Nigerian refugees in the Diffa Region seek security and a better future in camp


Following attacks in the Diffa region at the beginning of June, the number of displaced persons in the region has never been so high. At various sites along the Route Nationale 1, UNHCR are assisting Nigerian refugees who wish to relocate to the Sayam Forage refugee camp. The relocation process began on the 8th of July, with a total of 1,307 assisted to relocate so far. The process is continuing.
For more information, and to read more about those people who are moving to the camp, please click here:
http://kora.unhcr.org/refugees-diffa-region-seek-peace-better-future-sayam-forage-refugee-camp/
http://data.unhcr.org/SahelSituation/download.php?id=2084

Reprise des relocalisations volontaires des réfugiés vers Sayam Forage


Les relocalisations volontaires des réfugiés ont été relancées le 8 juillet 2016. Le premier site concerné est celui de Garin Wazam. Signe que la relocalisation volontaire des réfugiés est devenue une priorité des autorités, le Gouverneur de la région de Diffa a fait le déplacement pour le départ des premiers convois à destination du camp de Sayam Forage, situé à 140 km de Garin Wazam.

La suspension des relocalisations faisait suite aux attaques survenues à Yébi et Bosso au début du mois de juin, imposant de concentrer les efforts sur la réponse d’urgence. Avant cette date et suite aux demandes des réfugiés en provenance de Gagamari, le processus avait été réenclenché. Les raisons qui les poussaient à choisir de se rendre à Sayam Forage étaient les mêmes que celles exprimées aujourd’hui par les réfugiés de Garin Wazam. Le sentiment constant d’insécurité vient s’y rajouter. Rabi Mahamadou est une réfugiée ayant fui Bosso : «nous partons car nous avons trop souffert, cela doit s’arrêter. Si d’aller au camp, nous offrira une meilleure sécurité et nous affranchira des persécutions des insurgés, nous sommes d’accord. Ici, pour trouver de quoi nourrir nos enfants, il nous faut nous déplacer sans cesse, faire des kilomètres encore et encore pour chercher l’aumône »

Depuis l’ouverture du camp de Sayam Forage le 30 décembre 2014, peu de ménages réfugiés faisaient le choix de s’y rendre. Nouvel éloignement, forte résilience, accueil par les ménages locaux, et une assistance qui devait couvrir les besoins de moins de monde expliquaient cela.

Cette nouvelle inclinaison à se rendre dans un camp est le résultat de la dégradation continue de la situation sécuritaire, économique et humanitaire. Le processus de relocalisation va se poursuivre au cours des prochaines semaines. En parallèle des activités de sensibilisation, d’identification et d’enregistrement des volontaires, les services de base au niveau du camp de Sayam Forage sont mis à niveau pour absorber cette population additionnelle. La capacité maximale du camp de Sayam Forage est de 20,000 personnes. Ils sont aujourd’hui plus de 4,000.

La population réfugiée dans les camps, ne devrait donc cesser de croitre au cours de l’année 2016, nécessitant de fait un accompagnement humain et financier considérable afin de respecter les standards en termes de protection et d’assistance multisectorielle. Pour autant, la majorité des déplacés, et donc des besoins, resteront en dehors des camps : nombreux sont encore les réfugiés qui ne souhaitent pas s’y rendre, les populations retournés n’y ont de fait pas accès, des villages entiers de déplacés internes sont venus s’agglutiner le long de la route nationale 1. Alors que la réponse humanitaire à Diffa souffre d’un niveau de financement largement en deca des besoins, malgré les relocalisations, le problème reste profond.

A Diffa, un engouement nouveau pour la relocalisation vers Sayam Forage : des signes qui ne trompent pas

Des familles réfugiés en partance pour Sayam Forage. ( Louise Donovan )


Depuis l’ouverture du camp de Sayam Forage le 30 décembre 2014, peu de ménages réfugiés faisaient le choix de s’y rendre. Après les premières relocalisations, 1400 réfugiés y vivaient. A la fin du mois d’avril 2016, ils étaient un peu moins de 2000. Plusieurs raisons expliquaient alors cette faible inclinaison des réfugiés à vouloir s’installer à Sayam Forage : son éloignement de la frontière (plus de 50 km selon les normes internationales) signifiait un nouvel éloignement du foyer ; l’économie commençait à souffrir mais était encore très résiliente permettant aux populations hôtes d’accueillir les déplacés et aux déplacés de pouvoir prendre en charge une partie de leurs besoins; l’assistance venait très souvent en complément aux besoins que les ménages ne pouvaient assurer eux-mêmes.

