En route pour Bamako

Les représentants des réfugiés des camps de Tillabery et des zones d’accueil de Tahoua. © UNHCR / B. Younoussa Siddo

La signature des accords de Paix pour le Nord du Mali est prévue le 15 mai 2015 à Bamako. Le Gouvernement Malien a invité trois représentants des réfugiés vivant au Niger. Tous étaient cependant de passage à Niamey. L’occasion était offerte de discuter avec eux de leurs ressentis avant la date tant attendue.
L’optimisme est globalement d’humeur parmi les représentants des réfugiés. Mais cet optimisme trouve plus son essence dans l’espérance que chacune des parties fera des concessions que dans la certitude d’une sortie de crise. « C’est notre dernière chance donc nous sommes optimistes de trouver une solution au problème malien. La seule alternative est la collaboration de tous » précise Alousseini Mohamed de la zone d’accueil de Tazalite.
Tous croient que la signature de cet accord est la première étape pour aller vers la paix mais sont aussi conscients que cela ne réglera pas la situation dans le nord du Pays. Comme l’explique Faissal Ag Mohamed de la zone d’accueil d’Intikane « il y a eu Alger, et avant il y a eu Ougadougou. On sait que la signature à elle seule ne peut reconstituer la paix. Chacune des parties n’est pas claire sur ses objectifs et ses exigences ». « Cet accord ne peut être un véritable accord que si les parties s’engagent par la suite à respecter ce sur quoi elles ont signé » souligne Mohamed Hamadou Aktawindi du camp de Mangaize.
Si le 15 mai était un échec, pour les réfugiés ils n’y a pas vraiment d’alternative. « En cas de non-accord, ce que vraiment nous ne souhaitons pas, nous resterons au Niger » confirme Sikiwata Boubacar du camp d’Abala. Mais en cas d’accord, le retour est prévu pour quand ? La réponse est moins évidente.

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