Malian refugees who have been residing in the ‘refugee hosting area’ of Tazalit, many for over 4 years, are currently moving towards the second hosting area of Intikane, following the decision of the Government of Niger to close Tazalit hosting area. In October 2016, a violent attack was carried out against the military security point at Tazalit, which resulted in the tragic loss of 22 military personnel. For security reasons, the Government took the decision in November to close the hosting area, giving the refugees the option to move to Intikane, joining over 18,000 refugees already residing in the area. UNHCR has been supporting the voluntary relocation of those refugees who have decided to relocate, ensuring adherence to international protection principles.
The relocation process began on the 21st of January and will be completed this week (31st of January 2017). So far, over 1,000 refugees have been assisted to make the journey to Intikane. The decision to relocate is voluntary, and thus not all refugees have decided to move. UNHCR and partners carried out multiple awareness raising sessions with both the refugee and local populations regarding the process. For those refugees who decide not to move to Intikane, UNHCR will continue to support them in terms of the provision of refugee identity cards, ensure that they can access civil documentation services, and assist them to develop a community based protection mechanism, in collaboration with the local police force and community authorities. However, other forms of assistance and distribution will no longer be delivered in Tazalit.
The two refugee hosting areas in Tahoua region were initially established as an ‘alternative to camps’ option, specifically for nomadic, pastoralist – predominantly Touareg refugees, to enable them to continue their traditional way of life, with their livestock, in Niger. Thus during the relocation process, UNHCR also assisted with the transportation of over 550 small livestock. Larger animals will be brought on foot over the coming days.
The relocation process presents many challenges, most particularly in terms of the capacity to provide basic services to the newly arriving refugees, as well as those already there, including the local population. UNHCR and partners have been working on improving basic infrastructure at Intikane since the arrival of the first refugees in 2012, in order to ensure that the refugees can benefit from services at the same level as local population. With the arrival of more refugees from Tazalit, it is essential that UNHCR and other humanitarian and development actors engage in a communal plan and vision, to improve the local infrastructure – benefitting both local and host populations, and to ensure that the refugee population can become gradually self-sufficient, through various livelihoods interventions, and support for pastoral activities.
For the newly arriving refugees from Tazalit, the refugee leaders of Intikane have iterated that they will be warmly welcomed. According to Adrouhamane Ag Mohamed, a refugee leader in Intikane, “we see the relocation like a reunification of two of Mali peoples, fleeing the same threats in our country. We have always had good relations, which will enable us to live in harmony in Intikane”. He emphasized the fact that “challenges exist in terms of access to water and grazing land for livestock” however, with the support of the authorities’, UNHCR and partners, he and the other leaders believe that solutions can be found.
Following the relocation process, UNHCR will carry out a BIMS (Biometric Identity Management System) verification process of all of the refugee populations at Intikane. Refugees will be issued with biometric identity cards, which are an important protection tool. This new system was piloted in Niamey in November 2016, where over 3,000 urban refugees were granted biometric identity cards. IT will now be scaled up to include all Malian refugees present in Niger.
Dans les standards de l’UNHCR, tous les deux ans, une opération de vérification des réfugiés présents dans le pays d’asile est réalisée. Entre temps, les technologies et les solutions évoluent. Parmi ces solutions, BIMS qui signifie Biometric Identity Management System. Francois Diatta, Chargé de l’enregistrement et de la gestion de l’information pour l’opération de l’UNHCR au Niger nous en dit plus.
Pourquoi BIMS alors que l’enregistrement biométrique est déjà en place au niveau des réfugiés maliens ?
BIMS vient remplacer l’ancien système d’enregistrement biométrique «Bio-registrator». BIMS offre plus de fiabilité sur les données du bénéficiaire car contrairement à l’ancien système biométrique qui se limite seulement à la prise d’empreintes digitales de deux doigts, il tient aussi en compte l’identification de l’iris des yeux, la photo d’identité du bénéficiaire et la prise des empreintes des dix doigts. Un enregistrement de qualité est le gage de la qualité des services fournis aux réfugiés. Un réfugié qui n’est pas enregistré ne peut faire valoir ses droits. BIMS permet aussi d’assurer un meilleur accompagnement des retours dans le pays d’origine via la centralisation des données entre les différentes opérations de l’UNHCR.
Pourquoi cet exercice de vérification ?
Bien que l’enregistrement soit continu et se fait automatiquement lors de l’arrivée de nouveaux réfugiés, l’exercice de vérification permet de mettre à jour les données reflétant le vécu du réfugié et de procéder à la vérification physique de tous les bénéficiaires. Cette vérification physique de l’ensemble des réfugiés permet ensuite à l’opération de mieux calibrer ses interventions.
Cet exercice de vérification vise-t-il d’autres objectifs ?
