confédération Suisse en général, pour son engagement constant auprès des réfugiés.
Le nouveau Directeur Générale de l’État Civil, le Représentant de l’UNHCR, la Directrice de la Migration Interne et des Réfugiés, le chef de la division administration, matériel et financière, le chef de la division Enregistrement, Protection et Assistance et le Directeur Régional de l’État Civil de Tillabéri se sont rendus respectivement dans les camps de réfugiés de la région de Tillaberi. Lors de ces visites du lundi 27, et mardi 28 juillet dans le camp des réfugiés de Tabareybarey (Ayorou) et de Mangaizé (Ouallam) des réunions ont eu lieu avec les réfugiés. Ces réunions ont permis aux réfugiés et le Directeur de la DGEC-R de discuter sur beaucoup de points qui constituent les préoccupations des réfugiés maliens et la prise en compte de leurs doléances par le Directeur Général de la DGEC-R.
En plus deux autre réunions entre chefs de bureau de terrain UNHCR, les fonctionnaires de la DGEC-R et partenaires ont eu lieu en présence du Directeur Général de la DGEC-R et du Représentant de l’UNHCR afin de mieux améliorer la coordination des activités des partenaires et la planification des réunions à venir qui permettront aux humanitaires et les agents de l’état de bien mener leur activités sur le terrain. Cette même mission va se poursuivre dans les régions où se trouvent les camps de réfugiés et les zones d’accueil ; la même mission séjournera à Abala du 30 au 31 Juillet 2015.
In 2012, hundreds of thousands of people fled northern Mali to seek safety from an armed rebellion and insurgency that included Islamist militants associated with Al Qaeda. These displaced people, many of whom were received as refugees in neighboring countries, posed unique challenges for groups who wanted to help them. Many northern Malians are nomadic herders who move throughout the year as they seek good grazing land for their livestock. When they fled Mali, they came with not only their families, but also their animals.
In Niger, UNHCR set up refugee camps to provide shelter and emergency assistance to people fleeing the war, but soon learned there were groups of nomadic refugees living along the Mali-Niger border. They weren’t safe there, but were hesitant to move further inland to a refugee camp if they couldn’t bring their herds of cattle and camels.
So the UN and Nigerien government came up with a new plan. They decided to allow pastoral communities to bring their entire herds – thousands of animals, all told – into Niger. The government agreed to grant the refugees access to vast pasture lands, some 600 square kilometers at Intikane alone. The land was good for animals, but was sparsely inhabited because of poor access to water. In exchange, UNHCR agreed to rehabilitate a well that could provide water to the local community and the refugees, as well as to their livestock.
Today, Intikane hosts 14,500 Malian refugees – more than any refugee camp in Niger. Refugees can settle freely and move with their herds, and they and local Nigeriens benefit from the water infrastructure, clinic, and school UNHCR has opened. The Intikane school has grown to become the largest in Tahoua region, and attendance rates among refugee children are higher than they were back in Mali before the conflict.
We arrived at Intikane just as the first rains of the season were bringing trees back to life. The refugees’ tents were scattered across the valley, not lined up close together. It looked like a typical Malian village, not a refugee camp.
Several dozen Tuareg men and boys came on camel back to greet our caravan. Together with local authorities, refugee leaders showed us the rehabilitated well, and the pumping station that provides drinking water for the refugees, a nearby village, and a watering post where cattle, camels, and donkeys were drinking from low metal troughs. The refugees told me that having water and grazing land for their livestock enabled them to provide for their families, and they described how much they preferred this to living in a camp.
The United States is the single largest donor to refugee programs in Africa, and we fully encourage UNHCR’s efforts to work with governments to establish alternatives to camps. In fact, for many years now, the United States has been working to implement a policy that seeks to develop and strengthen models of refugee assistance outside of camps. We believe there should be more places, like Intikane, that allow refugees to organize their own communities, and live with the greater dignity and independence.
About the Author: Catherine Wiesner serves as Deputy Assistant Secretary of State for Population, Refugees, and Migration.
- See more at: http://blogs.state.gov/stories/2015/07/29/different-kind-refugee-settlement#sthash.n2GQ5e2O.dpuf
Terrorist attacks and atrocities committed by Islamist militant group Boko Haram have forced hundreds of thousands of people to flee their homes and seek refuge elsewhere. While we often report on the dire situation in Nigeria and northern Cameroon, today we head to another country bearing the brunt of this crisis: Niger. Our reporter Ben Barnier has travelled to Diffa, one the world’s poorest regions and now tackling an influx of 130,000 refugees.
Programme prepared by Patrick Lovett and Elom Marcel Toble
France24
L’année scolaire s’est achevée sur une note de satisfaction au niveau de trois centres d’enseignement à distance pour les élevés refugiés anglophones du Nigéria vivant dans la région de Diffa. À travers son partenaire de mise en œuvre COOPI, le HCR réalisa la création en 2014 des centres d’enseignement à distance dans la région de Diffa.
