Mauritanian refugee children born in Mali get birth certificates for the first time

“This is an important step forward taken by the Malian Government to protect its children from Statelessness”

BAMAKO, MALI, 7 March 2015 (UNHCR) – In close cooperation with the UN Refugee Agency, Malian authorities have officially delivered birth certificates to 32 Mauritanian refugee children born in Mali in a ceremony in Kayes, in the western part of the country, yesterday (6 March). The ceremony in Kayes marks the official launch of a process that will lead to the issuance of these birth certificates to a total of 7,807 Mauritanian refugees born in Mali. 12,898 Mauritanians are still in exile in Mali today, they are living together with host populations in 51 sites located near Kayes.

The Mauritanian refugees born in Mali are receiving birth certificates for the first time in their lives. Born in exile, their birth had never been registered, even though such documents are essential to establish an individual’s identity and allow one to get a nationality. Their parents found refuge in the country after fleeing the inter-community incidents that occurred in Mauritania in 1989.

A high-level delegation of representatives of the Government of Mali and UN agencies participated to this event, notably the Minister for Territorial Administration and Decentralisation, Mr. Abdoulaye Idrissa Maïga as well as the UNHCR Representative in Mali, Mr Ousséni Compaoré. The UNHCR Representative for West Africa, Mrs. Liz Ahua, also attended the ceremony.

So far, a significant number of Mauritanian refugees born in Mali did not possess any documentation that could clearly link them to their country of asylum or of origin, putting them at risk of statelessness. “This is an important step forward taken by the Malian Government to protect its children from Statelessness” highlights Ms. Ketura Brown, representing the US Embassy in Mali. “Youth is our future and I hope that these children will be fully part of our society”.

UNHCR has been working in close cooperation with the government on the process that led to the issuance of these documents. In 2014, with UNHCR’s support, judicial authorities pronounced 7,807 supplementary judgments for refugees born in Mali who had no birth documents. The birth certificates have been established on the basis of these supplementary judgments. As of today, 566 birth certificates have already been produced and ready to be delivered. «All this would not have been possible without the support of the Malian Government », explains Ousséni Compaoré. “The actions taken by the Malian Government deserve to be recognised and are unique in the region ».

For the refugees who will eventually be delivered the document, this is a new start for their lives. Indeed, birth certificates establish the individuals’ identity and allow them to get a nationality should they be in line with the required criteria set by the law of the country. Thus, birth certificates help to prevent statelessness. Furthermore, birth certificates are generally important because they often enable children to accede basic services such as education or health care. .

The ceremony took place only a few days after the adoption by Member States of the Economic Community of West African States (ECOWAS), on 25 February, of a Declaration on the Prevention, Reduction and Elimination of Statelessness in West Africa at a joint UNHCR/ECOWAS Ministerial Conference hosted by the Government of Côte d’Ivoire. During this conference, the Government of Mali expressed its intention to facilitate naturalisation of Mauritanian refugees, and to ratify the 1954 Convention relating to the Status of Stateless Persons as well as the 1961 Convention on the Reduction of Statelessness. “Feel at home in Kayes, you are at home in Mali”, said the Minister for Territorial Administration and Decentralisation to the refugees.

It is also an important step forward for the local integration of those refugees who wish to stay in Mali. UNHCR is in discussion with the Government of Mali to find durable solutions to this protracted displacement situation. In this context, on 30 July 2014, the Government of Mali had expressed its agreement to locally integrate Mauritanian refugees to those who wish to do so. « We have adopted Mali as our Nation State and we feel good here”, says Alassane M’Bo, one of the leaders of Mauritanian refugees in Kayes. “Today, I have hope that our integration is actually possible”.

In refugee hosting areas, UNHCR is implementing, together with its partners, community projects aiming at enhancing self-reliance in refugee hosting areas – such as a pilot project aiming at reducing poverty in rural areas in partnership with the UN Food and Agriculture Organisation (FAO). It includes technical training and support to self-reliance for 100 youth aged between 15 and 35 years old. Fifty of them are Mauritanian refugees while an additional 50 are young Malians living in the same areas. In order to foster peaceful coexistence, these projects benefit both host and refugee communities.

Contact:
Isabelle Michal, Public Information Officer, Bamako, Mali; e-mail:michal@unhcr.org ; tel : +223 75997262.

Le texte en français:

Les enfants réfugiés mauritaniens nés au Mali recoivent pour la première fois des actes de naissance

"Le Gouvernement du Mali a franchi une étape importante pour protéger ses enfants de l’apatridie"

KAYES, MALI, 7 mars 2015 (UNHCR) - En étroite coopération avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), les autorités maliennes ont délivré officiellement des actes de naissance à 32 réfugiés mauritaniens lors d’une cérémonie à Kayes, à l’ouest du pays, le 6 mars 2015. La cérémonie de Kayes marque le début d’un processus qui doit mener à la remise d’actes de naissance à un total de 7.807 réfugiés mauritaniens nés sur le sol malien. 12.898 mauritaniens sont réfugiés au Mali à l’heure actuelle. Ils vivent parmi les populations hôtes dans 51 sites situés dans la région de Kayes.

