Le 21 mai 2014, le bureau de l’UNHCR de Ouallam, à travers son chef de bureau Mr Natoy Allah Romain Assirangar, a reçu, des mains du Préfet de Ouallam et du Président de la Fédération des Comités de Gestion des Établissements Scolaires de la Commune de Ouallam, un « Témoignage de Satisfaction » pour le soutien apporté aux écoles de Mangaize et Ouallam. Ces écoles accueillent des enfants réfugiés maliens.
En matière d’éducation, comme dans ses autres domaines d’intervention, l’UNHCR Niger s’appuie sur l’approche communautaire comme levier visant la coexistence pacifique et la protection des réfugiés. En ce sens, recevoir ce témoignage de la part des acteurs communautaires de l’éducation de la commune de Ouallam revêt un caractère particulier qui vient renforcer l’UNHCR Niger dans sa stratégie de mise en place de dynamiques inclusives
Ce jeudi 8 mai 2014, à Niamey, Mr Mohamed Bazoum, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur et Mr Karl Steinacker, Représentant de l’UNHCR Niger, ont procédé à la signature de l’Accord de Siège entre la République du Niger et l’UNHCR. Cet accord permet de formaliser les relations entre les deux parties tout en spécifiant leurs droits et obligations respectives.
Le United Nations Humanitarian Air Service (UNHAS) est un service aérien mis en place le Programme Alimentaire Mondial (PAM)dont le mandat et de gérer l’ensemble du transport aérien (passagers et cargo) pour les activités humanitaires et les programmes de développement. Présent au Niger depuis 2008, l'UNHAS est bien plus qu’un simple soutien aux opérations, c’est un maillon essentiel de la chaîne humanitaire et de développement. Son service va peut-être même au-delà.
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Last week UNHCR processed more than 2.000 requests for voluntary repatriation in Mangaizé camp. Yesterday a group of 416 families representing 1623 refugees left Mangaizé in the direction of Menaka, and another group is departing tomorrow. In parallel, UNHCR is undertaking border monitoring missions in the area.
Dans le camp de réfugiés d'Abala, la revente d’une partie de la ration alimentaire pour se procurer du bois était devenue une pratique courante. Les répercussions sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages étaient importantes. En novembre 2013, grâce au soutien financier de l’Ambassade de France au Niger et d’ECHO, l’UNHCR Niger et son partenaire ACTED ont mis en place un projet d’amélioration de l’accès à l’énergie domestique. Le gaz a remplacé le bois. L’impact économique et environnemental du projet est déjà palpable.
Titouan Lamazou, artiste de l’UNESCO pour la Paix, est de retour au Niger après s’y être rendu en 2013. Son projet artistique est dénommé « Retour à Tombouctou ». Titouan revient à la rencontre des personnes qu’il a connues lors de ses séjours dans le nord Mali en 1998 et 2000. Certaines sont aujourd’hui réfugiées en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger. L’UNHCR se réjouit de voir le regard artistique de Titouan se poser à nouveau sur ces hommes et ces femmes.
Télécharger le projet de Titouan Lamazou
Le Courrier du Sahara 05 Avril 2014
12'000 civils ont traversé la frontière du Nigéria depuis janvier, portant à 50'000 au total le nombre de personnes accueillies au Niger. Leurs témoignages font état de nombreuses exactions dans cette guerre, déconsidérée par la communauté internationale.
Refugees can express their grievances and formally lodge a complaint against the staff and the agencies operating in the Guichet Unique (Cadev, CNE, Save the Children, UNHCR). Three independent legal workers are in place to register the complaints and transmit them to special committees that will examine and find a resolution to each individual and collective case presented to them. The objective of the complaints mechanisms is to prevent and respond to potential abuses that affect the rights of the refugees. The new initiative aims at improving the delivery of services in the Guichet Unique and monitoring the quality of partnerships as well as the level of satisfaction of refugees to our programme.
Journal Liberation du mercredi 12 mars 2014
Par JEAN-LOUIS LE TOUZET
Envoyé spécial à Bosso et Diffa (Niger)
Les villages du Niger proches de la frontière accueillent de milliers des personnes qui fuient les tueries des islamistes ou les représailles des militaires au Nigéria.
Téléchargez l'article http//:data.unhcr.org/SahelSituation/download.php?id=852
Au milieu des vastes étendues de sables qui tapissent le camp de réfugiés de Mangaize apparait un coin de verdure : un site maraicher de 1 ha. En y rentrant, la fraicheur tranche avec la chaleur précoce qui commence à frapper le Niger et annonce une saison chaude particulièrement rude.