Ainsi les villes de Mainé , Diffa et Kabléwa totalisent aujourd’hui 212 étudiants qui ont fini l’année académique 2015 avec succès. 95 étudiants au centre de Mainé dont 28 filles ; 75 étudiants au centre de Diffa dont 24 filles et 42 étudiants au centre de Kabléwa dont 7 filles.
Des évaluations ont été effectuées au cours de deux semestres de l’année au centre de Mainé et de Diffa, mais à Kabléwa l’année n’a connu qu’une seule évaluation. Des fortes proportions de moyennes au cours des évaluations ont fait l’objet de l’appréciation des bons niveaux des élèves et de la qualité de l’encadrement reçu par les étudiants. Globalement les 3 centres enregistrent un taux de moyennes de 68%. Malheureusement, encore on note le manque de tuteurs pour certaines disciplines le long de l’année scolaire telles que : Agriculture ; Français et hausa dans la généralité des centres et, à Kabléwa spécifiquement où la Chimie a cessé d’être enseignée suite au départ du tuteur de cours durant l’année. Des compétences ont manqué pour prendre en charge ces disciplines.
Les classes d’examen ont raté les sessions d'examen de Juin au Nigéria. Néanmoins, 80 candidats ont pu passer la deuxième session de Juillet en tant qu’auditeurs libres, dont les résultats ne sont pas encore disponibles. A cet effet, le partenaire de l’UNHCR de mise en œuvre du programme (COOPI) est en train de prendre toutes les dispositions pour la facilitation d’une session en décembre en faveur de ces étudiants.
Gagamari est un village sur la route goudrounée entre Diffa et Zinder, à seulement une demi-heure à l’ouest du chef lieu de la région de Diffa. En Novembre 2014 des milliers des réfugiés en provenance de Damasak au Nigéria voisin ont été accueilli ici. Depuis le mois d'avril les forces de la coalition nigéro-tchadienne ont d'abord libéré et en suite gardé Damassak . Aujoud'hui le drame de Novembre se répète.
C’est le cas de Ya Gaptia Kiari, âgée de 40 et mère de 7 enfants. « Nous venons juste d’arriver de Damassak. C’est la deuxième fois que je trouve refuge à Chétimari et c’est parce que nous avons été bien accueillis lors de notre première venue que nous sommes revenus ici. Nous nous sentons en sécurité ». Ya Gaptia Kiari explique pourquoi elle et sa famille étaient rentré au Nigéria et pourquoi les voilà aujourd’hui revenus : « il y a quelques temps, nous avons rejoint Damassak après que les dignitaires de la région nous aient invités à rentrer, ce que nous avons fait. Mais à notre grande surprise les attaques ont encore repris faisant fuir tout le monde ».
A l’heure actuelle, difficile de savoir combien de personnes ont rejoint le Niger depuis Damassak. Ils seraient plus de 2,000 uniquement à Chétimari. Beaucoup ont rejoint directement, et discrètement, les familles locales qui les avaient hébergés lors de leur premier séjour au Niger.
Selon la presse internationale et les reseaux sociaux le départ des militaires nigériens et tchadiens, partis sans relais des forces nigérianes, puis à cause d’une attaque des insurgés profitant du vide laissé, sont à l'origine de ce mouvement des réfugiés. Selon les mêmes sources les habitants de Damassak fuient depuis plusieurs jours le Nigeria pour venir au Niger, à 20 km de distance, au niveau des villages de Chétimari et Gagamari. L'e ‘HCR est les autres agences du Système des Nations Unies n’ 'ont pas pui s’’ y rendre.
Depuis plusieurs jours, une recrudescence des activités des insurgés est enregistrée des deux côtés de la frontière.
AFP- AGADEZ (Niger), 6 juillet 2015 - A Agadez, les migrants sont partout. Et nulle part. Ils sont des dizaines à y arriver chaque jour, des centaines à y dormir chaque nuit. Autorités et humanitaires pronostiquent que 100, 120, 150.000 d'entre eux transiteront cette année par « la perle du désert », à destination de la Libye, puis éventuellement de l'Europe. Mais leur présence au quotidien ne s'appréhende que par bribes. De multiples saynètes qui font ressentir la cruelle réalité des « clandestins ».
23H00. Tous les soirs, des autocars en provenance de Niamey, la capitale du Niger, déversent leurs lots de rêveurs, de désespérés aux gares routières d’Agadez. Ils sont Sénégalais, Ghanéens, Burkinabès, Sierra-Léonais… généralement Ouest-Africains, plus rarement Kenyans, Somaliens ou encore Erythréens. La plupart sont de jeunes adultes, certains de grands enfants.