Ces réfugiés mauritaniens nés au Mali ont reçu des actes de naissance pour la première fois de leur vie. Nés en exil, leur naissance n’avait jamais été enregistrée à l’état civil. Or l’extrait d’acte de naissance est un élément essentiel pour établir l’identité d’une personne et lui permettre d’obtenir une nationalité. Leurs parents ont trouvé refuge dans le pays après avoir fui les incidents inter-communautaires qui eurent lieu en Mauritanie en 1989.

Une délégation de haut-niveau composée de représentants du Gouvernement du Mali et d’agences des Nations Unies a participé à l’événement, notamment  le Ministre de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maïga, ainsi que le Représentant de l’UNHCR au Mali, M. Ousséni Compaoré. La Représentante Régionale de l’UNHCR pour l’Afrique de l’Ouest, Mme Liz Ahua, a également fait le déplacement pour assister à la cérémonie.

Jusqu’à présent, un grand nombre des réfugiés mauritaniens nés au Mali ne possédaient pas de document d’état civil leur permettant d’établir clairement un lien avec leur pays d’origine ou leur pays d’accueil, faisant peser sur eux un risque d’apatridie. « Le Gouvernement du Mali a franchi une étape importante pour protéger ses enfants de l’apatridie », souligne Mme Ketura Brown, représentant l’Ambassade des Etats Unis au Mali. « La jeunesse est l’avenir et j’espère que ces jeunes feront partie à part entière de la société »

L’UNHCR a coopéré étroitement avec le gouvernement dans le processus ayant conduit à la remise de ces documents. En 2014, avec l’appui de l’UNHCR, les autorités judiciaires ont réalisé 7.807 jugements supplétifs pour les réfugiés mauritaniens nés au Mali qui n’avaient pas d’actes de naissance. Ce sont ces jugements supplétifs qui ont été transcrits à l’état civil et ont permis l’établissement d’actes de naissance. A l’heure actuelle, 566 d’entre eux sont déjà prêts à être délivrés. « Cela n’aurait pas été possible sans l’appui du Gouvernement du Mali, explique Ousséni Compaoré, représentant du HCR au Mali. Les actes posés par le Gouvernement malien méritent d’être soulignés et sont uniques dans la région ».

Pour les réfugiés qui se verront remettre le précieux document, c’est une nouvelle vie qui commence. En effet, l'extrait de naissance établit l'identité de son détenteur et lui permet d'obtenir une nationalité de plein droit s'il remplit les critères de la loi d'un pays avec lequel il a un rattachement. Ce faisant, l'extrait de naissance permet de prévenir l'apatridie. En outre, l'extrait de naissance est important pour l'enfant car il lui permet souvent d'accéder aux services de l'Etat, notamment l'enseignement ou les soins de santé.

La cérémonie de distribution des jugements supplétifs à Kayes intervient quelques jours après l’adoption par les Etats membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 25 février dernier, d’une Déclaration sur la prévention, la réduction et l’élimination de l’apatridie en Afrique de l’Ouest lors d’une conférence ministérielle UNHCR/CEDEAO accueillie par le gouvernement de Côte d’Ivoire. Lors de cette conférence, le Mali a annoncé son intention de favoriser la naturalisation des réfugiés mauritaniens et de ratifier la convention relative au statut des apatrides de 1954 et la convention sur la réduction des cas d’apatridie de 1961. « Vous êtes chez vous à Kayes, vous êtes chez vous au Mali », a annoncé le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation en s’adressant aux réfugiés.

Cette cérémonie est également une étape importante vers l’intégration sur place des réfugiés qui souhaitent rester au Mali. L’UNHCR est en discussion avec le Gouvernement du Mali pour trouver des solutions durables à cette longue situation de déplacement. Dans ce contexte, le 30 juillet 2014, le Gouvernement du Mali avait approuvé l’intégration sur place des réfugiés mauritaniens qui souhaitent rester dans le pays. « Nous avons adopté le Mali comme notre patrie et nous nous y sentons bien », confie Alassane M’Bo, le porte parole des réfugiés mauritaniens de Kayes. « J’ai aujourd’hui l’espoir que cette intégration est bel et bien possible ».

Dans les zones d’accueil de réfugiés, l’UNHCR, en coopération avec ses partenaires, met en œuvre des projets communautaires visant à favoriser l’auto-suffisance des individus vivant dans ces sites. Un projet pilote visant à réduire la pauvreté en milieu rural est actuellement mis en œuvre en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Il prévoit une formation technique et un appui à l’autosuffisance pour 100 jeunes de 15 à 35 ans, dont 50 réfugiés mauritaniens et 50 jeunes maliens vivant dans ces sites. Afin de favoriser la coexistence pacifique dans ces régions, les projets mis en œuvre bénéficient à la fois aux communautés réfugiées et aux populations hôtes.

Contact:
Isabelle Michal, Administratrice chargée de l’information publique, Bamako, Mali; e-mail:michal@unhcr.org ; tel : +223 75997262

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