Il y a aujourd’hui des signes qui ne trompent pas. Pour le seul mois de mai, plus de 2000 personnes ont demandé à être relocalisées vers Sayam Forage. 1478 s’y sont rendu depuis Gagamari. Pour les autres, en provenance du village voisin de Chétimari, le processus est en cours, et les rangs des candidats à la relocalisation grossissent. Mahamadou Guide Adamou est chef d’équipe de l’UNHCR à Diffa « lors des entretiens, il ressort que ce nouvel engouement à vouloir rejoindre le camp est principalement lié à des raisons de survie des ménages qui ne reçoivent pas suffisamment d’assistance ou même pas du tout, et qui ne peuvent plus se prendre en charge du fait de la dégradation de l’économie. Il ressort aussi des entretiens que la réputation qui entourait le camp de Sayam Forage est en train de changer. Les informations que reçoivent les réfugiés sont que les conditions de vie y sont bonnes. De notre côté, il faut donc prendre cette nouvelle donne en considération et augmenter graduellement les capacités d’accueil du camp ».

Fin de la relocalisation des réfugiés d’Inates vers Tabareybarey


839 réfugiés maliens présents sur le village frontalier d’Inates ont fait le choix d’être relocalisés vers le camp de Tabareybarey. La relocalisation est aujourd’hui achevée. Près de 2000 personnes étaient attendues (http://unhcrniger.tumblr.com/post/137681327244/newly-arrived-malian-refugees-settle-in-to ). Nombreux sont les ménages qui ont préféré rester à Inates ou se rendre ailleurs qu’à Tabareybarey car ils trouvent le camp peu propice au maintien des activités pastorales, principal moyen de subsistance de ces populations. Le camp de Tabareybarey compte aujourd’hui plus de 10,200 personnes soit 20% de plus qu’en 2015 à la même période.
De l’organisation aux témoignages des réfugiés, nous vous proposons une vidéo pour mettre des images et des mots sur ce processus de relocalisation.

Premières relocalisations des déplacés des iles du Lac Tchad vers le camp de Kabelawa

Fati, quelques minutes avant de partir pour le camp de Kabelawa. ©UNHCR/ I. Abdou

Les premières relocalisations volontaires des déplacés du Lac Tchad présents sur le site de Kime Gana (N’Guigmi) vers le camp de Kabelawa se sont déroulées le 4 juin. 23 ménages, 160 personnes, ont été concernés.
Le choix de se rendre à Kabelawa est souvent un choix difficile, car il signifie de s’éloigner du lac où tous ont laissé bétails, biens et habitations. Mais l’extrême vulnérabilité de ces personnes, et le besoin de vivre dans un cadre sécurisé, amène une majorité des déplacés de Kime Gana à vouloir se rendre à Kabelawa. Ibrahim est chef de ménage, il a six enfants : « le site de Kime Gana n’est pas un cadre de vie pour nos familles. Nos enfants souffrent beaucoup trop du soleil et l’assistance est limitée. On préfère aller avec les humanitaires et l’Etat là où nous pourrons être pris en charge et sécurisés».
Le choix de se rendre ou pas à Kabelawa est essentiellement réalisé par les chefs de villages et les chefs de familles, comme l’explique Fati, mère de 4 enfants : « nous partons au camp parce que nos maris en ont décidé ainsi. Notre choix se porte sur leur décision ». Mais Fati entend rapidement retrouver une vie « normale » : « une fois à Kabelawa, j’exercerai mon activité de vendeuse de nourriture. Je suis habitué à travailler à mon compte pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants. Sur l’île d’où nous venons je suis bien connue pour ça. Alors à Kabelawa je ferai la même chose. Je n’ai pas envie de m’asseoir et ne rien faire. J’ai juste besoin d’une petite aide pour recommencer mon activité ».
A l’heure actuelle, 2082 ménages, soit près de 14,000 personnes, ont été enregistrés sur le site de Kime Gana. Cette activité est toujours en cours mais l’affluence est moindre. Parmi les personnes enregistrées plus de 50% souhaitent se rendre à Kabelawa. La piste sableuse entre Kime Gana et Kabelawa rend le transport des déplacés complexe. L’opération de relocalisation est estimée à 15 jours.

Relocalisation des nouveaux réfugiés maliens d’Agando à Intikane: 1740 personnes de 242 ménages relocalisés à ce jour

Jusqu’au 24 juillet 2014, 242 ménages de 1740 individus ont été transférés d’Agando frontière avec le Mali vers la zone d’accueil d’Intikane [ZAR]. L'opération qui se poursuit dans son 10eme jour ce vendredi Juillet 2014 a progressé sans problèmes selon le bureau de terrain UNHCR à Tahoua. Jusqu'à présent, plus de la moitié de la population estimée à 3000 à être relogée a rejoint Intikane. L'opération est réalisée d'une manière ordonnée à savoir : elle débute par l’enregistrement des candidats au transfert, un examen médical à Agando et à l'arrivée au niveau de la ZAR d’Intikane elle se poursuit avec l’enregistrement dans la base de données proGres, la distribution de matériaux pour les abris, d'articles non alimentaires et autres besoins essentiels. L’ UNHCR et ses partenaires poursuivent à l’endroit des nouveaux réfugiés réticents une campagne de sensibilisation soutenue afin de les convaincre quitter la localité d’Agando, très près de la frontière malienne, zone militaire et réputée dangereuse.


Photo © UNHCR Juin 2014: En route pour ZAR intikane