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NIAMEY/DAKAR, 29 juin 2015 (IRIN) - Boko Haram came to 25-year-old Fanna Liman Mustafa’s home in Baga in northeastern Nigeria in November and burnt it to the ground. She took her four children and fled across the border into Niger. As fate has it, she is one of the lucky ones. The Islamist militants returned in January and massacred hundreds if not thousands of civilians.
“We lost everything in the fire caused by the attacks,” 25-year-old Mustafa told IRIN, explaining how they’d arrived in Niger’s southeastern Diffa region with the clothes they were wearing and little else.
Nigerian families first began seeking refuge in Niger in 2013, but Boko Haram-related violence in the region has spiked in recent months, causing the number of refugees to balloon and leading to a fast-growing humanitarian crisis that garners little international media attention.
An estimated 150,000 displaced people in Diffa are in urgent need of greater humanitarian assistance, including food, aid agencies say
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A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié, la télévision nationale nigérienne s’est rendue dans le camp d’Abala. La thématique de cette édition 2015 était “Les réfugiés sont des gens ordinaires vivant des situations extraordinaires”. Autour de cette thématique les journalistes ont engagé des discussions avec les réfugiés maliens et ont aussi cherché à mieux comprendre la vie et le fonctionnement d’un camp de réfugiés.
A la veille de la célébration de la Journée Mondiale des Réfugiés du 20 Juin, le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Massoudou Hassoumi a fait un discours sur l'antenne de la télévision nationale. M. Massoudou Hassoumi a rappelé à l'ensemble des refugiés vivant au Niger, leur obligation de neutralité politique et cela conformément à leur statut et leur devoir d'observer de façon stricte les lois, règlements et tout autre norme en vigueur au Niger.
Il a aussi exhorté tous les Nigériens à conserver ces valeurs de solidarité qui inscrivent le Niger dans le palmarès des pays « terre d'hospitalité ». Le Ministre a aussi salué la mobilisation des partenaires du système des Nations Unies, notamment l'UNHCR, et des Organisations non gouvernementales pour avoir soutenu les efforts du gouvernement dans le cadre de la prise en charge des différents groupes de populations déplacées.
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Nigerian refugees, Niger returnees, internally persons displaced from the Lake Chad or from villages that were attacked by the insurgents on the Niger territory, economic migrants evacuated from the Lake Chad…. The nomenclature referring to the category of the people affected by the crisis in Northeastern Nigeria, and beyond, is already rather long. Another category adds to the list: Niger refugees who fled towards Chad since the end of April when the authorities ordered the islands in Lake Chad to be evacuated. According to UNHCR Chad they number more than 2,000.
Mostly from the Boudouma ethnic group, suspected by the authorities on both sides of the border to be close to the insurgents, they decided to leave for Chad as they felt harassed by the Niger army. The majority of them come from the Lelea Island (Niger) and headed to the Chadian city of Karam. As they left in a hurry they arrived with nothing as recounted by Alai Nanga, a 76 year old traditional leader: “We had to run away and leave everything behind”. It took four days of walking to reach Karam. The group of refugees is mainly composed by elderlies, women and children. Some of them died on the road, victim of thirst or snake bits. There aren’t many men of working age among the refugees as they are said to have stayed behind in order to continue their livelihood activities.
Due to the specificity of this group, UNHCR Chad will actively engage in protection monitoring. Refugees are being transferred on a voluntary basis to the Dar es Salam refugee camp, on the eastern shores of Lake Chad. The arrival in the camp is a welcome development as explained by Alai Nanga: “We have been well received by the local population. We are safe and free to leave the Dar es Salam site to go to the market with no hassle at any time we want. We are feeling better even if we have lost everything”. At this point in time, the return to Lelea remains an undesired prospect to him and his family. Alai believes that the security situation will continue to deteriorate preventing any possibilities to settle home anytime soon.
Nigerian refugees, Congolese refugees, Sudanese refugees, Central African refugees…. The list of nationalities hosted as refugees by Chad is already long. Unfortunately we are now obliged to add Alai Nanga and other refugees from Niger to this list.
Jhonel est un slameur nigérien. Il y a quelques années, il écrivait un slam sur les réfugiés à travers l’Afrique: « Je pars d’ici ». C’était avant que son pays en accueille à son tour. L’UNHCR Niger s’est rapproché de Jhonel, pour donner une place aux réfugiés nigérians et maliens dans son texte, et de la musicienne Laetitia Cécile afin qu’ils retravaillent ce slam en musique.
Au milieu du flot de vidéos, photos et autres articles de presse qui visent à rendre visible les problématiques des réfugiés mais qui se perdent dans la masse d’information, l’empathie est difficile. La musique est un autre levier. Nous laissons à vos oreilles le soin de vous toucher. Le 20 juin se célèbre la « Journée Mondiale des Réfugiés ».
