Niger: Sur la route nationale 1, les réfugiés fuyant Boko Haram s’installent pour durer

© UNHCR 2016

Mariam a dix ans, une petite voix fluette et de jolies tresses. Mais la petite fille a le regard usé, triste, un peu vide. Il y a un an, quand cette petite peule est rentrée au campement de ses parents après des courses au village, elle n’a trouvé que la désolation. Boko Haram venait de passer. « Ils ont tous été tués, mon papa, ma maman… ».

Le chef du village voisin a cherché des membres de sa famille pour la prendre en charge. Sans succès. Il a finalement confié l’orpheline qui pleurait sans cesse à une vieille femme, une connaissance de son père. Et, ensemble, elles ont pris la route du Niger, jusqu’à atterrir au campement de Kitchendji. Là, elle profite d’un Diap, un dispositif d’appui pyschosocial. Elle joue avec d’autres enfants. Ça la soulage un peu : « Il y a des jeux qui m’aident à oublier, mais il y a certaines choses que je ne peux oublier ».

Pour plus d'information:
http://sahelien.com/viewer?id=57164142e5f42f6a17000195

Le Gouverneur de Borno (Nigeria) envoie des bus à Diffa pour chercher des réfugiés – 2ème Update


Les derniers bus avait quitté le Niger vendredi, 16 janvier. Aujourd’hui, 10 jours après, parmi les réfugiés rapatriés, nombreux sont ceux qui reviennent déjà dans la région de Diffa. Certains n’ont pas attendu la destination finale prévue à savoir Maiduguri. Au premier arrêt voyant que l’argent reçu était loin de l’argent promis pour faciliter leur retour par les autorités nigérianes, elles ne sont pas remontées dans le bus et ont cherché un nouveau moyen de locomotion pour revenir au Niger. D’autres sont allées jusqu’à Maiduguri, mais là encore les conditions d’accueil prévues étaient encore très loin celles annoncées. Alors, beaucoup ont aussi choisi une deuxième fuite vers le Niger.

C’était prévisible (voir post de notre blog du 20 janvier 2015). Mamadou, un homme de Chétimari âgé d’une quarantaine d’années, exprimait son scepticisme par rapport à l’opération de « rapatriement » organisée par les autorités de Borno. Il disait : « beaucoup nous expliquent qu’ils ne désirent pas retourner au Nigeria pour l’instant. Si on les ramène, ce n’est que pour des raisons politiques. Les élections s’annonçant, on veut bien les utiliser. Quand il était question de leur sécurité, personne ne leur est venu en aide. Certains sont partis mais nous savons qu’ils vont revenir dès qu’ils ne trouveront pas ce qu’on leur a promis ou se retrouvent abandonnés ou se sentent à nouveau en insécurité ». Mamadou avait vu juste.

A Diffa, les enfants témoignent avec leurs dessins


A travers les dessins, les enfants restituent les scènes qu’ils ont vécues. Photo©RFI/Nicolas Champeaux

Les enfants ne sont pas épargnés par le déferlement de violence dans le nord-est du Nigeria. La plupart ont fui des scènes de massacres atroces. Pour éviter les séquelles à long terme, ils participent tous les mardis à des ateliers de création artistique macabres. Au camp de Chétimari, à l'ouest de Diffa, des psychologues les encouragent à restituer les massacres.
Pour lire l’intégralité de l’article : http://www.rfi.fr/afrique/20150122-reportage-boko-haram-niger-enfants-massacre-dessin-traumatisme-refugies/

A Chétimari, ça va et ça vient, mais ça ne va pas…


Des femmes réfugiées et leurs enfants à Gagamari durant le mois de décembre. Photo©UNHCR/ Ibrahim Abdou


A l’instar de la population de la région de Diffa, les populations du canton de Chétimari assistent à l’arrivée, et parfois au départ, de déplacés en provenance du Nigeria. Mamadou est un homme de Chétimari âgé d’une quarantaine d’années. Lui laisser la parole est la meilleure chose à faire pour comprendre la complexité de la situation. « Au cours des deux dernières semaines, nous avons connu l’afflux des déplacés du site de Gagamari. Près de 3000 personnes sont venues s’installer ici à Chétimari ». Mamadou fait référence aux déplacés originaires de la ville nigériane de Damassak. Arrivés au Niger à la fin du mois de novembre 2014, ils avaient alors été installés provisoirement à Gagamari. Parmi eux, la majorité a fait le choix de continuer à vivre en dehors du camp de Sayam Forage et s’est alors installée chez des familles de Chétimari.

Mais d’autres sont venus et viennent encore grossir les rangs des déplacés de Chétimari. Mamadou reprend : « puis après l’attaque qu’a connue le village nigérian de Gaidam Tchoukou d’autres personnes ont également rejoint Chétimari. La plupart ont des parents ou des connaissances ici. Actuellement, chaque jour que Dieu fait nous recevons des nouvelles personnes qui frappent à nos portes et nous sommes encore obligés de leur offrir l’hospitalité. Voilà ce que nous vivons. Nous continuons à les soutenir, nous partageons avec eux nos provisions alimentaires, mais bientôt il ne nous restera plus rien et pour certains d’ailleurs il ne reste déjà plus rien. Il est aussi très dur de loger tout le monde et cela peut créer une gêne à vivre ensemble. Il est nécessaire d’appuyer ces personnes en aide alimentaire et au meilleur des cas de leur trouver un endroit où s’installer. Vous savez les temps sont vraiment durs, nous ne pouvons pas leur venir en aide continuellement ».