Plus de 100 personnes, représentant presque autant de ménages, mettent en valeur ce site maraicher. L’appui au maraichage est l’un des axes d’intervention de l’UNHCR au Niger au sein de sa stratégie d’autonomisation et d’autogestion des communautés réfugiés. Il est aussi un levier important pour résoudre le problème de l’inactivité dans les camps et de ses effets sur l’auto-estime, voire sur le développement de comportements déviants.
Ibrahim Iwakane, réfugié et président du site, est maraicher depuis 1979. Ibrahim compare la situation actuelle à celle qu’il a connu en 1984 lorsque la sècheresse est venue frapper le sahel : dans les deux cas le maraichage a été ‘’une bouée de sauvetage’’. Rares sont les réfugiés de Mangaize qui ont pu venir au Niger avec leur bétail. Certains ont dû l’abandonner rapidement à cause des combats. D’autres n’ont pas risqué de prendre leurs bêtes dans une zone connue pour son manque de pâturages et son déficit fourrager structurel.
Ibrahim et son ami Mahamane Solbar, puisatier expérimenté et lui aussi réfugié, s’affairent tous deux à organiser les activités du site. Au-delà de l’accompagnement des ONG (Oxfam et Islamic Relief dans une première phase, ACTED aujourd’hui) et des services déconcentrés de l’Etat Nigérien, l’entraide est forte entre les personnes dotées d’une réelle expérience en maraichage, comme Ibrahim et Mahamane, et celles dont les premiers pas dans cette activité coïncide avec leur arrivée au Niger.
L’espace se sous-divise en 5 parties : une pour chacun des quatre quartiers qui composent le camp et une cinquième pour les habitants du village attenant, le village de Mangaize, preuve de la démarche inclusive mise en place par le HCR et les ONG partenaires mais surtout de la coexistence pacifique entre les réfugiés et la population hôte. Le site maraicher se caractérise d’ailleurs par une démarche résolument tournée vers la communauté : les écoles avoisinantes y viennent pour la réalisation d’Activités Pratiques et Productives permettant aux enfants, réfugiés et non réfugiés, de venir apprendre les techniques de base du maraichage; les plants issus de la pépinière sont disponibles gratuitement pour les réfugiés souhaitant réaliser des jardins de case. Pomme de terre, oignon, carotte, tomate, courgette, salade et chou sont les principales cultures produites. La salade et le chou sont en partie vendus sur le marché hebdomadaire de Mangaize. Les autres cultures sont essentiellement orientées vers l’autoconsommation. Le maraichage joue un rôle important sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des réfugiés. Il l’est tout autant pour limiter le risque de surendettement qui accompagne souvent la vie d’un refugié : ce qui est autoconsommé n’est pas acheté, et ce qui est vendu permet de limiter la recherche de crédit difficilement remboursable. La pratique du maraichage vient en complémentarité à l’aide alimentaire fournie par le PAM, laquelle à Mangaize se réalise à travers la distribution de coupons (cash voucher) permettant aux refugies de s’approvisionner en vivres de leur choix directement au niveau des commerçants locaux.
Durant la saison des pluies (juin à septembre), les ‘’réfugiés maraichers’’ prévoient de continuer leur activité. A Mangaize, les producteurs nigériens abandonneront le maraichage pour se concentrer essentiellement sur la culture du mil. Chaque année, leur sécurité alimentaire repose sur le niveau des récoltes. Le maraichage d’hivernage, bien que rentable, est une activité complexe et risquée car soumise à des attaques parasitaires nombreuses. Les refugies eux n’ont plus accès à leur terre pour la culture céréalière. Ils espèrent donc pouvoir écouler leur production maraichère sur des marchés locaux qui n’en propose pas. Le HCR et l’ONG ACTED vont les appuyer en ce sens.
Après une première phase d’urgence, l’important aujourd’hui est de consolider les acquis et d’accompagner les réfugiés vers l’autonomisation tout en maintenant une attention accrue sur la population hôte afin de limiter les effets non désirés au niveau local.
DAKAR, Feb 25 (Thomson Reuters Foundation) - Gremah Umara was hoping for a refuge when he, his wife and their two-year-old daughter fled an Islamist militant attack on their village in northern Nigeria and headed over the border into Niger.