Auteur et Voix: Jhonel
Compositeur et Piano : Laetitia Cécile
Mixage: David Octor
Over 150,000 displaced have sought refuge in Diffa, Niger, fleeing ongoing violence in Northeast Nigeria and the Lake Chad area, placing an unprecedented burden on one of Niger’s most vulnerable regions.
A worrying trend in the evolving context of Diffa’s humanitarian crisis has been a significant peak in malnutrition admission rates. Between January and April of 2015, the severe malnutrition treatment centres (CRENAS) in Diffa admitted 4,810 children, with an overall expected caseload of 10,431, constituting 46% of the overall expected in a mere four months. This is also more than double the admission rate in 2014 for the same period, namely 2,341.
Intensive malnutrition treatment centres (CRENI) have witnessed an analogous trend. Between January and April of this year, 442 children were admitted to the CRENIs in Diffa, of a total of 1,565 children anticipated for the year, constituting 28% of the year’s caseload. These are also far above those treated in 2014, namely 337.
There are a series of factors contributing to the peak in malnutrition rates. The first is the displacement, which has added 20% to an already-vulnerable population. This has entailed a heavy humanitarian caseload in the health districts of N’guigmi, Diffa and Mainé Soroa, especially given the scarcity of primary healthcare services: as an example, there is but one doctor per nearly 23,000 inhabitants in Diffa, and one nurse for every nearly 3,500.
Indeed, Diffa’s baseline vulnerability is a second important factor. Half of the population in Diffa lives on less than $1.25 per day and lacks access to safe drinking water. The region has one of the highest acute malnutrition rates in the country, and faces critical food insecurity every year. The fight against malnutrition is very much an ongoing one in Diffa, aggravated by the arrival of the lean season, which makes access to food and income all the more difficult for the host population and, in this case, the displaced as well.
The latest humanitarian evaluation carried out in Diffa by REACH on the status of the displaced in particular also sheds some light on the spike in admissions. The water and sanitation conditions of the displaced provide conducive conditions for declines in nutrition status, through repeated diarrheal infection: open defecation is practiced by nearly three-quarters of the surveyed population; over 40% of the surveyed reports not having sufficient, safe water; and nearly 90% of the population reports not having soap. Over 40% reported eating less than three meals per day as a coping strategy, in line with the repeated warnings issued by FEWSNET on the food insecurity situation of the displaced and host population alike in the Lake Chad area.
A further factor to consider is the ongoing interdiction on the trade of red pepper and fish, the former of particular value to the local population as a cash crop, between Diffa and the border regions with Nigeria. Matched with an ongoing ban on motorcycle travel, a major method of transportation, the local economy is suffering from the decrease in important local livelihood sources as well as the additional decrease in income foreseen by the lean season.
A last factor to consider is the course of humanitarian assistance since the beginning of 2015. Faced with serious security threats, humanitarian actors were not able to provide assistance to the displaced in the early weeks of the year, and the population in and around Lake Chad has only recently been removed from those areas in a state of critical vulnerability. With the resumption of humanitarian assistance and malnutrition screenings, more cases of malnutrition were detected and consequently referred.
In the face of this worrying trend, Save the Children has been responding with a greater number of mobile clinics, providing an integrated package of vaccinations, awareness-raising, curative care, screening and referral of malnourished children with the support of ECHO and UNICEF.
Niamey, the 10th of June, 2015
Save the Children International
Niger Country Office
Interview with Aissami Abdou, MSF field coordinator in Diffa, south-east Niger, about the situation of the thousands of people who fled from Lake Chad at the beginning of May.
How is the current situation of the population that fled from Lake Chad?
The situation is critical; most of them are settled around two camps, one in Bosso and another one in Nguigmi, two towns located near the lake. Some of them are still around some other villages not far from the lake. They came out from the islands after the evacuation order from the authorities, following the violent attack of Boko Haram on Karamga Island on 25 April, where many Niger soldiers were killed and some were declared missing. Then, they settled randomly as fast as they could to save their lives and did not prepare for anything.According to the numbers provided by the regional authorities, around 11,200 persons arrived in Nguigmi while 13,000 arrived in Bosso from the islands in the first week of May. Moreover, some 15,000 were sent to Gaidam town, in northern Nigeria, via a transit site in Diffa.
To read the full interview click here
La saison des pluies, tant attendue, commence progressivement à faire son apparition au Niger. Mais la pluie au Niger est généralement accompagnée de vents particulièrement violents qui, comme l’année précédente, ont provoqué d’importants dégâts au niveau du camp de Mangaize. Le lundi 8 juin, les abris de plus de 2500 personnes ont été endommagés, tout comme 76 blocs de latrines, 67 blocs de douches. Un hangar utilisé pour les activités de nutrition s’est effondré et le toit du bureau de l’ONG ACTED, en charge de la gestion du camp, a été arraché par le vent. Une action d’urgence notamment pour répondre aux besoins en abris est en cours de préparation. D’autres incidents de ce type sont à craindre au cours des prochaines semaines.
