UNHCR / HOGAN BASSEY

Two villagers in Benue state’s Aguta district recover corrugated iron roofing from one of the many homes torched during attacks earlier this year.

UNHCR urges dialogue to end herder, farmer clashes in Nigeria

Clashes have left several hundred people dead and tens of thousands displaced this year in fertile regions of Nigeria

ABUDJA, NIGERIA, (UNHCR) – UNHCR, the UN Refugee Agency, is calling for urgent action to end growing tension and clashes between nomadic livestock herders and arable farmers that have left several hundred people dead and tens of thousands displaced this year in fertile regions of Nigeria. The latest clashes were reported about two weeks ago, when Fulani nomads attacked villages in Ukpabi Nimbo district in south-east Nigeria’s Enugu state, leaving homes destroyed, more than 40 people dead and forcing hundreds to flee. This came some more than two months after attacks in neighbouring Benue killed an estimated 300 people and displaced more than 100,000 within the state, with some 7,000 staying in camps and the rest living with relatives, according to UNHCR staff members who later visited the area.

The nomads and local population in Benue have clashed before, but the late February surge in violence in 10 districts was particularly alarming and UNHCR fears that the problem could flare up again and spin out of control unless immediate measures are taken, including a greater security presence. UNHCR calls on the Nigerian government, with support from the international community, to help facilitate stepped up inter-communal dialogue in states such as Benue, Taraba and Enugu and to work with civil society, including traditional and religious bodies, to address the causes of a conflict that has simmered for two decades. UNHCR also seeks increased assistance for the displaced, especially women and children.

Advancing desertification, overgrazing and lower rainfall in recent years has exacerbated the situation by pushing nomads from northern regions to the richer agricultural land further south. The latest clashes were triggered by disagreement over grazing routes and encroachment on farmland. UNHCR led a mission in late March to assess the situation in Benue state after the February attacks and the needs of those affected. The team visited villages in the Agatu district that had been torched and razed to the ground. Most villages were deserted, their schools, churches and health clinics destroyed.

Villagers were staying in makeshift sites and were in need of food, shelter, emergency aid items, medicine and health care, psycho-social support and other assistance. UNHCR and its partners have been providing shelter, basic aid items and livelihood support for the displaced, including those affected by the latest clashes. Since 2011, when the clashes between herders and farmers began increasing, some 400,000 people have been forcibly displaced in sporadic bursts of violence. About 80 per cent of them have returned home, but they still face many challenges.

The dispute between herders and farmers is separate from the government’s struggle in recent years with the Boko Haram insurgency in the north-east of Nigeria, which has displaced some 3 million people within Nigeria and to neighbouring countries. Nomad groups range with their livestock from Senegal and Mali in West Africa to Chad and Central African Republic. They have clashed with people in some of these countries over grazing and land transit.

Le texte en français:

Nigéria : Le HCR exhorte au dialogue pour mettre fin aux affrontements entre éleveurs et agriculteurs

Ces affrontements ont déjà causé la mort de plusieurs centaines de personnes et généré des dizaines de milliers de déplacés cette année dans les régions fertiles du Nigéria.

ABUDJA, NIGERIA (UNHCR) - Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à une action urgente pour mettre fin à la tension croissante et aux affrontements entre éleveurs nomades et agriculteurs qui ont déjà causé la mort de plusieurs centaines de personnes et généré des dizaines de milliers de déplacés cette année dans les régions fertiles du Nigéria.

Les tout derniers affrontements ont été signals il y a environ deux semaines, lorsque des nomades fulani ont attaqué des villages dans le district d’Ukpabi Nimbo dans l’Etat d’Enugu au sud-est du Nigéria, laissant des maisons détruites, causant la mort de plus de 40 personnes et en forçant des centaines d’autres à fuir.

Ces attaques sont survenues plus de deux mois après celles dans le village voisin de Benue qui avaient causé la mort d’environ 300 personnes et en avaient déplacé plus de 100 000 dans l’Etat. Quelque 7000 personnes vivent dans des camps et les autres déplacés sont hébergés chez des proches, selon les employés du HCR qui se sont ensuite rendus dans la région.

Les nomades et la population locale de Benue s’étaient déjà affrontés auparavant, mais la montée de violence de février dernier dans 10 districts a été particulièrement alarmante. Le HCR craint que le problème puisse survenir à nouveau et échapper à tout contrôle à moins que des mesures immédiates ne soient prises, y compris une plus grande présence des forces de sécurité.

Le HCR appelle le Gouvernement nigérian, avec l’appui de la communauté internationale, à faciliter davantage de dialogue entre les communautés dans des Etats comme Benue, Taraba et Enugu ainsi qu’à travailler avec la société civile, y compris des organismes traditionnels et religieux, afin d’éliminer les causes profondes de ce conflit qui menace depuis deux décennies. Le HCR recherche également une aide accrue pour les personnes déplacées, en particulier les femmes et les enfants.

La désertification accrue, le surpâturage et la baisse des précipitations ces dernières années ont aggravé la situation, en poussant les nomades des régions du Nord a rejoindre des terres agricoles plus riches au sud du pays. Les tout derniers affrontements ont été provoqués par un désaccord sur des itinéraires de pâturage et l’empiètement sur des terres agricoles.

Le HCR a conduit une mission à la fin mars pour évaluer la situation ainsi que les besoins des personnes touchées dans l’État de Benue après les attaques de février. L’équipe s’est rendue dans des villages du district d’Agatu qui avaient été incendiés et rasés. La plupart des villages étaient déserts. Les écoles, les églises et les dispensaires ont été détruits.

Les villageois avaient trouvé refuge dans des sites de fortune et ils ont besoin de nourriture, d’abris, des articles de secours, de médicaments et de soins de santé, de soutien psycho-social et d’autres formes d’assistance. Le HCR et ses partenaires ont fourni des abris, des articles de première nécessité et un appui aux moyens d’existence pour les personnes déplacées, y compris celles affectées par les tout derniers affrontements.

Depuis 2011, lors de l’accroissement des affrontements entre éleveurs et agriculteurs, quelque 400 000 personnes ont été déplacées par des éclats de violence sporadiques. Environ 80 pour cent d’entre elles sont rentrées, mais elles continuent de faire face à de nombreux défis.

Les différends entre éleveurs et agriculteurs ne sont pas lies à la lutte du gouvernement de ces dernières années contre l’insurrection de Boko Haram au nord-est du Nigéria, qui a causé le déplacement de quelque trois millions de personnes au Nigéria et dans les pays voisins.

Les groupes nomades mènent leur bétail depuis le Sénégal et le Mali en Afrique de l’Ouest vers le Tchad et la République centrafricaine. Ils se sont affrontés avec des personnes dans certains de ces pays sur le pâturage et le transit.

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