Read more ….. www.reuters.com/article/2014/02/25/us-niger-refugees-idUSBREA1O10R20140225
At the launching ceremony of the documentation campaign, Mr Idder Adamou, President of the National Eligibility Commission and Secretary General of the Ministry of Interior, delivers a refugee certificate to a Nigerian family who fled the violence in northern Nigeria. © Arnaud, UNICEF
With smiles on their faces, the first group of men and women received their ID documents on Tuesday, 11 February in Diffa. An estimated 40,000 persons have fled the violence in Borno, Yobe and Adamawa States in northeastern Nigeria since May 2013 and sought refuge in neighbouring Niger. Most of them came empty handed just carrying the clothes and a few belongings they could grab.
There are no camps in Diffa region and this displaced population lives across a large stretch of land in 80 to 100 villages along the common border between Nigeria and Niger. They have sought shelter in host families while waiting that aid agencies, such as UNHCR and the Niger Red Cross, build temporary houses for them. The World Food Programme and the ICRC are providing food to this population that has settled in an area that is suffering chronically from dry weather conditions, poor harvests and food deficits.
But something else is also missing in most cases: a document which could identify the bearer. While living in their villages at peacetime most of them did not see the need to get themselves an ID document or a birth certificate for their children. Now, living in another country, next to a civil war zone, the lack of documentation poses a real protection risk: No ID document can mean restrictions in movement or temporary arrest in order to verify the identity of a person.
Unicef has been supporting the regional registry department for some years now, concentrating on local children and the need to provide them with birth certificates. The massive influx of displaced persons has not only overwhelmed the local host but also the administration. Hence, UNHCR has committed itself to help the government in documenting the population: Niger citizens previously living in Nigeria and displaced by the fighting will receive Niger ID-cards and so will the families which host them. Refugees, i.e. citizens from Nigeria, will receive refugee attestations.
The launch ceremony last Tuesday went well but the overall campaign is going to be difficult. There is first of all the lack of birth certificates on which to base the issuance of ID-cards. And then there is in many cases no clarity on the nationality of the person given that people use to marry across the border choosing a spouse of a different nationality than his or her own. Polygamy is also widespread and many women have returned with their children to Niger because their Nigerian husband has either died in the violence or - for the safety of his wife and children- has sent them back to their native Niger. And so it is likely that courts and judges will also be involved to make sure that the displaced population which has lost already so much will not suffer further because of a lack of identity papers.
To shed light on the lives of refugees like Chakma, UNHCR, Cheil Worldwide and the Seoul Museum of Art have joined hands to hold a 3D refugee figurine exhibition in Seoul. Titled “Invisible People”, the exhibition is aimed at making refugees in and outside South Korea “visible” using advanced technology that helped create the miniature figurines.
Organized as part of Cheil Worldwide’s corporate social responsibility activities, UNHCR and the firm together met refugees in South Korea and Niger over the last two months. The refugees had their photographs taken and three-dimensional mini-figurines were produced based on their images. In-depth interviews with the refugees were also captured on video.
The results – dozens of figurines, each no larger than a handspan – are displayed in hidden places such as stairways, shelves and windowsills of the Seoul Museum of Art. Visitors who find the figurines can listen to the refugees’ stories by connecting their mobile phones with the QR/NFC codes inserted in each figurine.
To reflect the widespread indifference towards refugees, several large screens have been displayed in the main exhibition hall showing real-time video of people walking past the refugee figurines nonchalantly.
The small size of the figurines and the unusual places where they are displayed are in line with the goal of the exhibition to help visitors find refugees and “make the invisible, visible”, organizers explained.
“Instead of telling people about refugees in a straightforward message, we were hoping to help visitors think and understand the difficulties and needs of refugees while finding them and listening to their stories one by one,” said Song-ha Lee, a copywriter at Cheil Worldwide and co-director of the exhibition.
South Korea became signatory to the 1951 Refugee Convention in 1992 and recognized its first refugee in 2001. A growing number of people have been seeking asylum in the country, seeing it as the homeland of UN Secretary-General Ban Ki-moon and a country with advanced human rights.
By the end of 2013, more than 6,600 people had sought asylum in South Korea from countries such as Pakistan, Syria and Myanmar. Some 370 of them were recognized as refugees by the Korean government.