Près de 60% des personnes déplacées en provenance du Nigeria vivant dans la région de Diffa ne possèdent aucun document leur permettant d’attester de leur nationalité. Les risques d’apatridie sont par conséquent énormes. Face à cette situation, trouver les solutions pour assurer la documentation de ces personnes s’est imposé comme une priorité pour l’UNHCR au Niger.
En collaboration avec des universitaires nigériens, un important travail de recherche a été amorcé depuis le premier semestre 2014. Ce travail s’est focalisé sur l’analyse des lois et des pratiques sur la nationalité au Niger et au Nigéria, ainsi que sur l’analyse des systèmes d’état civil et des systèmes d’identification dans les deux pays. Les résultats de cette recherche ont été validés le 2 juin à Niamey lors d’un atelier réunissant les autorités nigériennes compétentes en la matière, des universitaires, des représentants de l’Union Africaine et de la CEDEAO, et l’UNHCR.
L’atelier s’est clôturé par une série de recommandations parmi lesquelles :
-l’établissement d’actes de naissance en priorité aux nouveau-nés, au sein de la population cible, et une extension ultérieure à la population globale, avec l’appui des partenaires ;
-l’établissement de substituts d’acte de naissance (Niger) et certificat de naissance (Nigéria) aux individus qui en sont dépourvus, sous la responsabilité des structures étatiques respectives en charge de l’état civil, avec l’appui des partenaires;
Pour plus d’information sur l’atelier de Niamey
Pour mieux comprendre la problématique de l’apatridie au Niger, visionnez ce documentaire
Les premières relocalisations volontaires des déplacés du Lac Tchad présents sur le site de Kime Gana (N’Guigmi) vers le camp de Kabelawa se sont déroulées le 4 juin. 23 ménages, 160 personnes, ont été concernés.
Le choix de se rendre à Kabelawa est souvent un choix difficile, car il signifie de s’éloigner du lac où tous ont laissé bétails, biens et habitations. Mais l’extrême vulnérabilité de ces personnes, et le besoin de vivre dans un cadre sécurisé, amène une majorité des déplacés de Kime Gana à vouloir se rendre à Kabelawa. Ibrahim est chef de ménage, il a six enfants : « le site de Kime Gana n’est pas un cadre de vie pour nos familles. Nos enfants souffrent beaucoup trop du soleil et l’assistance est limitée. On préfère aller avec les humanitaires et l’Etat là où nous pourrons être pris en charge et sécurisés».
Le choix de se rendre ou pas à Kabelawa est essentiellement réalisé par les chefs de villages et les chefs de familles, comme l’explique Fati, mère de 4 enfants : « nous partons au camp parce que nos maris en ont décidé ainsi. Notre choix se porte sur leur décision ». Mais Fati entend rapidement retrouver une vie « normale » : « une fois à Kabelawa, j’exercerai mon activité de vendeuse de nourriture. Je suis habitué à travailler à mon compte pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants. Sur l’île d’où nous venons je suis bien connue pour ça. Alors à Kabelawa je ferai la même chose. Je n’ai pas envie de m’asseoir et ne rien faire. J’ai juste besoin d’une petite aide pour recommencer mon activité ».
A l’heure actuelle, 2082 ménages, soit près de 14,000 personnes, ont été enregistrés sur le site de Kime Gana. Cette activité est toujours en cours mais l’affluence est moindre. Parmi les personnes enregistrées plus de 50% souhaitent se rendre à Kabelawa. La piste sableuse entre Kime Gana et Kabelawa rend le transport des déplacés complexe. L’opération de relocalisation est estimée à 15 jours.
Après avoir passé 2 ans au Niger en tant qu’assistant technique pour ECHO (Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne) Jean De-Lestrange quitte le Niger. Acteur attentif et engagé dans la sphère humanitaire nigérienne, l’occasion était offerte d’engager une dernière discussion avec lui.
Question : Jean, après 2 années passées au Niger, quels sont vos sentiments en quittant ce pays ?
Jean : Le Niger est un pays fascinant et attachant. C’est le pays des superlatifs : le plus pauvre du monde, le taux de fécondité le plus élevé au monde, une prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe inégalée avec plus de 400,000 enfants malnutris sauvés chaque année. C’est aussi un incroyable laboratoire d’idées et de pratiques ayant permis des avancées considérables dans l’élaboration de programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Depuis 2012, le Niger est également une terre d’asile, théâtre de 2 crises de déplacements, Nigéria et Mali, mais aussi d’enjeux migratoires de plus en plus grands. Je garderai une trace indélébile de cette expérience, tant sur le plan personnel que professionnel.