Mamoudou a aussi assisté au départ de certains réfugiés dans les bus affrétés par le Gouverneur de Borno. L’opération le rend sceptique : « beaucoup nous expliquent qu’ils ne désirent pas retourner au Nigeria pour l’instant. Si on les ramène, ce n’est que pour des raisons politiques. Les élections s’annonçant, on veut bien les utiliser. Quand il était question de leur sécurité, personne ne leur est venu en aide. Certains sont partis mais nous savons qu’ils vont revenir dès qu’ils ne trouveront pas ce qu’on leur a promis ou se retrouvent abandonnés ou se sentent à nouveau en insécurité ».

Le Gouverneur de Borno (Nigeria) envoie des bus à Diffa pour chercher des réfugiés – Update


Sur la photo, les bus stationnés à Gagamari. Photo©UNHCR/ Mahamadou Guide Adamou

(14 et 15 Janvier 2015)
Le Gouverneur de l’État nigérian de Borno organise actuellement une opération de rapatriement de réfugiés nigérians présents à Gagamari (Département de Chétimari, région de Diffa). Selon nos informations, à la date du 15 Janvier 2015, sur les 20 bus envoyés, 9 ont quitté le territoire nigérien avec des passagers et 11 attendent encore des éventuels candidats. La destination pour ce mouvement aurait la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri. L’UNHCR a exprimé ses réserves sur cette opération compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Etat de Borno. L’UNHCR a appelé toutes les parties à respecter leurs obligations selon les conventions internationales et a entamé des discussions avec les autorités nigériennes de sursoir ce mouvement de retour des réfugiés jusqu’à ce que un cadre juridique adéquate entre le Nigeria, le Niger, et l’UNHCR soit mis en place.
Pour plus information sur l’article : www.unhcr.org/54b8f4019.html
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Lancement du plan d’urgence en faveur des réfugiés de la région de Diffa

Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Massoudou Hassoumi, a procédé, hier matin à l’OPVN de Lazaret, au lancement du plan d’urgence en faveur des réfugiés de la région de Diffa. Il s’agit pour le Niger, à travers cette intervention humanitaire, de respecter les conventions internationales qu’il a librement ratifiées.
Pour lire l’intégralité de l’article:
http://lesahel.org/index.php/component/k2/item/7682-lancement-du-plan-durgence-en-faveur-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s-de-la-r%C3%A9gion-de-diffa–800-tonnes-de-vivres-et-une-importante-quantit%C3%A9-dautres-produits-en-faveur-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s-nig%C3%A9rians-et-des-retourn%C3%A9s-nig%C3%A9riens


En blanc sur la photo, M. Massoudou Hassoumi, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, lors de sa visite au magasin de l’OPVN de Niamey.Photo© Le Sahel

Thomson Reuters Foundation: Thousands flee Nigeria after Insurgents attack, Niger, Chad struggle

DAKAR/NIAMEY, Jan 13 (Thomson Reuters Foundation) - Some 20,000 Nigerians have fled to Chad, Niger and Cameroon in the past two weeks after their towns and villages were attacked by Islamist sect, according to the United Nations and government figures. The influx of refugees has put further strain on some of the poorest nations in Africa, which are already struggling to feed and protect their own people in a region that is recovering from drought
To read the full article: http://www.trust.org/item/20150113135845-9gq5d/?source=leadCarousel


A man carries relief materials distributed by the Red Cross in Kano at a relief camp for people fleeing the Boko Haram violence, in Dawaki, a local government area in Kano, December 16, 2014. REUTERS/Stringer.

British newspaper Telegraph publishes map of areas no longer controlled by Nigerian army

Today, insurgent groups controls about 20,000 square miles of territory - an area the size of Belgium. Within this domain, the black flag of jihad flies over scores of towns and villages scattered across the neighbouring states of Borno and Yobe. The latest conquest was the fishing town of Baga on the shores of Lake Chad, which fell to the Islamists last Wednesday.

Thousands of refugees flee insurgent attacks in north-east Nigeria

The recent attacks on Baga and surrounding villages prompted Nigerians to find refuge in Chad In western Chad, some 7,300 Nigerian refugees have arrived in the past 10 days, fleeing attacks by insurgents on Baga town and surrounding villages in northeast Nigeria. UNHCR teams in Chad are at the border and seeking more information on the new arrivals and their needs. The attack on Baga left hundreds of people dead according to media reports and forced most of its inhabitants to flee.
To read more click on http://kora.unhcr.org/thousands-refugees-flee-insurgent-attacks-north-east-nigeria/

Nigerian refugees wait to be registered by UNHCR in Ngouboua, western Chad. They fled attacks perpetrated by insurgents on Baga and surrounding villages in north eastern Nigeria.Photo© Chadian Red Cross/ Hachim Abdoulaye.