During an interview with UNHCR and Cheil Worldwide in Niger, Ouda Ag Mohamad, a refugee from Mali, wished that people in Korea and around the world would “never have to leave their homes and become refugees” like himself. “I hope you can live in dignity and security throughout your life,” he said. “I also hope peace will be restored in my country as soon as possible so that I can return home.”
Dirk Hebecker, Representative of UNHCR Korea, asked people to never forget that “refugees leave their homes and family not because they want to, but because they have to”. “I hope more people will get to know about the plight of refugees in and outside Korea, and recognize them as visible people,” he said. “We are thrilled to be part of such a great exhibition made possible by a creative, dynamic team of young advertising professionals.”
The exhibition of 3D refugee figurines opened on February 7 and will run through March 2 at the Seoul Museum of Art in central Seoul.
For more information, please watch the videoA Niamey, 1500 enfants réfugiés fréquentent les écoles publiques. Comme leurs camarades nigériens beaucoup d'entre eux sont obligés d'apprendre assis à même le sol comme ici à l'école Bobiel 1 (premier Arrondissement). Le 7 février dernier, le HCR et son partenaire CADEV ont remis 200 table-bancs à l'école Bobiel 1 et les autres écoles du même quartier. Ensuite, le Représentant du HCR Mr Karl Steinacker accompagné de l'administratrice principale de protection Mme Yvette Muhimpundu et de la chargée de l'éducation Mme Wanjira Muthoni ont chanté ensemble avec les élèves pour fêter l'événement.
Les résultats préliminaires de l’enquête sur la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages au Niger font ressortir plus de 4 millions de nigériens affectés (sévère et modéré) et 7 autres millions sont à risque sur l’ensemble du territoire. Toutes les zones abritant les réfugiés maliens et nigérians sont touchées (les régions de : Tillaberi, Tahoua ,Diffa et Niamey). Les proportions des populations dans ces zones qui nécessitent une assistance alimentaire à très court terme varient entre 21 et 46%. Cependant le département de Ouallam (région de Tillaberi) qui abrite le camp de réfugiés de Mangaizé est le plus exposé du pays avec plus 50% de population affectée. Ce département est suivi par le centre urbain de Niamey avec une proportion d’environ 46%.
Troupe musicale Assalim dirigée par M. Salim pendant une prestation à Niamey le 19 août 2013
Question : Pouvez-vous nous expliquer dans les quelles conditions vous avez entrepris votre voyage retour vers le Mali ?
Je suis rentré au Mali avec toute ma famille le 12 novembre dernier, avec mes deux épouses et nos 13 enfants. En plus de nos bagages, nous avons aussi emporté douze chèvres avec nous. Le convoi est parti à 9h du matin et nous sommes arrivés à 16h à Menaka. Le trajet s’est fait sans encombre, sans contrôle à la frontière. Nous sommes passés par Anderboukane, quelques familles sont descendues et nous avons continué jusqu’à Ménaka. Nous étions 93 familles en tout dans un convoi de 11 camions. Il pouvait y avoir jusqu’à 10 familles par camion. Les transporteurs étaient des Nigériens qui maîtrisaient bien la route. On a payé 555.000 FCFA par camion, en se cotisant à plusieurs familles.
Question : Racontez-nous un peu votre arrivée au pays, ce que vous avez ressenti, ce que vous avez trouvé ?
Depuis le 12 avril 2012, date de mon arrivée au Niger, je n’étais pas retourné au Mali. A la vue de Menaka, de notre maison, les enfants ont failli sauter du camion tellement ils étaient contents de retrouver leur terre natale. Moi-même j’étais très heureux, le pays m’avait manqué. J’ai fait le tour de la ville, j’ai trouvé que la ville reprenait vie, il y avait du monde. A notre arrivée, nous avons retrouvé l’équipe d’ACTED qui a procédé à une distribution générale de vivres (riz, semoule, nébé) à toutes les familles. Quand ils ont appris notre retour, des connaissances, des proches des villages environnants sont venus et continuent de nous rendre visite. Nous avons rencontré le Maire, et quelques autres ONGs comme MDM, IRC, GRIFA, et aussi le CICR. Les services publics fonctionnent, la Mairie travaille, la Préfecture travaille pour tout ce qui concerne l’état-civil, l’administration. L’autre jour, il y avait une grande réunion sur l’administration territoriale pour identifier les sites principaux avec la présence des chefs de sites, de factions, de villages etc…Plus de 1000 sites ont été répertoriés dans la zone. Mes enfants vont à l’école, le centre santé, les pharmacies fonctionnent, tout me parait en ordre. Sauf la situation économique qui ne s’est pas améliorée, le temps passe et les gens ne font rien. Moi-même j’ai déposé mon CV avec une ONG mais je n’ai pas eu de suite jusqu’à présent. Il nous faudrait travailler pour acheter des briques, des tôles et réhabiliter nos maisons et subvenir aux besoins de nos familles.