Avec cet exercice, l’opération couple vérification et délivrance d’une carte d’identité de réfugié, comme document individuel, pour tous les refugies âgés de 14 ans et plus. Cette carte de réfugié a validité de 3 ans à la différence des attestations jusqu’ici en vigueur qui avaient une validité de 6 mois. Cette période validité courte était contraignante tant pour les réfugiés que pour l’UNHCR et le Gouvernement du Niger qui, via la Direction Régionale de l’Etat Civil de la Migration et des Réfugiés, octroi le statut de réfugiés. Fournir aux réfugiés des cartes d’identité d’une validité de 3 ans est un nouvel exemple des efforts du Gouvernement du Niger pour assurer un cadre de protection favorable.
Quels sont les étapes du processus de vérification ?
La vérification s’est d’abord réalisée à Niamey au cours des mois de novembre et décembre. D’importantes séances de formation ont eu lieu en amont. Le choix de Niamey s’apparentait à de la formation-action. Originellement, il était prévu d’enclencher ensuite avec les trois camps de la région de Tillabery mais l’actualité nous a rattrapé. La fermeture de la ZAR de Tazalite et la relocalisation volontaire des réfugiés vers Intikane vont nous amener à nous rendre dans les prochains jours dans cette ZAR (http://unhcrniger.tumblr.com/post/154166395464/le-gouvernement-du-niger-annonce-la-fermeture-de ). L’exercice de vérification prend ici tout son sens avec cette population additionnelle et donc un besoin automatique d’ajustement des infrastructures de base.
Le Niger a été pionnier dans le domaine de l’énergie solaire notamment sous l’impulsion d’un scientifique dont l’Université de Niamey porte le nom : le Professeur Abdou Moumouni. Le Professeur Moumouni était un précurseur notamment pour ce qui concerne la thermodynamique, technique utilisant des miroirs faisant converger les rayons du soleil pour chauffer un dispositif lequel produit de l’électricité. Malgré ce passé glorieux, le solaire est aujourd’hui particulièrement sous-utilisé au Niger alors que les conditions s’y prêtent. Bien que pour l’éclairage public ou encore l’électrification des centres de santé, le solaire soit de plus en plus utilisé, les investissements restent timides pour des infrastructures plus conséquentes.
Grâce à l’appui du Bureau de la coopération Suisse au Niger, l’UNHCR, l’ONG allemande ASB, le bureau d’étude nigérien Consultations Plus et la DRHA de Tahoua ont tenté ensemble le pari : celui d’installer le système de pompage d’eau hybride le plus important du Niger. A Eukinawane, un champ solaire composé de 144 panneaux de 205 Wc (watt-crête) a été installé pour refouler de l’eau potable à plus 7260 metres afin de desservir plus de 20,000 personnes vivant dans la Zone d’Accueil des Réfugiés maliens d’Intikane, la population hote ainsi que leurs nombreux troupeaux, dans la mesure où la ZAR d’Intikane a été créée spécialement pour répondre aux besoins spécifiques d’une population pastorale.
Par hybride, il est entendu que le pompage se réalise soit à travers le solaire soit à travers un générateur. Mais dans le cas de l’installation de l’Eukinawane, le recours au générateur devrait être particulièrement limité. Balla Souley Bassirou est le Directeur General de Consultations Plus « à la vue du rendement de pompage actuel de la station seulement avec le solaire, selon nos calculs et nos prévisions, le recours au groupe ne sera pas nécessaire tant pour la consommation humaine qu’animale ».
Le coût total de l’intervention de la phase d’étude à la mise en route du système est de 85 000 000 FCFA soit environ 130,000 euros. Comme le confirme Yonoudjoum Monodjomi Médard, expert WASH pour l’UNHCR au Niger, l’investissement va être rapidement rentabilisé : « en prenant en compte les coûts de réparation, de carburant (environ 1500 litres par mois), de lubrifiant, les pièces et les filtres à changer et le suivi par les opérateurs, sur les trois dernières années on estime la moyenne des dépenses mensuelles de l’ancien système à plus de 6,500,000 FCFA soit près de 10,000 euros. Je précise ici que je ne prends pas en compte le remplacement du générateur et de la pompe qui à eux seuls nous ont couté 18,000,000 FCFA soit plus de 27,000 euros l’année passée. En d’autres termes dans un an, l’investissement qui vient d’être fait devrait être rentabilisé».
L’UNHCR travaille à l’intégration socio-économique des réfugiés maliens dans leur espace d’accueil. Cette intégration suppose d’une part de permettre aux acteurs publics ou privés d’assurer eux-mêmes la provision des services aux réfugiés et d’autre part que les réfugiés s’acquittent, autant que possible et au même titre que leurs hôtes, des coûts inhérents à ces services. Pour assurer l’accès à l’eau aux réfugiés, la station solaire d’Eukinawane facilite indéniablement l’activité de l’opérateur en réduisant considérablement les coûts de gestion et de maintenance ce qui va permettre de réduire le prix de l’eau pour les réfugiés et la population hôte. L’objectif est atteint.