Vous avez suivi de près l’évolution de la situation dans la région de Diffa. ECHO soutient des nombreuses organisations travaillant dans la région. Quels sont selon vous les principaux défis à relever pour les humanitaires dans ce contexte de travail mouvant et complexe ?
L’accès reste un enjeu important. L’espace humanitaire s’est réduit drastiquement dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier au niveau du Lac Tchad. Le plaidoyer pour préserver l’espace et les principes humanitaires demeure essentiel. Tant que cet accès ne sera pas garanti, les besoins urgents resteront non couverts - comme c’est le cas aujourd’hui sur l’axe Bosso-Yébi-Nguigmi. Il est aussi crucial d’assurer une présence humanitaire forte, avec un staff chevronné vis-à-vis des contextes de conflit, et mieux coordonnée en 2015 que ce fut le cas en 2014. Les besoins humanitaires urgents seront aigus tout au long de l’année, des vagues de nouveaux arrivés ne sont pas à exclure. En ce sens, le caractère volontaire des déplacements doit être rappelé. Les mécanismes de coordination doivent rester flexibles et réactifs. Un focus est également nécessaire sur la réponse en protection, sous-estimée en 2014. Cette protection comprend notamment un enregistrement sous une forme ou une autre.
S’agissant des besoins plus structurels l’engagement de l’Etat et des bailleurs de développement est indispensable. Premièrement, il faut soutenir l’investissement dans les services de base (eau, santé, éducation) et les filets sociaux pour les catégories très pauvres. Deuxièmement, sur le plan de la santé, il est crucial que l’Etat puisse satisfaire son engagement de recruter 59 infirmiers et 3 médecins positionnés dans les CRENAS/CRENI de Diffa cette année. Troisièmement, il faut travailler sur les plans locaux d’urbanisme et réformes foncières ce qui pour le moment fait par le HCR mais ce qui est loin d’être idéal. Enfin, il faut investir sur les projets d’éducation, d’activités génératrices de revenus et de coexistence pacifique en direction des jeunes. A travers son Instrument contribuant à la Stabilité et à la Paix, l’UE contribue à cet objectif via d’autres mécanismes de financement
La situation à l’ouest, au Mali, est toujours aussi volatile et la population réfugiée malienne sur le sol nigérien ne décroit pas à la différence des financements. Quels sont pour vous les principaux défis à relever pour la communauté humanitaire en général, et l’UNHCR en particulier ?
ECHO est massivement engagée dans les crises dites « protracted » (prolongée) dans le monde. Les 10 crises principales de déplacements prolongés sont soutenues pour un montant total de plus de 100M€. Si l’action humanitaire est essentielle, le positionnement sur ce type de crise n’en reste pas moins clair : les déplacements prolongés ne sont pas seulement un défi humanitaire mais aussi un défi développement, politique et économique. L’idée est bel et bien de s’inscrire dans une perspective LRRD (Linking Relief, Rehabilitation and Development), non pas sous forme de continium mais de contigium entre l’aide d’urgence et l’aide de développement. La nuance est importante.
Cette logique prévaut au Sahel et plus particulièrement au Niger, ou la question est de trouver les meilleures modalités possibles d’interventions dans les camps et Zones d’Accueil des Réfugiés. Par meilleures modalités l’on entend par exemple une meilleure analyse des vulnérabilités dans les camps afin de calibrer la réponse en direction des plus vulnérables ; une meilleure maîtrise des couts des interventions avec une recherche systématique de cout/efficacité ; une assistance conditionnelle par défaut avec participation des bras valides dans les activités de Care et Maintenance des services de base des camps, soit dans des activités de bien commun et de résilience. Au regard des évènements post 15 Mai, il ne faut pas sous-estimer le risque de nouveaux afflux de réfugiés maliens au Niger cette année. Le HCR et les partenaires devront également se préparer à cela.
ECHO est un bailleur de fonds important au Niger. La communauté des bailleurs de fonds au Niger est hétérogène et composée d’acteurs aux orientations et agendas qui peuvent bien entendu différer. Quelle est votre appréciation du travail de cette « communauté bailleurs » en tant que collectif?
Une bonne coordination entre bailleurs de fonds est toute aussi importante qu’une bonne coordination exigée vis-à-vis des partenaires de mise en œuvre, afin d’éviter toute cacophonie ou défense de chapelles aux effets pervers tel que les gaps ou doublons dans l’assistance. ECHO a joué un rôle actif au Niger dans ce sens, mais il reste du chemin à parcourir. Par exemple en incluant les bailleurs dit « non traditionnels » tel que Japon, Chine, Turquie, Qatar, qui pourraient prendre une place croissante dans le paysage humanitaire au Niger; mais aussi en multipliant les visites conjointes sur le terrain et en travaillant sur des messages conjoints de plaidoyer à l’endroit des autorités.