Question : Quels sont vos projets futurs ?
J’ai l’espoir de trouver du travail, et de retrouver une vie normale à Menaka. Mais je dois dire que les réfugiés rapatriés auront besoin d’un appui alimentaire et d’un appui sur l’habitat.
Question : Que gardez-vous de votre expérience en tant que réfugié au Niger ?
A mon arrivée à Ménaka, je me suis senti conforté dans ma décision de rentrer au pays et de laisser le Niger. Le Niger a été très accueillant, et j’ai eu la chance de vivre une expérience très riche en participant avec ma troupe au festival international de Mr. Alphadi, je n’oublierai jamais cela. Mais ce qui est sûr, c’est qu’un artiste n’a pas de frontière, et je n’écarte pas la possibilité un jour de revenir au Niger, mais en tant qu’artiste cette fois !
M. Salim, ancien réfugié du camp de Abala est directeur de la troupe musicale traditionnelle Touareg “Assalim”. Cet interview a etait réalisé le 16/01/2014 par téléphone.
Grâce au soutien financier de l'Allemagne et du Danemark, le HCR au Niger a initié avec la participation des réfugiés, différents projets de promotion de leurs moyens de subsistance. La stratégie du HCR pour l'autonomisation économique des réfugiés comprend aussi bien l'appui technique et financier pour les artisans et auto-entrepreneurs, que la formation professionnelle et le restockage de bétail pour les petits éleveurs. Les réfugiés, parmi les plus vulnérables, saisissent l'opportunité d'avoir une activité génératrice de revenus pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Le projet de restockage de bétail au camp de réfugiés de Tabareybarey a permis de reconstituer le cheptel de petits ruminants des ménages habitués aux activités d’élevage itinérant dans leur pays d’origine. Le projet a ciblé les plus vulnérables en mettant particulièrement l’accent sur les femmes qui se sont constituées en des groupes solidaires.
La mise en œuvre du projet à Tabareybarey a démarré avec la réception des chèvres et boucs commandés par le HCR. Une fois réceptionnés, les animaux ont reçu des traitements vétérinaires avant leur distribution aux bénéficiaires.
Le fournisseur sélectionné dans le cadre d’un appel d’offre a livré les animaux le jeudi 19 décembre 2013 dans un enclos dans la ville d’Ayorou, à 6 km du camp. Au total 750 chèvres et 150 boucs ont été livrés, soit 900 caprins. A la suite de la livraison des animaux, les services d’élevage ont procédé au tri nécessaire pour s’assurer que les animaux sont tous sains et aptes à l’activité d’élevage. Les animaux ont été déparasités et ont reçu une dose d’antibiotique.
Le fournisseur a conduit les animaux sur le camp de Tabareybarey où ils ont été distribués aux bénéficiaires. Les animaux ont été regroupés à Tabareybarey dans un enclos grillagé mis en place par le partenaire ASA pour faciliter l’activité de distribution.
Par la suite, chaque animal a été marqué avec une boucle portant un numéro d’identification.
2. Distribution des animaux aux ménages bénéficiaires
La distribution des animaux a été faite sur le camp. Afin d’assurer une certaine équité au sein des bénéficiaires, il a été adopté un mode aléatoire d’attribution des animaux sur la base d’un tirage au hasard. Des ‘’tokens’’ portant les numéros des animaux ont été répartis dans deux urnes différentes : l’une comportait les numéros de mâles, et l’autre ceux des femelles. Chaque réfugié est ainsi appelé pour choisir dans chacune des urnes un numéro de mâle et deux numéros de femelles. Le réfugié se présente ensuite devant le poste de distribution pour recevoir ses animaux selon son tirage.
Chaque ménage bénéficiaire a reçu trois caprins, un mâle et deux femelles. A l’issue de cette opération qui a duré 3 jours, 888 animaux ont été distribués à 296 ménages (quelques pertes en animaux ayant été enregistrées).