“Nous sommes partis au Nigeria parce qu'il y avait la famine. Nous vivions bien. Trente ans plus tard, nous revenons ici. Sans rien”: Mohamed Abdou un “retourné” nigérien, doit pour la deuxième fois repartir de zéro, après avoir fui les islamistes de Boko Haram. Un sourire humble irradie le visage de cet agriculteur de 53 ans vêtu d'un boubou blanc taché, une toque beige sur ses cheveux ras, quand il raconte sa vie chaotique, un chapelet à la main. Mohamed Abdou, originaire de la province de Diffa, dans le sud-est du Niger, a une petite vingtaine d'années quand il suit sa famille dans le nord-est du Nigeria voisin, cette région qui deviendra le fief du groupe armé Boko Haram.
Les “grandes famines” de 1973 et 1984 poussent alors des milliers de Nigériens chez le géant voisin. “Quand on est parti, on pensait revenir. Mais quand on a vu que les terres étaient fertiles, on est resté”, explique-t-il simplement. Mahamed Abdou prend ainsi femme au Nigeria. Il devient père de deux enfants. Il cultive, construit une maison. “Nous étions devenus Nigérians. Nous votions là-bas”, se remémore-t-il, les yeux rieurs. Il y a six mois, décision est pourtant prise de laisser Chatimari, son village d'adoption, peuplé à 90% de Nigériens. “Après avoir brûlé les bâtiments publics, les gens de Boko Haram ont planté leur drapeau en ville. Puis ils ont menacé de prendre tous nos enfants”, se souvient-il. Las de laisser leurs progéniture “en brousse, à dormir sous des arbres plusieurs nuits d'affilée” par crainte des insurgés, les habitants profitent d'une de leurs absences pour fuir.
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Dans la journée du 2 juin, un incendie a ravagé les entrepôts de l’UNHCR, de l’UNICEF et de l’OMS situés en périphérie de la ville de Niamey. Les pertes sont considérables d’autant plus qu’il s’agit notamment d’importants stocks destinés à la réponse d’urgence sur le front des épidémies tel que la méningite, de la soudure ( compléments alimentaires pour les enfants malnutris) et des mouvements des populations (biens non alimentaires tel que les moustiquaires, les kits de cuisines, les couvertures ou les matelas). Chaque agence est actuellement en train d’évaluer l’étendue du sinistre. Pour l’UNHCR, les pertes sont estimées à près de 400,000 dollars.
Situation humanitaire et défis sécuritaires dans la région de Diffa, états des financements pour répondre à la crise des déplacés et, au-delà, pour répondre aux besoins sur l’ensemble du territoire nigérien : Fode Ndiaye, coordinateur humanitaire au Niger était l’Invité Soir de RFI le mardi 2 juin.
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A l’instar des autres localités du district sanitaire de Ouallam affectées par l’épidémie de méningite, une campagne de vaccination est en cours au niveau du camp de réfugié de Mangaize. Tous les enfants entre 2 et 14 ans sont concernés, soit plus de 3000 enfants. La campagne a commencé le 29 mai et devrait s’achever le 2 juin. 4 équipes de vaccination ont été mobilisé par l’UNHCR pour cette opération. Les vaccins sont fournis par le Ministère de la Sante nigérien avec l’appui de l’UNICEF.
Retournés nigériens en provenance du Nigeria, réfugiés nigérians, pêcheurs étrangers, nigériens originaires du Lac Tchad: sur le site de Kime Gana à 2 km de la ville de N’Guigmi, les populations présentes sont hétérogènes. Mais elles ont trois points en communs : elles sont des personnes déplacées suite à l’ordre d’évacuation des îles du Lac Tchad, elles ont tout perdu ou presque, elles sont résilientes.
L’opération d’enregistrement de ces populations a commencé depuis le 26 mai. Pour l’instant il reste difficile d’estimer combien elles sont: de 12,000 à 18,000. Leurs rangs pourraient aussi grossir « artificiellement » car les possibilités de recevoir une assistance amènent à l’occasion des personnes non déplacées de N’Guigmi à se faire enregistrer. Rien de dramatique, ni d’étonnant, la vulnérabilité des populations autochtones est très élevée.
Plus important, quand on ajoute la population présente à Kime Gana à celle évacuée jusqu’au Nigeria par les autorités Nigériennes, à celle présente à Yébi au nord de Bosso, à celle éparpillée entre Bosso et N’Guigmi et ailleurs dans la région de Diffa ou encore partie vers le Tchad, il n’est pas exclu que l’évacuation des iles pourrait avoir affecté près de 50,000 personnes.