3. Activités d’accompagnement
Les réfugiés bénéficieront de divers services d’accompagnement pour l’entretien des animaux et la conduite de leur élevage. D’abord dans les prochaines semaines, les animaux recevront des doses de vaccins contre la peste des petits ruminants (PPR), la pasteurellose et le charbon bactéridien. Ces vaccinations sont programmées de manière à ce que les animaux puissent les supporter progressivement.
Ensuite chaque ménage va recevoir une pierre à lécher, un complément alimentaire sous forme de bloc comportant des oligo-éléments contre les carences éventuelles. Les animaux vont les lécher à volonté pour corriger ces carences. En plus, chaque ménage recevra pour son troupeau un stock d’aliments de bétail de démarrage, constitués de tourteaux de coton (25 kg) et de son de blé (40 kg).
En outre un aspect important des mesures d’accompagnement est la formation de dix (10) auxiliaires vétérinaires parmi les réfugiés volontaires qui pourront prendre en charge les cas de pathologies courantes des animaux sur le camp. Ces auxiliaires vétérinaires recevront après la formation un kit initial de produits et matériels veterinaires pour des prestations de services payants au profit des éleveurs.
Grâce à l’ensemble de ces mesures et aux activités de sensibilisation, le projet de restockage au camp de Tabareybarey pourra se poursuivre sans difficultés à la grande satisfaction des réfugiés.
Crédit photos: Camp de réfugiés de Tabareybarey, décembre 2013 © UNHCR
© UNHCR Niger / Harandane Dicko, April 2013
Around 60% of the refugee population in Niger is under 18. This means that most of the people placed under our protection mandate in the country are actually children. Because of their young age, they are also the most vulnerable, and often suffer from risks of forced recruitment during conflict, family separation during the flight, lack of access to education, child abuse, neglect and other violations. So far in Niger, there are some 710 children that have been identified as separated from their parents and placed under the responsibility of a caregiver. More than 3,120 children are considered at risk and benefit from UNHCR’s protection monitoring and solutions to respond to their specific needs. UNHCR aims to protect and promote the rights of all refugees including the children. To achieve this, UNHCR is supporting and strengthening the national child protection systems in Niger.
During a workshop between 17-20 December 2013 in Niamey, the Government of Niger, UNHCR, UNICEF and all key stakeholders discussed the child protection framework, and UNHCR’s Best Interest Determination (BID) guidelines and the mechanisms of conducting a “BID” in Niger. The workshop resulted in the establishment of the first BID panel for the office that will act as a safeguard for children’s best interests, in particular for the resolution of child protection individual cases.
“Maurice Moussouravi in discussions with refugees at Abala camp”.
Please use this link to view a video on the same topic of return:
http://www.youtube.com/watch?v=NxWyI9Uo2Lg&feature=youtu.be
Everyone has the right to return to his or her own country. This sounds simple and straight forward but it isn’t. Take the case of Mali: A sizable minority among the more than 160,000 Malian refugees in the various asylum countries has expressed its will to return. These refugees have a different perception than UNHCR and many outside observers regarding the safety and risks of return.
But given that refugees should be recognized and respected as independent decision-makers, and that refugees may base their decision on different sources of information specific to their individual situation, UNHCR has decided to support their return to northern Mali.
In Niger, many refugees live solely from the monthly assistance they are receiving from UNHCR, WFP, and other charities. In Abala camp, 58% of the refugee families declared recently to have no income at all. In Abala and elsewhere, refugees are indebted to local traders and a significant portion of the assistance they are receiving is spent on serving debts. In this situation refugees have simply no means to return, even if they wish to do so, unless they increase their debts and/or start selling off their few household belongings: pots, and mosquito nets, tents and blankets.
Four weeks ago, more than 4,000 out of a total of 14,000 refugees in Abala camp declared their wish to return. When UNHCR started its information campaign and registered the candidates the number dropped to less than 2200 (or 462 households). Maurice Moussouravi, Senior Repatriation Officer, spent an entire week in the camp discussing with refugees. He stressed that UNHCR would respect the decision of each and every refugee but shared with them also UNHCR’s concerns: frequent reports of terrorist attacks and pointing to the fact that humanitarian agencies have difficulties in reaching the returnee areas effectively.
Eventually, eighty percent of the refugees remained unimpressed and solicited UNHCR’s assistance: a travel document and 35,000 Francs CFA (equivalent to 70 US Dollars) so they could return. Twenty percent changed their mind and decided to stay for the time being in Abala camp.
Those who organized their return travel with the money provided by UNHCR called Maurice by phone from Ménaka and Anderaboukane (the main areas of return) to tell him about their safe arrival. They told him that they are happy and that the situation is peaceful at home. They promised to stay in touch. They know, that UNHCR and the government of Niger would re-admit them should they be forced to flee again.
As the facilitated return programme for 2013 draws to its close, statistics show that 2,761 Malian refugees have left the camps of Mangaizé, Abala and Tabareybarey with UNHCR’s assistance. Almost 50,000 others remain in Niger. With the security situation in Northern Mali remaining volatile, the dilemma of staying or returning will remain on everybody’s agenda in 2014 as well. But whatever refugees decide, they can continue to count on UNHCR’s support.
Quelques mamans exhibant les extraits de naissance de leurs enfants après l’audience, le 9 décembre 2013, camp de réfugiés de Tabareybarey © UNHCR
Dans le cadre de ses activités de protection de l’enfance, en particulier la délivrance des documents de naissance, le Tribunal de Grande Instance de Tillabéri, sur demande du HCR et du partenaire Afrique Assistance et secours (ASA), a tenu les 07 et 09 décembre 2013, des audiences foraines en vue de l’établissement d’extraits de naissance pour les enfants du camp de Tabareybarey nés au Niger. Il faut noter qu’il s’agit d’enfants nés au Niger, soit sur le camp, soit dans les sites spontanés et dont les parents n’ont pas fait la déclaration de naissance dans les délais prescrits par la loi (10 jours pour les enfants nés dans un centre de santé et 30 jours pour les enfants nés à la maison ou ailleurs).
Ces audiences qui concernent 86 enfants au départ ont été présidées par le juge Hama Haya, Magistrat, Vice-président du Tribunal de Grande Instance de Tillabéri. Il était assisté par deux Greffiers, et deux Assesseurs identifiés au sein de la communauté réfugiée. La Mairie d’Ayorou était également présente avec le Registre de l’état civil en vue de la transcription et de la délivrance des extraits ; le Vice-Maire étant l’Officier d’état civil.
Les audiences foraines sont soutenues par un financement de l'Union européenne. Véhicule du TGI au camp de réfugiés de Tabareybarey, décembre 2013 © UNHCR
Le juge appose sa signature sur le jugement déclaratif de naissance donnant une existence juridique officielle aux enfants non déclarés, décembre 2013 © UNHCR
Pères et mères viennent déclarer leurs enfants à la salle d'audience, camp de réfugiés de Tabareybarey, décembre 2013 © UNHCR
Comment l’audience s’organise dans le camp de réfugiés ?
Les parents se présentent à tour de rôle devant le juge avec le ou les enfants qui n’ont pas été enregistrés à leur naissance. Après audition des parents et des témoins, le Tribunal établit et délivre un jugement déclaratif de naissance. Ce jugement déclaratif est par la suite présenté à l’Officier de l’état civil de la Mairie pour être transcrit dans le Registre de l’état civil par les agents de transcription. Enfin, l’extrait d’acte de naissance est délivré sur place et remis aux parents. Ils en éprouvent un sentiment de grande joie grâce a ce résultat immédiat.
Au total 90 extraits d’actes de naissance ont été délivrés dont 27 à l’Audience du 07/12/2013 et 63 à celle du 09/12/2013. Il convient de préciser que sur la liste initiale, il y avait eu des absents. Mais l'engouement et l'intérêt suscités par ces audiences ont permis d'établir sur place une liste additionnelle d'enfants sans documentation civile qui ont pu être pris en compte à la satisfaction de tous.
En réponse à la question posée par le HCR sur les raisons de la non déclaration des naissances dans les délais légaux, Seya Ikna, jeune maman de Lachakara né le 01/01/2013 à Tabareybarey, évoque l’ignorance et le peu d’importance accordée aux documents de naissance des enfants, la méconnaissance des procédures de déclarations et des délais, et le nomadisme de certaines familles et les déplacements répétés.
Le HCR poursuit ses efforts de sensibilisation pour identifier et prendre en charge les enfants encore dans cette situation en vue d’une meilleure protection de leurs droits.
Grâce aux audiences foraines, Seya Ikna, jeune maman d'un bébé de près d'un an né dans le camp de Tabareybarey, dispose maintenant d'un acte de naissance pour son fils, décembre 2013 © UNHCR