L’enregistrement est la première étape menant, pour ceux qui le souhaitent, à la relocalisation pour les réfugiés vers le camp Sayam Forage, et pour les déplacés internes et les retournés nigériens le camp de Kabelawa. « Souhaiter », dans ce contexte, se rapporte à des options limitées. Il faut avoir les moyens de son choix : quelques économies, un peu de bétail, des personnes pouvant appuyer.
Ceux qui viennent des iles toutes proches, et qui sont rattachés à la chefferie traditionnelle de N’Guigmi attendent un appui de sa part. C’est le cas notamment des éleveurs d’ethnie Boudouma tel que Kounouma « nous sommes des éleveurs sur le lit du Lac, nous avons laissé notre bétail, nous ne pouvons pas nous éloignés plus loin qu’ici. Nous faisons confiance à notre chef de canton car nous sommes ses administrés. C’est à lui de nous trouver une solution. Se rendre dans un camp ce n’est pas une solution pour nous ».
Les économies et le bétail ont souvent été utilisés pour survivre les premiers jours. Progressivement, chacun comprend aussi que le temps qui passe réduit les chances de retrouver ce qui a dû être abandonné.
Mahamadou est nigérien : « Ici à Kime Gana, nous n’avons aucune activité pour vivre. Sur le lac, même si tu n’as rien quand tu te lèves, tu peux pécher ton poisson, le manger ou le vendre. Aujourd’hui, nous sommes déjà morts, notre vie a été écourtée depuis que nous sommes partis du lac. On ne sera pas heureux dans le camp mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes prêts à aller là où déciderons nos autorités afin de nous sécuriser et nous prendre en charge. Celui qui n’a plus rien, ne peut pas faire de caprices ».
Issa et sa famille sont eux nigérians, de l’Etat Katsina. Travailleur précaire à Maiduguri, puis agriculteur sur les iles du Lac Tchad coté nigérian, il a regagné le Niger et l’ile de Karamga suite aux menaces de la secte. Il a de nouveau fuit Karamga, attaquée fin avril, et aujourd’hui se trouve à Kime Gana. Dans son malheur, Issa reconnait qu’il a eu de la chance. « Nous étions prêts à partir comme beaucoup de monde avec les camions affrétés par les autorités nigériennes pour nous amener jusqu’à Geidam au Nigéria. Le jour où nous devions partir, aucun camion n’est venu. Donc nous sommes toujours ici. C’est par la suite que nous avons compris que nous avions d’autres possibilités comme de se rendre dans un camp. A Geidam nous ne connaissons personnes et nous n’avons pas les moyens pour nous déplacer de nouveau ailleurs une fois au Nigéria. Pour l’instant on s’estime chanceux mais on ne sait pas ce que c’est de vivre dans un camp. On est comme des aveugles tirés par un bâton ».
Les premières relocalisations devraient se réaliser la semaine prochaine.
Malgré la signature récente de l’Accord de Paix le 15 mai 2015, les violences ont mis des familles entières dans la désolation dans le Nord du pays, plus précisément au niveau du village de Tin-Hamma.
Selon des témoignages, la population de Tin-Hamma s’est réveillée sous les tirs de mitrailleuse dans la matinée du 20 Mai 2015. Ces tirs qui ont duré deux heures ont fait deux victimes : un vieillard au niveau du dispensaire et une femme qui transportait de l’eau à dos d’âne. Le lendemain 6 autres personnes auraient été tuées. Cet incident a semble-t-il eu des conséquences sur la cohésion sociale et la cohabitation entre les deux fractions de Kelessouk et d’Indourfanes qui habitent à Tin Hamma. Des membres de ces deux communautés ont décidé de quitter leur village afin de trouver refuge dans d’autres villes au Mali et au Niger. Ainsi 56 familles de 252 personnes sont arrivées au Niger le 22 et 23 mai, plus particulièrement à Ayorou et au camp de réfugiés Tabareybarey. Les nouveaux arrivés pensent que si la situation perdure, d’autres personnes devraient se rendre au Niger dans les semaines à venir.
Le gouvernement du Niger continue d’accorder aux réfugiés du Nord Mali le statut prima facie.
At least 57,000 people fled their homes, fearing violence or forced recruitment by armed groups. Renewed fighting between armed groups in the Gao, Mopti and Timbuktu areas of northern Mali in the past four weeks has led to some 57,000 people fleeing their homes, according to Malian authorities. The newly-displaced join the ranks of over 43,000 internally displaced people throughout the country who have not yet returned to their homes since the conflict in 2012 between governmental forces and various rebel groups. The total number of internally displaced people (IDPs) in Mali stands now at just over 100,000, mainly in the northern part of the country. The deterioration of the security situation takes place just days after the signing of the Algier Peace Agreement between the Government and several armed groups in Bamako on May 15.
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